CONDUIRE ELECTRIQUE: LA PECHE ET LE BLE…

LA TRÈS JOLIE ET RAPIDE TESLA

A l’occasion du  »Ricoh Go Green Auto Rallye », où l’on verra que l’environnement devient hyper chic, nous avons pu tester, selon le voeu des organisateurs, une nouvelle façon de conduire.

Nous sommes à autonewsinfo totalement fans des systèmes hybrides. Cette fois ci, il s’agissait de conduire ce qui se fait de mieux, actuellement, en scooter et auto GT électrique:

Le Vectrix et la Tesla.

Impressions et réactions…

LE CONCEPT DE GO GREEN RALLYE…

Ricoh est un gros vendeur de photocopieuses, un univers très peu vert à priori, puisque l’on y bouffe du papier, à tire-larigot (et le papier, c’est des arbres…) et l’encre, est un truc extrêmement peu fréquentable au niveau digestif…

Je ne devrais pas écrire cela, je suis homme de papier, presse et bouquins écrits, mais c’est sûr que le brave Gutenberg ne savait pas qu’il allait déforester sa belle Allemagne…

Bon, Ricoh réagit à ça et c’est très bien.

PAVILLON DAUPHINE,UN ENDROIT TRÈS CHIC ET TRÈS VERT…

Cette société fait de gros efforts pour que ses produits soient plus présentables sur le plan environnemental.

Pour le faire savoir, la boîte a eu l’idée de ce » Go Green Rallye », qui est une journée dont le concept général est une nouvelle façon de consommer, de conduire, de se conduire.

Ils se sont associés pour cela, à Pirelli.

Rendez vous dans un bel endroit au Bois de Boulogne, pour apprendre à rouler économe, à penser économe, à découvrir ce qui est économe en énergie.

Ainsi, les voitures de course de l’avenir, étaient évidemment exposées.

L'ORECA HYBRIDE DES 24 HEURES DU MANS

Par ailleurs, Ricoh a organisé une sorte de challenge, sur un parcours balisé de vingt km, où il fallait savoir conduire à l’économie.

Un moniteur est assis à côté, pour expliquer l’éco – conduite.

Celui qui ramène le meilleur résultat, enregistré au boîtier « Nomadic Solutions », gagne considération et cadeaux.

C’est comme quand tu passes le Chamois au ski, il ya un super-bon qui établit le temps de base et ton temps à toi, en fonction du pourcentage du temps en question, te donne l’or, l’argent ou le bronze.

Là, c’est Paul Belmondo qui a fait l’ouverture.

J’avoue, sans aucune honte, ne pas avoir eu le temps d’affronter mon ami Paul, et ce pour trois raisons.

L’une en noir, qui s’appelle les All Blacks, l’autre couleur canette de soda (Red Bull), qui s’appelle la F1 et son GP de Singapour. Et encore une troisième en rouge, qui s’appelle le Superbike, où la Ducati de Chec,a mangé tout… ses adversaires

Et ce samedi là, il y avait les trois à suivre!

Du coup, je ne sais pas si je suis un éco-conducteur, ce qui, tu l’imagines aisément lecteur, hante depuis mes nuits…

PAUL BELMONDO FAIT L'OUVERTURE

 

ESSAIS ÉLECTRIQUES, ÉCLECTIQUES

 

Devant le Pavillon Dauphine, on pouvait tester des scooters et des autos électriques, de haut de gamme, en trafic urbain.

Cela, un samedi entre les Blacks qui seront Champions du Monde, Vettel qui sera aussi Champion du Monde et Checa qui sera également Champion du Monde, j’ai eu le temps de le faire.

L’idée de l’organisateur de la journée, la bien nommée société GTO, pilotée par notre ami Rostagny, était justement de faire tester du haut de gamme électrique, pour montrer que l’on peut aimer les engins un peu sportifs, en restant vert dans l’âme et la consommation.

Cet aspect là est totalement réussi.

 SCOOTER VECTRIX: OUI ET NON…

Bon, c’est sûr que beaucoup plus tard que l’on ne le croit car, répétons-le, il y a fort peu d’infrastructures urbaines dédiées aujourd’hui à ce genre de véhicule électrique, beaucoup plus tard donc, on devra s’y mettre de toute façon.

Alors, toute initiative dans ce sens, est bonne.

Le Vectrix est fabriqué en Pologne. Ce qui est sûrement bon pour les ouvriers… polonais, qui ont bien bossé d’ailleurs, l’engin est de qualité. Bien fabriqué, de ce que nous avons vu.

Avec des tas de jolis trucs au guidon, des freins à disque façon 24 Heures du Mans, un saute-vent, bref, beaucoup de détails bien vus. Le modèle essayé est le 125.

