ILMC A SILVERSTONE : REPRISE ENTRE AUDI ET PEUGEOT


L’ILMC (Intercontinental Le Mans Cup) soufflera sa première bougie, lors des Six Heures de Silverstone, ce dimanche 11 septembre, le circuit britannique fêtant de son côté, la 35ème édition de son épreuve d’endurance.

Et pour l’occasion, le plateau réuni sera somptueux.

Après deux mois de pause, les acteurs de l’Intercontinental Le Mans Cup 2011, retrouveront la compétition à la fin de la semaine.

La course organisée sur le circuit de Silverstone, sera la cinquième des sept manches au calendrier 2011 de la discipline.

SILVERSTONE 2010

Cette épreuve, rappelons-le comptera également pour le Championnat LMS (Le Mans Séries) qu’organise Patrick Peter, l’homme à l’origine du renouveau de l’endurance et qui donnera d’ailleurs naissance dès l’année prochaine, à un Championnat du monde.

C’est dire l’importance que revêt cette manche dans le cadre de la lutte pour les titres et ce alors que la fin de saison approche à grand pas et en LMS et en ILMC.

En LMP1, Audi devra retrouver l’allant qui manquait à ses R18 en Italie, lors de l’épreuve d’Imola début juillet, où Peugeot signa un probant doublé, pour conserver intactes ses chances de couronne, face au constructeur Français.

Lequel possède une bonne marge de sécurité comptant, 43 points d’avance.

Les duettistes aligneront en Angleterre, chacun deux voitures

Avec pour la firme d’Ingolstadt, les duos Bernhard-Fässler et Kristensen-McNish, au volant des bolides allemands

En face, les deux lionnes, les 908 HDI FAP, seront-elles confiées, d’une part à l’équipage victorieux de la précédente épreuve, le 3 juillet dernier sur le circuit Dino et Enzo Ferrari d’Imola, la paire Davidson-Bourdais.

Ce tandem, se transformant en trio à Silverstone, Simon Pagenaud ayant été appelé en renfort car le pilote britannique, s’est récemment fracturé une clavicule, en chutant en… vélo !!!

Olivier Quesnel, le boss, ne souhaitant visiblement prendre aucun risque, au cas ou !!!

Et, d’autre part aux habituels, Montagny-Sarrazin, qui se retrouvent naturellement dans le baquet de la seconde Peugeot.

Silverstone, marquera par ailleurs aussi, le retour officiel d’Aston Martin, non pas avec ses AMR-One, vues  pardon … entrevues au Mans, mais avec l’un  des exemplaires de sa DBR1-2 alignée les saisons précédentes

Aston, confiée au trio formé par le Mexicain Adrian Fernandez, le Suisse Harold Primat et l’Autrichien, Christian Klien.

Les Lola-Toyota du Rebellion Racing et les deux OAK-Pescarolo du OAK Racing de Jacques Nicolet, tenteront de lui barrer la route parmi les voitures à motorisation essence, engagées en ILMC.

La Pescarolo qui concourre elle en LMS et victorieuse en ouverture de ce Championnat de la manche disputée au printemps, au Paul Ricard, cherchera elle, à conclure cette saison de retour par un nouveau succès.

A noter malheureusement et ce très probablement pour cause de budget, deux défections

Celle de la Peugeot 908 HDi-FAP de l’équipe Oreca, lauréate en début de saison des 12 Heures de Sebring.

Bolide qu’on retrouvera et qui sera de retour en piste pour la prochaine épreuve, prévue à Braselton sur la piste d’Atlanta, pour la course du Petit Le Mans, le 1er octobre

Également forfait, le prototype hybride de l’écurie Suisse de Benoit Morand, Hope Racing.

Cette dernière équipe ne disputant plus aucune manche ILMC, cette année.

La catégorie LMP2, elle affiche complet !

Les trois engagés à l’année en ILMC, seront bien là, ainsi que neuf autres voitures, roulant  elles en Le Mans Series.

