SUPERLEAGUE FORMULA A ZOLDER: LE PILOTE BELGE VERVISCH ENLEVE LE JACKPOT POUR LE GRAND DUCHE DU LUXEMBOURG

C’est aux pieds des pinèdes limbourgeoises du circuit de Zolder que les équipes de la SUPERLEAGUE FORMULA s’affrontaient  le week-end dernier, dans le cadre de la deuxième manche de la discipline.

Ce Championnat, qui entre dans sa quatrième année d’existence, n’en fini pourtant pas de soulever bien des points d’interrogation.

Pratiquement né sur les cendres d’une série créée en 2001 du nom de PREMIER 1 GP et morte-née un an plus tard , ainsi que d’une série similaire qui a vu le jour en 2005 et s’intitulant A1 GP et fondée par un Sheikh arabe,  répondant au nom de MAKTOUM HASHER MAKTOUM AL MAKTOUM !!!!!

A vos souhaits !

Ces deux séries avaient vu le jour dans le but de concurrencer le monument érigé par Bernie Ecclestone, c’est à dire,  la toute puissante  et Formule suprême :  La sacro-sainte F-1.

Ni l’une ni l’autre, n’ont toutefois jamais eu l’ombre d’une chance de concurrencer la F-1?,  même si parfois d’ancien s jeunes s’étant aventurés en  GP, y participèrent.

Comme les Français Sébastien Bourdais et Franck Montagny ou le Brésilien Pizzonia

 

Bien au contraire, car vu le peu d’engouement, pour toutes deux, le glas sonna très vite.

Dès 2008, la nouvelle discipline automobile intitulée SUPERLEAGUE FORMULA fut alors à son tour, portée sur les fonts baptismaux.

Outre le fait qu’il s’agit de monoplaces équipées d’un même chassis PANOZ ,directement dérivé du CART américain (type Indycar) ,propulsées par un moteur unique développant 750 cv et d’une cylindrée de 4200cc mais limités à 12.000 t/m, toutes chaussées en pneus Michelin, la principale originalité résidait dans le fait qu’elles étaient toutes « habillées » aux couleurs des plus célèbres clubs de football.

Depuis cette année, pourtant la tendance « clubs » semble résolue et de plus en plus, l’on se dirige à se faire confronter des nations car les clubs qui s’affichaient sur les carrosseries, ne l’étaient au fond finalement que symboliquement.

En effet, aucune aide financière n’était apportée par les clubs concernés, ce qui créait souvent la controverse parmi les fans de foot.

Alors, d’où proviennent les fonds nécessaires à faire tourner ces bolides puisque apparemment les pilotes évoluant dans cette série n’achètent pas leur baquet et se rémunèrent juste avec l’apport financier de leurs sponsors personnels ?

Sans parler de primes plus qu’importantes.

Car les moyens financiers de cette série semblent réels, du moins encore actuellement et l’organisation est elle menée de façon très professionnelle, n’enviant rien aux séries labellisées FIA.

Quant aux primes de victoires, pour rappel 100.000 € au vainqueur de chaque GP, elles restent alléchantes avec pour conséquence au final, des duels très serrés et ce dès les séances qualificatives.

Les principaux bailleurs de fonds seraient arabes avec un sponsor principal, la compagnie pétrolière SONANGOL, une société angolaise d’hydrocarbures.

Mais alors pourquoi le plateau, s’est-il réduit de plus de 20 voitures il y a peu, à 14 actuellement?

Les Crésus qui se cachent derrière cette opération se seraient-ils tout d’un coup « dégonflés » ?

Pourtant des « tunes » , il en faudra encore beaucoup ne fut-ce que pour subvenir financièrement au coût que va engendrer l’organisation des prochaines manches hors continent européen, à savoir en Chine, au Brésil, au Moyen Orient et en Nouvelle Zélande ….

Et les seules rentrées en billetterie, ne pourront jamais compenser, ne fut-ce que les très importants frais de transport.

Bref, la SUPERLEAGUE FORMULA semble chercher son second souffle malgré des épreuves passionnantes et le professionnalisme de son équipe dirigeante et de la qualité des pilotes qui s’y illustrent et elle aura bien du mal à s’établir définitivement dans le paysage du sport automobile dont la panoplie des innombrables et multiples  Formules de monoplaces, est déjà plus que bien fournie, en créant parfois l’incompréhension et le désintérêt le plus total chez les spectateurs.

 

DEUX MANCHES ET UNE FINALE HALETANTE AVEC LA VICTOIRE D’UN ROOKIE.

Pour l’auteur de la « pole » , le Britannique Greg DOLBY qui représentait l’Angleterre, la première manche ne commençait pas sous les meilleurs auspices, après qu’il se soit vu reléguer au deuxième rang sur la grille de départ suite à une infraction au règlement de son Team,  durant les essais qualificatifs.

C’est donc le Hollandais VAN DER DRIFT et représentant … la Nouvelle-Zélande, qui prenait le commandement dès l’extinction des feux devant DOLBY, le jeune Suisse Neel JANI – pilote habituel en endurance de la Lola de l’équipe Rebellion – sur la voiture belge du Club RSC Anderlecht et le « rookie »  Belge VERVISCH  dans le baquet de la monoplace du … Grand-Duché du Luxembourg.

