ILMC : VICTOIRE DES FRANÇAIS BOURDAIS-PAGENAUD ET LA 908 PEUGEOT A SILVERSTONE

Depuis deux saisons, les ‘’ boys ‘’ de l’équipe Peugeot avaient tout gagnés en LMS et ILMC. Tout sauf les deux dernières éditions des 24 Heures du Mans. Le sommet du calendrier international depuis des lustres.

Cette année donc et comme l’année dernière,  l’échec du Mans oublié et digéré, les 908 Peugeot  recommencent à gagner

En juillet, victoire de la 908 du tandem Bourdais-Davidson flanqué du doublé avec la voiture-sœur, la seconde voiture de l’équipage

Et ce dimanche, Peugeot l’a de nouveau emporté à Silverstone, en renouvelant son succès de 2010 grâce au duo nouvellement constitué et composé des duettistes s tricolores, la paire Sébastien Bourdais-Simon Pagenaud

Triomphes à répétitions qui font d’autant plus regretter les deux échecs successifs rencontrés en Sarthe…

Mais, revenons à la course de ces Six Heures de Silverstone

Épreuve ou il ne fallait pas s’accrocher…

La première heure fût mouvementée, avec deux des leaders, Montagny pour Peugeot et McNish pour Audi, qui sont tombés en raison du trafic.

Le pilote Français se rabattait un peu trop tôt, en dépassant la FLM du JMB Racing. Parti dans les rangées de pneumatiques, il devait rentrer au stand pour changer une suspension arrière.

Bilan ?  Huit tours de perdus…

La consigne tombait aussi sec sur la N°7  ‘’ Ne rien risquer pour marquer le plus de points possible’’.

Aussitôt, Bourdais alors au volant, laissait filer McNish. Lequel McNish se faisait à son tour également piéger, dans l’imposant  trafic !

Résultat ? Tête à queue et touchette d’une autre voiture.

Bilan, 5 tours de perdus pour l’Audi

La course venait à peine de débuter et deux des favoris étaient déjà ‘’ hors  course ‘’ pour la victoire

Égalité parfaite entre les deux équipes d’usine

Avec une voiture éliminée pour la victoire de chaque côté, la lutte entre les deux autres Audi et Peugeot pouvait reprendre.

Mais chez Peugeot, on donnait également comme pour Bourdais un peu plus tôt, des consignes à Simon Pagenaud de ralentir le rythme, ce qui avait pour 1ère conséquence de le faire rentrer dans le cycle infernal de la perte de régime des pneumatiques.

Il concédera ainsi beaucoup de temps que Sébastien Bourdais  revenu dans le baquet, se chargera de reprendre petit à petit, avant que l’Audi R18, alors en tête et menée tambour battant par Timo Bernhard, ne soit rentrée dans le stand !

Motif ?

Un sabot arrière étant cassé (ce qui ne peut demeurer en l’état indique le règlement) suite à un contact avec une voiture moins rapide (toujours cette gestion du trafic) et toute la partie arrière, sabots, aileron et crash box, se changent en une seule pièce.

A ce moment-là, la lutte entre Timo et Bourdais sur la 908 N°7, était particulièrement intense. Sébastien, après un début de relais ou il maintenait l’écart avec Bernhard , remontait en quelques tours.

Il signait d’ailleurs, le record du tour de l’épreuve en 1’46 »685.

La dernière heure de course, se déroulait plus calmement pour les leaders, la minute et demi perdue par l’Audi, ne pouvant se rattraper à la régulière. Les temps montaient donc à 1’49 – 1’50.

Ce qui n’empêchait pas les ‘essence’ de continuer à se battre, une place sur le podium étant quasi promise.

Les deux Lola Rebellion et les deux OAK, toujours à portée de vue les unes des autres depuis le départ, allaient voir, aussi leurs rangs décimés.

C’est tout d’abord la Pescarolo OAK, la N°15 du trio, Ragues-Moreau-Lahaye qui prenait bêtement une pénalité …pour vitesse excessive dans les stands !

Puis, la Lola N°12 du tandem Prost-Jani, perdait sa boite de vitesse en raison… de 40 cm de moquette dans le compartiment moteur qui a provoqué la surchauffe de la boîte. Cette moquette, installée dans certaines zones de dégagements se détachait par plaques entières !!!

Après les derniers ravitaillement, la Pescarolo du OAK Racing, menée de main de maître par le duo nouvellement constitué et composé d’Olivier Pla et Alexandre Prémat, se positionnait définitivement sur le podium.

Le patron Jacques Nicolet, ne voulant en aucun cas hypothéquer les chances de sa voiture avait décidé en cours d’épreuve et contrairement à ce qui était initialement envisagé de ne pas prendre le volant de sa voiture.

L’astuce décisive permettant d’accrocher ce podium vient de Dunlop qui a proposé au Directeur sportif, François Sicard et au Team manager Sébastien Philippe, de réaliser des triple relais, économisant ainsi deux changements de pneumatiques.

Soit, deux fois trente secondes d’arrêt au stand de gagné.

Ce que confirmait Andréa Belicchi, pilote, avec Jean Christophe Boullion, de la Lola Rebellion :

« On a changé trop souvent de pneumatiques ».

