MONDIAL DU QUAD: UN SAMEDI D’ENFER

Avec le plan canicule déclenché sur le département de l’Ain, il n’est pas éxagéré de dire que ce samedi de course fut pour la petite centaine de concurrents une journée d’enfer!

Certes, la chaleur (37 degrés dans l’air et 47 au sol) contribua a valider cette notion mais le rythme imposé par les cadors plus ou moins « officiels » (Yamaha, Suzuki, Honda, KTM ou Polaris) contribua a renforcer l’expression aux yeux du nombreux public médusé autant par les temps réalisés que par les prestations aériennes ou de freestyle qualifiées elles aussi « d’enfer ».

Sur cette piste fort minutieusement préparée (un peu comme une piste de ski) avec un grattage systématique, un arrosage et un  damage consciencieux, les pilotes du mondial s’élancèrent à 15 heures pour 3 heures de course.

La piste de 3750 mètres avec une ligne des stands de 500 mètres, les parties techniques superbes et spectaculaires attendait les pilotes affamés, qu’ils soient aguerris ou moins chevronnés.

Pierre Chanteloup de FD Motoshop d’Orléans, un habitué du Dakar à l’instar de beaucoup de ses collèges nous confiait « que goûté à Pont-de-Vaux c’est forcément y revenir, tant cette piste à été bien pensée et travaillée chaque année un peu mieux encore ».

En effet, une marre de récupération d’eau de pluie à été spécialement aménagée et à permis pour vendredi et samedi, d’arroser piste et circulation piétonne, avec 220 000 litres d’eau.

DEUX MANCHES LE SAMEDI

Tout le monde s’attendait à ce que la course soit difficile à cause de la chaleur mais peu de managers avaient pensé devoir modifier leur stratégie de relais, à cause de l’épuisement physique rapide de leurs pilotes.

Ainsi, le responsable de l’équipe SOMAGRI (Suzuki numéro 4), nous confessait, être déçu par le manque de résistance physique de ses pilotes et regrettait d’avoir eu à réduire les relais de 1h40, à 1 heure, afin de préserver la fraîcheur physique de son équipage !

Cette chaleur suffocante du samedi, contribua à creuser les écarts entre les professionnels, les amateurs avertis et les autres…

Les premiers ou tout du moins, leur entourage immédiat, n’hésita pas à se plaindre des « chicanes mobiles » constituées par les machines les moins rapides.

Le spectateur pouvait lui aussi, constater de visu, la grande différence existant entre les trajectoires, les vitesses de passage, la réalisation des sauts…, mais pour lui cela constituait justement tout l’intérêt de la course.

On assista effectivement à quelques belles figures libres avec tête à queue, embrassade des ballots de paille, accrochages en tout genres et dérapages parfois peu contrôlés.

Il faut dire que sous le soleil de plomb, avec le harnachement du cuir, des bottes, du casque, des gants et le domptage des machines flirtant avec les 130 kilomètres /heures, garder toute sa lucidité et la maîtrise totale de l’engin, excédant les 250 kilos, relève de l’exploit.

Seuls des pilotes très entraînés, peuvent dominer des situations, aussi physiques.

Nous en avons eu un très bel exemple, avec la machine numéro deux du Team Drag’on.

Le pourtant expérimenté? Mathieu Ternynck sur son Yamaha YFZR450, commit une petite faute au cours de la première manche, qui fit retomber cette machine de pointe, à la 29eme place. Il faut dire que la bagarre faisait rage en tête et Honda, Suzuki et Yamaha, entendaient bien garder la suprématie.

C’est la Honda Hollandaise numéro 3 qui lâcha la première et le classement de cette manche caniculaire s’établissait ainsi:

1:numéro 1 Romain COUPRIE (France), Yamaha, 55 tours
2:numéro 4-Valentin RENSON (Belgique)Suzuki55 tours
3:numéro 5-Carl BUNCE (Grande-Bretagne)Suzuki55 tours
4:numéro 34-David BERTRAND (France)-Suzuki54 tours
5:numéro 10-Thomas REMACLE (Belgique)-Yamaha54 tours  

 

La seconde manche, dite de nuit, courue entre 20 heures et 1 heure du matin, était très attendue par les équipages pour mettre en place une stratégie réelle d’endurance.

La fraicheur de l’air y contribua et notamment pour la Yamaha de l’équipage N°2, magistralement managé, par un Axel Dhuttrie, fort avisé.

Repartis  en dixième position pour cette seconde course, Mathieu Ternynck, Antoine Cheurlin et Clément Jay, survolèrent cette manche et en démonstration, quasiment, gagnèrent cette course de 5 heures, devant le grand favori Romain Couprie et la Suzuki N°6 de Yoann Ciclet.

Nous  ne pouvons passer sous silence, une autre prestation décoiffante du Team allemand Briel, avec un rapproché intéressant, puisque la machine Can-Am DS XMX de l’allemand Maximillian Freund et de l’américain Moore Travis, grimpa d’un  coup de la… 55 ème place à une enviable ….onzième position, au classement cumulé des deux manches.

C’est dire la fulgurante remontée

TOUT RESTE A FAIRE EN TROISIÈME MANCHE

La dernière  manche de dimanche est promise à une empoignade sévère à tous les étages.

On s’attend à ce que l’expérience de la veille, quant à la gestion de la chaleur autorise toutes les incitatives, quant à des prises de risques maximales pour certains.

La victoire, on sent  bien que Yamaha y tient beaucoup.

Suzuki à trois tours du leader avec sa machine N° 6 de Yoann Ciclet, va tenter de jouer fin pour se refaire, alors que le Team Briel, va prendre tous les risques comme cette nuit pour accrocher un podium.

Du sport et de la chaleur, cela  ne va  pas manquer à Pont de Vaux, ce dimanche.

Nous en reparlerons plus complètement la semaine prochaine.

Texte : Alain MONNOT

Photos: Michel PICARD

 

DE SUPERBES ANIMATIONS …


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