SUPER GT- FUJI SPRINT CUP : BENOIT TRELUYER ‘’ CE N’EST QU’UN AU REVOIR…’’

 

 

Pilote le plus rapide en piste, Benoît Tréluyer voyait ses espoirs disparaître par la faute d’une crevaison… Une grosse déception pour le Français qui voulait remporter cette course hautement symbolique pour lui…

Dimanche, au terme de la grande fête annuelle du sport automobile japonais qu’est la « Fuji Sprint Cup », Benoît Tréluyer était dans le vague !

Pas tant à cause de cette crevaison qui l’avait empêché de monter sur le podium, mais parce qu’il se disait qu’il venait peut-être de se produire pour la dernière fois devant ces fans japonais si proches de son cœur.

Le co-vainqueur des dernières 24 Heures du Mans avec Audi, expliquait :

« Le calendrier WEC 2012 (Championnat du monde d’endurance) vient d’être dévoilé et l’épreuve de Spa, tombe en même temps qu’une manche du Super GT 2012. Je n’ai pas encore des propositions formelles pour participer au nouveau Championnat du Monde d’Endurance mais, si elles arrivent, elles cadreront avec la direction que je souhaite donner à ma carrière ! »

Au cours de ce week-end pas comme les autres, Benoît aura donc tout fait pour éviter de trop penser à ce choix qui pourrait s’avérer difficile afin d’offrir le meilleur de lui-même à son employeur Nissan et au public japonais qui l’a adopté.

« Samedi matin, en constatant que la pluie s’était invitée pour la qualif, je n’ai pas pu éviter de sourire. Nous étions très confiants. Malheureusement, j’ai fait mon temps un peu trop tard, et je n’ai pu bénéficier que d’un tour rapide avant que la pluie ne redouble. Bilan, je signe le 5ème chrono alors que la pole était possible… »

Disputée sur 22 tours sans changement de pilote (la Sprint Cup se compose d’une qualif et d’une course le samedi et le dimanche), la course ne débutait pas sous les meilleurs auspices pour Benoît par la faute d’un 1er rapport de boite un peu long…

Il raconte :

« L’embrayage a failli casser et j’ai été obligé de relâcher. J’ai dû laisser passer pas mal de monde mais, par chance, au premier freinage, il y a eu des échauffourées et je suis tout de même sorti 5ème du virage 1… »

Pas de places de perdu pour le Français, et une envie folle de faire le spectacle. Il était ainsi sur le point de passer 3ème quand il était malheureusement victime d’une crevaison.

« Je suis rentré au stand pour passer un nouveau train de pneus mais je suis reparti loin. J’avais un super bon rythme, de l’ordre de 4 ou 5/10e de mieux au tour par rapport aux voitures de tête, mais trop de terrain avait été concédé. Il ne restait pas assez de tours pour espérer remonter… »

 

Le lendemain dimanche, invité à commenter la course 2 avec deux autres pilotes, c’était depuis un plateau de télévision que Benoît assistait à la prestation de son équipier Satoshi Motoyama, avec l’espoir que ce dernier puisse offrir un ultime podium 2011 à l’écurie Motul-Autech.

« Le samedi matin, Satoshi avait eu un peu de mal lors de la qualif car la voiture n’était pas vraiment réglée pour une piste un peu humide. Depuis sa 8ème  place de grille, il effectuait un bon début de course mais il prenait une pénalité totalement injustifiée. Au départ, une voiture s’était rabattue sur lui mais les commissaires ont estimé qu’il était responsable… Nous n’avons pas été vraiment chanceux ce week-end mais, au moins, une nouvelle fois, nous avons montré que nous savions travailler. Ce week-end, les plus rapides, c’était nous ! Dommage, finalement, que nous ayons mis un petit peu trop de temps à nous réadapter aux Bridgestone et comprendre comment en tirer le maximum à chaque course. Sinon, nous aurions sûrement été en mesure de jouer plus serré au championnat… »

 

Dimanche soir, en laissant derrière lui le Mont Fuji, Benoît ne savait pas trop quand il reverrait les neiges éternelles de la montagne sacrée.

Espérant vraiment disputer la totalité du tout nouveau Championnat du monde d’endurance, en 2012.

Et avant d’embarquer pour la France, il lâchait :

« Si le calendrier Super GT n’évolue pas, il faudra vraiment faire ce choix. Mais, quoiqu’il arrive, il s’agira d’un au revoir, pas d’un adieu… »

Christian COLINET

Photos : Team

 

Course 1

1. R. Quintarelli (Nissan GT-R) les 22 tours en 35’18’’666 – 2. J.-P. de Oliveira (Nissan GT-R) à 00’’541 – 3. J. Wakisaka (Lexus SC430) à 14’’823 – 4. A. Lotterer (Lexus SC430) à 14’’117 – 5. K. Hirate (Lexus SC430) à 24’’712… 12. B. Tréluyer (Nissan Motul Autech GT-R) à 1’44’’946…

 

Course 2

1. T. Izawa (Honda HSV-010), les 22 tours en 35’23’’326 – 2. M. Yanagida (Nissan GT-R) à 2’’685 – 3. T. Kaneishi (Lexus SC430) à 7’’056 – 4. Weider (Honda HSV-010) à 8’’361 – 5. A. Couto (Lexus SC430) à 11’’838… 11. S. Motoyama (Nissan Motul-Autech GT-R) à 27’’758

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