ESSAIS CHRONOS GP MOTO DE FRANCE AU MANS : HONDARC DE TRIOMPHE.

Triomphe, le mot est à l’honneur. Pour l’organisation du GP par exemple. Nous ne sommes que le samedi et le circuit est plein à craquer.

Et ce monde incroyable n’a pas été déçu, les séances d’essais chrono ont été la « war » totale. Si Terol (Aprilia) a une de fois de plus cassé tout le monde en 125, pour le reste, c’est Honda.

Et le team n’a pas fait semblant !

Quatre motos aux quatre meilleurs temps. And the winner is… Stoner !

 

DES PADDOCKS PRIS DE FOLIE

 

L’organisateur, Claude Michy, avait prévenu que ce GP de France serait une fête, c’est le cas et c’est permanent.

Pas toujours de très bon goût, certaines pouffes publicitaires qui se promènent le sourire aux lèvres et le pébroque de réclame à la main, ne sont pas toutes un vibrant hommage à la tradition de la mode française.

Quoique certaines sont plutôt  »classes »

Mais l’ambiance est garantie…

Autre constatation lors de ces kilomètres faits à pieds dans les paddocks, il n’y a qu’une vraie star chez les pilotes. Stoner, l’homme de la journée ?

Euh… aux alentours des camions Honda, une dizaine de personnes, pas plus.

Alors chez les bleus, le Champion du Monde 2010 ?

Je vais être diplomate, cinq spectateurs qui cachent mal leur ennui.

Et puis il ya les camions rouges.

Un monde fou au sol, au cul des camions. Dans les trois étages de coursives qui bordent le compound Ducati, c’est bourré à ne pas pouvoir passer un œil.

Enthousiasme colossal, et quand le héros apparaît, furtivement pour aller enfourcher sa moto avant les essais chronos, c’est du délire. Même chose après les essais.

Valentino Rossi joue le jeu, petit signe aux fans, et c’est le triomphe.

Incroyable l’enthousiasme des « tarmos », cela flanque le frisson.

Bon, on passe du côté de la piste, on est aussi venu voir rouler les dieux…

CHRONOS DEMENTIELS

Ce sont les 125 qui ouvrent le bal. L’histoire de Johann Zarco est belle, son manager, Laurent Feulon, a littéralement vécu avec lui, faisant des sacrifices incroyables pour donner à son pilote de bonnes conditions de vie.

Quand j’ai demandé à un copain, le célèbre Snoopy, qui les connaît bien, si c’est un peu la même chose que l’histoire Lucas-Manaudou, il m’a répondu « oui  sans les baffes… »

De bonnes fées se sont penchées sur le berceau du jeune pilote.

Le président de la FFM, Jacques Bolle, m’en parle.

« C’est un exemple type des relations exceptionnelles de partenariat entre la Fédération et l’organisateur du GP, Claude Michy. Nous l’aidons, Claude l’aide aussi. Nous finançons à peu près un quart de son budget annuel. Et cela fonctionne, deux podiums en trois GP ! ».

Bien entendu, Nicolas Terol et son Aprilia, le pilote roule ici son centième GP,  « pètent » un temps absolument désespérant pour les autres… et ils sont nombreux, il y a 33 pilotes en piste !

Pas facile d’avoir un tour clair, pour se qualifier ici, il faut en plus être un slalomeur de génie.

Johann Zarco a une pression énorme, c’est son GP national.

Sixième temps, pas mal.

« Ce qu’il me faut » dit Johann, « c’est être le meilleur du team AJO à la mi-saison. Et du coup, Aprilia nous aidera de façon beaucoup plus efficace. Cela dit, un GP de Fance pour un pilote français, c’est vraiment très compliqué ! »

Bon, sportivement et psychologiquement, il tient le coup !

Les autres français sont moins bien, Louis Rossi dix-septième, Alexis Masbou dix-neuf, Kevin Szalai trentième temps, Kevin Thobois trente troisième. C’est comme ça que le métier rentre, et c’est cruel.

Je passe vite sur les Moto2, c’est rigolo car ça fait un bruit de mini F1, le public n’est pas dans les tribunes, ce type de course monotype est sûrement bien pour faire rouler de nombreux pilotes mais il est clair que ça ne bouge pas les foules.

L’allemand Bradl fait sa quatrième pole en quatre GP. Jules Cluzel, meilleur des tricolores ne fait qu’un pâle onzième temps.