 

Difficile franchement et très sincèrement de s’y retrouver entre nationalités, clubs voire nations!!!

Quant au seul représentant français, un habitué fidèle de cette discipline, le Tourangeau Tristan GOMMENDY sur la voiture aux couleurs des Girondins de Bordeaux, l’aventure se terminait dans le mur dès la fin du 5ème des 29 tours.

 

Pour les quatre premières places qualificatives de la Super-Finale, la bataille faisait donc rage, les écarts  se révélant minimes.

Ce n’est qu’après les « pit-stops » obligatoires pour changement de pneus que la situation se décantait un tout petit peu après que DOLBY, le plus expérimenté des participants, se soit emparé du commandement au profit de JANI et de l’étonnant VERVISCH, tandis que VAN DER DRIFT, devait lui se contenter du 4ème rang.

 

 

LE FAVORI DOLBY OUT EN SECONDE MANCHE.

 

Pour la seconde manche disputée 25 minutes plus tard, l’ordre du départ était inversé par rapport à celui d’arrivée de la première manche et ce en vertu de la grille inversée.

GOMMENDY s’élançait donc depuis la pôle tandis que DOLBY, le vainqueur de la première manche, partait bon dernier.

 

Devant c’est l’Australien MARTIN sur la voiture aux couleurs de son pays qui prenait rapidement le commandement devant le Brésilien PIZZONIA, installé dans la monoplace  aux couleurs  brésilienne, WISSEL sur la voiture…  Sud Coréenne et le Russe ALESHIN – Le Champion en titre des World Séries Renault – sur la voiture Russe tandis que VERVISCH  dans la Luxembourgeoise,  faisait également une remontée remarquable pour se hisser au quatrième rang après être parti 12 ème.

 

Devant, le seul fait marquant fut la pénalité infligée à PIZZONIA pour départ anticipé, ce qui avait pour con,séquence immédiate de l’écarter des places qualificatives à la Super-Finale tandis que GOMMENDY, parti en tête mais dépassé par MARTIN après l’arrêt obligatoire, se voyait également pénaliser d’une pénalité et ce stupidement  pour ne pas s’être arrêté pour le changement de pneus obligatoire !!!!

 

Ce qui avait pour effet de le faire  reculer au 11ème rang.

Quant à DOLBY, il devait  abandonner sur problèmes moteur au 18ème tour.

Finalement, l’ordre d’arrivée resta figé sur le quatuor, MARTIN-WISSEL-ALESHIN-VERVISCH.

 

LA PLUIE VINT PERTURBER LA SUPER-FINALE.

 

Pour la Super-Finale , les 8 qualifiés en l’absence de DOLBY (voiture irréparable) et engagés pour un sprint de 5 tours étaient : *

MARTIN (voiture australienne)– JANI (voiture belge d’Anderlecht)– WISSEL (voiture Sud Coréenne) VAN DER DRIFT (voiture Néo Zélandaise)- DOORNBOS (voiture japonnaise) –  BUURMAN (voiture néerlandaise du PSV Eindhoven) – ALESHIN (voiture russe) et VERVISCH (voiture luxembougeoise).

Dès le départ, VERVISCH s’emparait du commandement devant MARTIN et JANI, tout en creusant directement un petit écart de 2 à 3 secondes sur ses poursuivants direct.

A l’entame du dernier tour soudainement, la pluie s’en vint fausser les données et les écarts se réduisirent d’un coup.

 

VERVISCH-MARTIN-JANI et WISSEL se retrouvaient subitement roues dans roues et VERVISCH faillit perdre le contrôle de sa monoplace à la première chicane, ne la récupérant que de toute justesse, mais donnant ainsi l’occasion à la nombreuse assistance de vivre une finale d’enfer jusqu’au drapeau à damiers où l’incroyable VERVISCH s’imposait finalement avec une demie-longueur d’avance.

Décidément, cette deuxième manche du Championnat SUPERLEAGUE 2011,  était toute placée sous l’empreinte BENELUX

Ce  »GP de Belgique » de la discipline étant organisé par un promoteur Néerlandais avec un vainqueur final belge sur une voiture … aux couleurs luxembourgeoises !

 

Manfred GIET  : Texte et Photos

 

CLASSEMENT FINAL

 

1.Frédéric VERVISCH (Belgique) Luxembourg
2.John MARTIN (Australie) Australie à 0 »268
3.Neel JANI (Suisse) Belgique-Anderlecht à 0 »766
4.Max WISSEL(Allemagne) Corée du Sud à 0 »949
5.Chris VAN DER DRIFT (Hollande) Nouvelle Zélande à 1 »162
6.Robert DOORNBOS (Hollande) Japon à 2 »078
7.Yelmer BUURMAN (Hollande) Nederland-PSV Eindhoven à 2 »701
8.Mikhail ALESHIN (Russie) Russie à 4 »440

 

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