Les deux pilotes se consolant en remportant néanmoins le classement réservé aux concurrents inscrits en LMS (Le Mans Séries)

La Pescarolo du Grand Henri n’a pu, quant à elle, qu’observer les débats à distance, terminant à la sixième place. Mais elle reste ainsi dans la course pour le titre LMS.Lequel se jouera donc lors de l’ultime épreuve prévue à Portimao au Portugal

Parmi les difficultés rencontrées par les pilotes, le pickup des gommes, a joué un grand rôle et explique bien des variations de performances des voitures en cours de relais.

Ce phénomène consiste à récupérer des morceaux de gomme traînant sur le circuit lorsque l’on est amené à rouler hors trajectoire. Il faut ensuite un long moment pour que ces boulettes de gommes soient évacuées des enveloppes surchauffées.

Aussi bien Dunlop que Michelin en ont été victimes.

 

TROIS SUR TROIS EN LMP2  POUR LE JEUNE LOMBARD

Faut-il y voir le début d’une belle histoire ?

Olivier Lombard termine pour la troisième fois en trois courses sur la plus haute marche du podium.

Intégré depuis les 24 Heures du Mans aux cotés de Karim Ojeh et de Tom Kimber- Smith, le jeune parisien ne cesse de briller :

Victoire au Mans, renouvelé à Imola, et maintenant ici à Silverstone,

Il est en train de devenir la ‘’mascotte’’ de l’équipe.

Après une course animée, la Zytek a devancé à l’arrivée, deux Oreca, celle du Race Performance de Frey-Meichtry-Rostan et celle du Boutsen Energy Racing de Kraihamer, un autre jeune qui apprend vite et de Ebbesvik.

Toutes trois étaient équipées de pneumatiques Dunlop.

 

Fisichella-Bruni et Ferrari remportent le GT

La Scuderia AF Corse, est assuré du titre en LMS, grâce à ses deux voitures remportant alternativement les courses.

A Silverstone, c’était au tour de la paire, Fisichella-Bruni de briller et de l’emporter, devant une deuxième F458, celle de l’équipe Française, Luxury Racing qui signe ici une performance de premier plan, grâce à son équipage, Ortelli-Makowiecki.

La Porsche Felbermayr de Lieb-Liez, termine troisième, offrant ainsi la totalité du podium cette fois au manufacturier Clermontois, Michelin.

Les BMW ont rencontré leurs lots de problèmes, dont eux aussi, celui du picking et un désaccord entre la fenêtre d’utilisation des pneumatiques et la température au sol, les menaçant de graining.

Néanmoins, en fin de course, quand la température de piste est remontée sous l’effet du soleil, une des BMW s’est remise à bien fonctionner et est remontée à la quatrième place.

En GTAm, l’écurie Normande de Raymond Narac, IMSA Performance, confirme être l’équipe en forme et les deux pilotes, Armindo-Narac ont amené la Porsche, à la victoire sans jamais lâcher la tête.

L’équipe Rouennaise mérite amplement ce succés car cette année, elle n’a cessé de briller

Enfin en FLM (Formula Le Mans) , renversement de situation pour le Garner Motorsport, si brillant depuis le début du week-end.

La victoire dans cette catégorie, revient au Pegasus Racing dont la voiture était pilotée par le trio Schulis- Simon-Shell

Maintenant, les concurrents de ce Championnat ILMC (Intercontinentl Le Mans Cup ) ont rendez-vous à Braselton sur le circuit d’Atlanta, début octobre pour la manche du Petit Le Mans.

Avant de se retrouver pour la der en Chine à Zhuhai

Quant  à ceux des LMS, ils disputeront leur ultime course, eux, au Portugal

 

Texte et photos : Patrick Martinoli

 

 LE CLASSEMENT FINAL

 

1 Bourdais-Pagenaud (Peugeot 908) Les190 tours en 6h 00’13’’255

2 Bernhard/Fässler (Audi R18 TDI) à 1’29’’763

3 Prémat-Pla (Oak-Pescarolo-Judd) à 5 tours

4 Belicchi-Boullion (Lola-Toyota) à 5 tours

5 Lahaye-Moreau-Ragues (Oak-Pescarolo-Judd) à 5 tours

6 Collard-Tinseau-Jousse (Pescarolo-Judd) à 5 tours

7 Kristensen-McNish (Audi R18 TDI) à 6 tours

8 Montagny-Sarrazin (Peugeot 908) à 9 tours

9 Fernandez-Primat-Klien (Lola-Aston Martin) à 11 tours

10 Ojjeh-Lombard-Kimber Smith (Zytek-Nissan) à 12 tours

 

Classement constructeurs ILMC LMP1 après 5 des 7 manches

1 Peugeot:153 points

2 Audi:108 pts

 

Classement équipes ILMC LMP1 après 5 des 7 manches:

 

1 Peugeot Sport: 81 points

2 Audi Sport: 74 pts

3 Team Oreca: 34 pts

4 Rebellion Racing: 33 pts

5 Oak Racing: 16 pts

6 Aston Martin Racing: 4 pts

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