Victorieux au Mans puis à Imola, le trio Ojjeh-Lombard-Kimber Smith (engagé en LMS) espère bien devancer de nouveau (photo), la redoutable Nissan du Team Berrichon Signatech-Nissan de Philippe Sinault, voiture pilotée par Mailleux, Ordonez et … Jean Karl Vernay.

Ce dernier remplaçant, Soheil Ayari pour les trois dernières courses 2011 (Silverstone-Petit Le Mans et Zhuhai)

L’écurie Signatech, occupe la tête du classement ILMC réservée à cette catégorie LMP2.

D’autre part, la lutte devrait une nouvelle fois être somptueuse en LMGTE.

Au Championnat constructeur, onze points seulement séparent Ferrari le leader, de BMW, son dauphin, Corvette, troisième, étant bien placé, en embuscade.

Avec trois voitures en LMGTE Am, la marque italienne possède néanmoins, un avantage numérique certain.

A noter que l’équipe Française Luxury Racing (photo), a fait appel au jeune et très prometteur jeune pilote Français, Nicolas Marroc pour compléter l’équipage Jakubowski-Beltoise, au volant de l’une de ses deux 458 Italia.

BMW de son côté peut se réjouir du retour de son pilote britannique, Andy Priaulx

Le natif de Guernesey, blessé au Mans et qui devrait être au volant de la M3 GTE, la N°56, qu’il partagera avec l’Allemand, Uwe Alzen.

 

Enfin, en LMGTE Am,  l’écurie tricolore, Larbre Compétition de Jack Lecomte, tentera de faire la passe de trois après ses succès en ILMC, aux 24 Heures du Mans puis aux 6 Heures d’Imola.

Mais la Corvette du trio Bornhauser-Canal-Gardel, devra toutefois particulièrement se méfier, des deux redoutables Ferrari F430 du Krohn Racing et de la Scuderia, AF Corse, toujours très en pointe.

Un mot enfin pour évoquer le règlement.

A noter, en effet, l’introduction à Silverstone, d’une nouvelle disposition réglementaire prise conjointement par l’ACO et la FIA.

Dans la continuité des mesures mises en place depuis plusieurs années afin d’améliorer la stabilité aérodynamique des prototypes LMP, l’épaisseur minimale de la planche installée sous le fond plat passe de 20 à 25 mm.

Cette mesure sera contrôlée régulièrement durant le meeting et devra être en permanence respectée sous peine de pénalité voire déclassement.

L’esprit de cette règle est évidemment d’accroître la hauteur de caisse des voitures de 5 mm.

En complément, la surface d’ouverture des persiennes (sorties d’air placées au-dessus des roues) est agrandie, toujours là aussi dans le but de réduire les effets de portance, en cas de dérive latérale.

SILVERSTONE

Le circuit de Silverstone se situe entre les villes de Milton Keynes, Northampton et Oxford. Long de 5,891 km, il a été tracé sur une ancienne base de la Royale Air Force et mis en service en 1948 avant d’être souvent remanié.

Il accueille le Grand Prix de Formule 1 de Grande-Bretagne depuis 1950, puis sans discontinuer depuis 1987.

Circuit historique, prestigieux et rapide, il est le cadre de nombreuses autres épreuves tant auto que moto.

Depuis 1976, que ce soit sur 6 Heures ou 1 000 Km, toutes les grandes séries consacrées à l’endurance s’y sont produites et, cette année, les 6 Heures de Silverstone Autosport constitueront la 35e édition de la classique britannique d’endurance.

Les 1 000 Km de Silverstone ont été intégrées au calendrier Le Mans Series en 2004, à l’exception de 2005.

Modifié l’année dernière, le tracé offre une succession de secteurs rapides et lents où chaque pilote trouve son bonheur.

Gilles Gaignault

Photos : Patrick Martinoli – Thierry Coulibaly

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