Le tout nouveau de la marque, fonctionnant avec des batteries au lithium.

Ce qui tombe bien, je descendais de mon Yamaha 125 quand j’ai fait l’essai…

Le comparatif, j’ai ça dans le sang depuis l’époque où Moto Verte a lancé le concept.

Lourd, le Vectrix… C’est mon premier sentiment.

On me dira plus tard que grâce à ses nouvelles batteries, l’engin est passé de 230 à moins de 200kg…

« Allô Yamaha, combien il pèse mon scoot ? »

Je l’ignorais, dis donc…

Le Cygnus pèse 120 kg, et le plus gros et plus chic de la marque, le X Max, monte à 170 kg… Oui, donc lourd le Vectrix. Beaucoup plus lourd que mon modeste 125 japonais, toujours plus lourd, quoique de façon moins franche, que  le nippon ultra-chic… mais plus lourd quand même.

C’est sûr, les batteries, fussent-elles au lithium, ça, pèse…

J’en étais là, de mes réflexions, quand un journaliste japonais a pris l’engin.

En descendant du trottoir, boum, chute sur le côté.

Il est vrai que le nippon confrère, n’était pas spécialement Tony Parker…

Mais justement, s’il faut mesurer deux mètres trente et avoir des jambes de boxeur pour rendre un 125 maniable, c’est que les ingénieurs n’ont pas exactement testé le marché…

Donc, lourd.

Mais pêchu. Super pêchu!

Inversement, et c’est génial, si l’on veut démarrer et piloter en grande douceur, façon ministre, c’est du velours.

Bref, cette fameuse adéquation d’un engin à la fois ultra-sportif et ultra-pépère existe ici de façon naturelle.

Ce que l’on retrouvera avec bonheur lors de l’essai des voitures TESLA.

Le freinage du Vectrix est excellent, non testé sur le mouillé cependant.

Preuve quand même que les ingénieurs du Vectrix savent que leur engin est pesant, il est doté d’une marche arrière. Un peu casse-gueule au début, mais quand on s’y est fait, on en devient vite addict.

Pas le temps de tester au long cours, dans une heure, à Singapour, les F1 vont rouler en qualifs… mais un coup de bol, un mec qui roule en Vectrix passe dans le coin, sa fille en selle derrière lui…

Il avait vu plein de scooters comme le sien sillonner l’endroit et venait aux nouvelles. On a forcément parlé… Il est archi- content de son achat, mais…

Car il ya toujours des mais !

Il habite en grande banlieue et fait donc surtout de la route péri-urbaine. Il n’a donc pas de souci de maniabilité.

Chez lui, c’est une maison avec garage, donc charge de la batterie fastoche la nuit.

Et les 80 km d’autonomie lui permettent de faire l’AR sans problème…

Bref, je suis tombé sur le client parfait pour ce genre d’engin.

Je n’ai pas été méchant, j’aurais pu lui demander comment il fait pour les kms supplémentaires  les jours où il va acheter les cadeaux de Noël, avant de rentrer…

Un jour, le parking des grands magasins sera équipé en plugs mais pour l’instant…

Il faudrait aussi que les parkings sur les lieux de travail soient équipés de plugs… que les rues soient équipées de plugs.

 Je sais, il ya des bornes à Paris. Beaucoup dit la Mairie de Paris, mais c’est encore bien peu alors que ce marché est balbutiant.

Et, Boulogne-Billancourt par exemple, ville très peuplée dans l’ouest parisien, ne dispose pourtant d’aucune borne !!!!

En Province, à part Lyon et la Rochelle, pas grand chose.

Mais ça, ça peut évoluer et ce n’est pas de la faute des fabricants de scooters, si nos villes sont en retard.

En revanche, il ya un truc qui va devoir évoluer sévère:

Le prix…

LE COUP DE BAMBOU POLONAIS…

On comprend que c’est fabriqué en Pologne pour en diminuer le prix… Et bien, qu’eût-ce été, si????

Bon, j’y vais tout de suite, pas la peine de pleurer avant d’avoir mal…

10500 euros…

What? Pardon? Che ha detto? Unmöglich?

En toutes lettres, cela donne… Dix-mille cinq-cents euros...

Et ça fait toujours aussi mal.

Retour au service de presse Yamaha.

« Euh, ça vaut combien un  scooter?

2400 euros pour le Cygnus, 4000 pour le X Max?

Merci! « .

Oui, ce Vectrix a des chevaux…

Mais ça fait cher le kilo de pêche!

LE COUP DE COEUR TESLA

 

C’est donc une voiture de sport électrique.

Y rentrer c’est comme un accouchement à l’envers… Mais tu le sais avant.

Une fois dans le baquet en revanche, c’est comme on aime, on bouge pas d’un cm mais on est bien comme ça…

Intérieur cossu.

