24 HEURES DU MANS :BAGARRE ET…. INCERTITUDES !!!

Depuis 15 heures, la fête bat son plein sur la piste et dans le village des 24 Heures du Mans.

Neutralisée pendant une heure et demi, en raison du spectaculaire accident de l’Audi d’Alan McNish, la course a très vite repris ses droits.

En début de soirée, la Peugeot 908, n°7 occupait le commandement mais d’un souffle.

La course était tout sauf décantée.

 

A 15 heures en ce samedi 11 juin, Jean Todt, Président de la Fédération Internationale de l’Automobile donnait le départ de la 79e édition des 24 Heures du Mans.

Un départ très chaud mais sans encombre pour les 56 concurrents.

Alors que l’Aston Martin n°009 est rapidement contrainte à l’abandon après deux tours seulement et que l’Aston jumelle, la 007 abandonnera incroyablement … un tour plus tard, c’est un terrible coup de théâtre qui se produit sur le circuit.

Il est très exactement 15 h 48 à l’horloge qui surplombe la ligne droite des stands.

Les trois protos Audi R18+ sont à l’attaque et le trio allemand occupe la tête de la course.

McNish, remonté comme une pendule après avoir doublé la 908 Peugeot de Franck Montagny, tente un double dépassement juste après la passerelle Dunlop.

 

Manœuvre délicate et osée en cet endroit et au cours de laquelle l’Ecossais heurte la Ferrari 458 GTC du Luxury Racing, n°58 pilotée par Anthony Beltoise.

Le choc est léger mais les conséquences terribles.

La voiture de McNish, tape le rail, s’envole et s’écrase sur la protection!

Fort heureusement, le pilote Ecossais sort assez vite de lui-même et incroyablement indemne… vu la violence du choc contre les rails complètement arrachés

Mais, le pilote Audi file au centre médical pour contrôle.

Aussitôt la voiture de sécurité est déployée et la course est neutralisée pendant 1 h 12, le temps de remettre les rails de sécurité en place.

Une fois l’épreuve relancée, l’Audi n°2, celle de l’équipage, Fassler-Tréluyer-Lotterer reprend un train d’enfer, en tête.

Décidemment ces pilotes sont  tout simplement ‘’ hors norme ‘’ !!!!

Mais Wurz au volant lui de la 908, la n°9 attaque comme il sait faire, passe l’Audi n°1 avec Bourdais sur la 908 n°9, dans son sillage.

Entre 18 et 19 heures, on procède aux changements de pilotes au sein de l’équipe Peugeot.

Davidson prend le volant de la n°7 et Pagenaud saute dans le baquet de  la 9.

Tous deux s’élancent à la poursuite de Benoit Tréluyer, solide leader, sur l’Audi numéro 2.

A 18 h 30, changement de pilote sur l’Audi n°2 en tête.

Marcel Fässler débute son relais avec deux Peugeot 908 devant lui.

Mais au jeu des ravitaillements, la Peugeot de Davidson s’installait finalement devant, d’un cheveu.

Première des voitures à essence, la Lola-Toyota n°12 , celle du trio Prost, Jani, Bleekmolen, tentait de contenir les assauts de la Pescarolo Judd n°16, alors conduite par Tinseau.

En LM P2, l’Oreca-Nissan n°26 de l’écurie Signatech-Nissan s’est rapidement installé en tête mais la voiture enregistre une crevaison, laissant ainsi le leadership de la catégorie à l’autre Oreca-Nissan du Team officiel Oreca.

Bolide qui tenait les rênes avec ferveur.

Retardé dans le trafic en début de course, la Honda du Strakka Racing parvenait au fil des relais, à se hisser au deuxième rang et devançait la Zytex Nissan, numéro 41 de l’équipe Greaves de Karim Ojjeh avec notamment Olivier Lombard, le plus jeune pilote Français en piste car il vient d’avoir 20 ans en avril dernier.

 

Mines fermées dans l’écurie Suisse Oreca HY Tech-Hybrid de Benoit Morand !

La voiture hybride resta immobilisée près de deux  heures dans son garage, avant de reprendre enfin heureusement la piste mais très attardée.

Du côté des GTE Pro, comme prévu, le rythme était aussi constant que la lutte incertaine.

 

Après de solides passes d’armes en début de course, les Corvette officielles C6 ZR1 parvenaient à prendre le commandement devant la Ferrari officielle n° 51 de Fisichella, Bruni et Vilander.

Les deux BMW M3 GT semblaient en retrait…

Elles étaient prudentes. En début de soirée, la BMW n°56, passait au deuxième rang menant la chasse à la Corvette devant la Ferrari 458 n°51.

En GT Am, la Ferrari 430, n°61 se montrait à son avantage en début de course mais cédait finalement devant l’Aston Martin Vantage du Gulf AMR de Fabien Giroix et la Porsche, n° 63 du Proton Competition.

Mais l’Aston se lançait vite dans un début de cavalier seul.

Alors que le soleil a disparu peu après vingt et une heures et que la longue nuit mancelle s’annonçait, le rythme est fou, à tout niveau

Cette course est une splendeur tant les écarts sont infimes entre les principaux protagonistes dans toutes les catégories

 

Gilles Gaignault

Photos : Patrick Martinoli – Thierry Coulibaly

 

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