MOTO: BMW ET MICHELIN EN POLE AUX 8 HEURES DE DOHA AU QATAR

ERWAN NIGON AU GUIDON DE LA BMW EN PÔLE

Les essais chronométrés des 8 heures d’endurance moto – ultime èpreuve du Championnat du mone d’endurance – qui se dérouleront demain sur le circuit de Losail, au Qatar, ont vu une nette suprématie du duo BMW – Michelin.

L’issue de la victoire en course ne ferait pratiquement plus aucun doute s’il ne s’agissait pas de compétition, tant l’avance des alliances  technologiques Franco – Allemande, est flagrante.

Des trois pilotes de la machine n°99, le Français Sébastien Gimbert  (1’59 »818) et l’Australien Damian Cudlin (1’59 »824 ) ont même  » crevé  » la barre symbolique des 2′ sur tour, temps qu’aucune autre machine d’endurance n’avait réalisé jusqu’alors.

Erwan Nigon n’est pas loin (2’00 »143). Il faut dire que le manufacturier Clermontois a tout fait, en qualifications,  pour placer la  BMW Motorrad – France sur orbite mais également les Yamaha du Yart et celle de Motor – France.

En effet, l’attribution du titre de Champion du Monde 2011, dépendra du rôle de ces deux autres   » Micheline « .

Elles pourraient , en s’intercalant devant la Suzuki n°1 , qui a absolument besoin de terminer seconde ,  » offrir  » le titre à BMW dont la première place est obligatoire .

L’équipe du SERT de Dominique Méliand a connu une telle poisse depuis son arrivée au Qatar qu’il est bien difficile de ne pas penser qu’un tel scénario – qui hante les pensées du  » chef  » des bleus – ne se réalise en course.

Le SERT perdait d’abord son pilote japonais Sakaï (luxation de l’épaule et cheville foulée) lors des essais libres et ensuite, c’est Vincent Philippe qui pulvérisait la machine de course en pleine chasse aux chronos, jeudi après-midi.

Vincent se relevait sans mal :

 » J’ai perdu l’avant au point de corde lorsque j’ai remis les gaz. « 

En trente ans de compétition, l’écurie Mancelle ne s’était jamais trouvée dans une telle situation.

Giglio, le chef mécanicien du YART disait avec son humour ravageur :

 » Vous avez un chef formidable qui applique déjà le futur règlement : roulez avec des jantes de 17 pouces et sans moto de rechange , comme prévu en…2013 ! « 

Comment trouver la force de rire de cette boutade plutôt digne d’une bande dessinée ?

Les mécanos du SERT ont, au contraire, retroussé leurs manches et peaufiné la moto de rechange, appelée communément le  » mulet « .

En changeant de pivot  durant la nuit, pour retrouver du grip aux Dunlop, mais en oubliant la course aux qualifications de la seconde séance, les pilotes de la n°1, ont retrouvé une moto plus contrôlable de l’arrière.

Dominique Méliand relève la tête :

 » il faut que l’on trouve une machine efficace de jour et de nuit lorsqu’il fera plus frais  » .

Ce détail n’est pas négligeable pour les gommes car cette course  comportera autant de temps de jour avec 30 degrés que d’obscurité et sous moitié de température!

Anthony Delhalle, le coéquipier de Vincent Philippe nous confiait :

 » La moto est plus  » camion « de l’avant mais on glisse moins de l’arrière et c’est essentiel d’avoir ce sentiment de sécurité. « 

Le titre mondial en dépend.

Les autres habituels concurrents présents ici au Qatar, comme la Kawasaki Bolliger (cinquième sur la grille) devance la Yamaha Maco et la Honda du TT Legends et feront une bagarre pour les places d’honneur avec l’espoir d’un podium, si la lutte de tête s’avère destructrice.

La catégorie Stocksport sera très animée, même si le titre est déjà joué car déjà remportè aux 24 heures du Mans par la Suzuki n°50 de l’équipe Motor Evants .

La lutte sera âpre car la BMW n°13 et la Yamaha n°9 sont très rapides avec des chronos proches des EWC .

Dans cette bagarre des machines de séries, il faudra aussi compter avec l’équipe du Qatar n°95 et la n°96 composée d’un trio féminin qui apparaît très glamour dans ce monde de brutes !

Tout ce beau monde se retrouvera demain samedi au départ  à 13 heures (+ 2 GMT) .

Le SERT a déjà prouvé lors des dernières 24 Heures du Mans, en Septembre, qu’il ne faut pas le donner perdant trop facilement. Nous avons en tête les images du retour des chronos de la n°1, sur le flan, tel un taureau couché, la fourche pliée hors de son cadre.

N’abattons pas la bête trop tôt car, attention, elle devient diablement dangereuse !

Nous rêvions d’un final haletant, eh bien, le suspens est à son comble sur le circuit de Losaïl !

Texte et photos  : Michel Picard

NAKASUGA, PILOTE DE LA YAMAHA YART

 


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