CHRONOS MOTOGP : « ROLLING » STONER

Nous avons expliqué hier à quel point les Honda sont au top pour ce type de circuit. On part « à donf » pendant quatorze minutes et puis … plus rien, grand silence, tout le monde aux stands.

Je rejoins mon vieux complice Philippe Debarle, qui officie au micro du circuit avec Bruno Vandestick.

« C’est normal » me dit-il, « ils sont limités en pneus et en moteurs, alors ils évitent d’user les pneus et les moteurs ».

En tous cas, cela permet à Randy de Puniet, qui est sorti dans le gravier, de repartir avec une moto neuve…

Il sera un moment quatrième temps, mais il ya une telle bagarre entre les usines que les secondes vont tomber comme à Gravelotte.

Randy longtemps sixième finira avec le onzième temps.

« On sait que les Ducati, privées ou « usine », sont délicates à piloter. Ce que j’aimerais d’ailleurs, dans l’absolu, c’est être bien classé au sein des quatre Ducati qui courent. J’espère que mon GP national va être un atout positif ».

Bon, du début à la fin des essais, les Honda tournent autour des autres. Les autres qui se bagarrent d’ailleurs beaucoup, mais…entre eux.

Rossi va être un bon moment cinquième temps, les deux pilotes du Team Tech 3 vont taper les Yam d’usine, en fin de session Jorge Lorenzo ira même prendre un troisième temps…

Rien n’y fait. La seule question du jour est, les quatre Honda oui, mais dans quel ordre ?

Au fait… il est maintenant établi que la Honda de Simoncelli EST une Honda d’usine.

Joli coup pour essayer de massacrer Lorenzo et sa Yamaha mais à l’aube de ce quatrième GP de la saison, c’est quand même toujours la Yam qui est en tête au général !

Alors l’ordre ?

Stoner, Simoncelli, Dovizioso, Pedrosa.

Lorenzo est cinquième temps !

Simonceli qui déclare en descendant de moto :

« Mon objectif ? C’est juste d’arriver à finir, les deux derniers GP je suis allé au tas, alors celui-ci, avant d’aller chercher les motos d’usine, je vais d’abord essayer d’aller au bout… »

YAMAHA PREND VRAIMENT LE BUGATTI

C’est plus tard que cent Yamaha ont pris le pouvoir sur la ligne de départ. Cent clients des concessions Yamaha de toute la France, sélectionnés par le réseau, invités à rouler ici sur plusieurs tours, devant des dizaines de milliers de spectateurs…

Idée formidable, Jean Claude Olivier (Ex boss de Yamaha France), qui s’est officiellement retiré il ya quelques mois, était évidemment au milieu de tout ce monde, aussi heureux que tous les autres…

Yamaha a construit quatre répliques, deux des motos Tech3, deux des Yam d’usine, qui ont été tirées au sort…

Un moment, la piste a été bleue.

A quatorze heures ce dimanche, au départ du MotoGP, ce sera plus difficile.

Jean Louis Bernardelli

Photos: Stan Pérec – Teams et MotoGP

 

Résultats des essais chronos GP de France MotoGP

1. Casey Stoner (Australie/Honda) 1’33 »153 .2 Marco Simoncelli (Italie/Honda) à 0 »059 .3 Andrea Dovizioso (Italie/Honda) à 0 »468 .4 Dani Pedrosa (Espagne/Honda) à 0 »530 . 5 Jorge Lorenzo (Espagne/Yamaha) à 0′‘553 .6 Cal Crutchlow (GB/Yamaha) à 0 »651 .7 Colin Edwards (USA/Yamaha) à 0 »910 .8 Ben Spies (USA/Yamaha) à 1’053 .9 Valentino Rossi (Italie/Ducati) à 1’053.10. Nicky Hayden (USA/Ducati) à 1’124 .11 Randy de Puniet (France/Ducati) à 1’198.12 Alvaro Bautista (Espagne/Suzuki) à 1’360 .13 Hiroshi Aoyama (Japon/Honda) à 1’459 .14 Hector Barbera (Espagne/Ducati) à 1’497 .15 Loris Capirossi (Italie/Ducati) à 1’713 .16 Karel Abraham (République Tchèque/Ducati) à 1’857 .17 Toni Elias (Espagne/Honda) à 2’280

 

 

 

 

 

 

 

 


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