Franchement bourge, voire un tantinet talons rouges, mais superbe.

 (Pour toute difficulté de compréhension de l’auteur, (moi donc), par exemple concernant la reconstitution de l’accouchement ou des termes comme « talons rouges »,  voir cet erzatz culturel qu’est Internet, ça n’a qu’un avantage, c’est justement celui-là… )

  

 Il n’aura pas échappé à l’œil avide de nos lecteurs avertis que ce Roadster Tesla, ressemble comme deux gouttes d’eau à une Lotus Elise. Cest en effet un  châssis Lotus!

Et si j’ai bien compris, un concept développé à Silicon Valley (USA) par un ingénieur….Sud-africain richissime (qui a inventé le paypal).

Réussi le concept…

 Coque hyper rigide renforcée de carbone, c’est une vraie sportive. Bon, ceci n’est pas un essai mais une sensation de conduite électrique.

Pour la fiche technique complète, voir ci-dessus! (Mais si, le truc qui s’appelle Internet…)

J’ai commencé par la douceur, parce que nous étions à Paris, au Bois de Boulogne, que l’automne naissante  était généreuse et suave comme le parfum de nos premières petites copines…

Et  dans ce domaine, le Tesla est étonnant.

C’est vraiment, pour moi qui suis encore très peu réceptif à la mode électrique, un argument choc. Il y en a un autre.

Car la douceur n’a qu’un temps…

Les suspensions sont clairement sportives aussi, il est temps d’envoyer. RÂÂÂÂÂÂH!

Un seul regret, ne pas être sur le phénoménal circuit de La Ferté-Gaucher, le plus proche de Paris en fait, pour pouvoir me flanquer vraiment le frisson sans la trouille des archers.

(Mot d’argot peut-être plus difficile à trouver sur Internet. J’ai entendu les flics/les poulets/la rousse/ les lardus/les perdreaux se surnommer eux-mêmes comme ça et j’aime bien ce mot…).

Des chiffres de circuit  alors. 400 Nm de couple et 288 cv. 0 à 97km/h en 3,7 secondes. 340 km d’autonomie.  C’est sûr, c’est du brutal! (Merci Audiard…)

Bon, des détails.

La récupération d’énergie au lever de pied permet en effet d’en récupérer un paquet quand on ralentit.

En revanche, le frein-moteur est diabolique, toutes proportions gardées comme en F1, et il faudra s’y faire… ainsi que les voitures qui vous suivent!

Par ailleurs, un truc étonnant, si l’on est en position « drive », il faut freiner à l’arrêt, sinon la voiture avance toute seule. Suffit alors de se mettre en neutre mais il faut penser à appuyer sur « drive » quand on repart. Pas franchement pratique. C’est bien un truc amerloque!

La direction est pour hommes (Re-merci Audiard!).

Pas étonnant que la voiture ait été mise au point aux USA où l’on se gare tout droit en marche avant, où l’on sort donc tout droit en marche arrière (ou avant si coup de bol), et où l’on ignore totalement le créneau.

Parce que le créneau…

Tout à l’heure, sur le scooter, fallait être un mélange de basketteur-boxeur pour se faufiler entre les taxis… ici, au moment du créneau, faut être Schwartzenegger ou Rambo mais le problème est que si l’on arrive à les rentrer dans la voiture, faudra les sortir à la tronçonneuse!

Et oui, toute belle histoire a son revers… Il y en a un autre…

Ce petit bijou vaut 97 000 euros. Il ya un système de bonus parce que ça ne pollue pas…

Et on rappelle que justement ça ne consomme rien… Bon, j’étais là pour découvrir que la conduite électrique peut être somptueuse. Elle peut, c’est sûr!

BILAN…

Je l’ai dit, à autonewsinfo, nous sommes très accros à l’hybride.

J’ai testé il n’y a pas longtemps une Infiniti diabolique… et pas donnée. Sur laquelle, quand on a besoin de chevaux, le thermique ajouté à l’électrique fait de vous un Vettel absolu, et où, à l’inverse, c’est presque amusant de jouer à récupérer de l’énergie au lever de pied et au freinage.

On joue avec sa bagnole et c’est bon pour la planète…

Ici, c’est un vrai changement culturel.

Ce serait presque amusant si les ingénieurs faisaient des engins qui fassent plus de 80 km. C’est le cas… dans un cas, le Tesla.

Le reste, c’est encore des véhicules-laboratoires. Et normalement, quand on teste un truc pour un labo, on vous paie. Là, faut carmer, et carmer fort.

La révolution d’accord. Mais pour l’instant, c’est hors de prix la révolution…

Jean Louis BERNARDELLI

 Photos :  Constructeurs

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