12 HEURES DE SEBRING :INATTENDU MAIS MERITE SUCCES POUR … LA ‘’ VIEILLE ‘’ 908 ORECA

Magnifique !

Cette nuit – il était très exactement 3 heures 30’ du matin en ce dimanche en France – La bonne ‘’ vieille ‘’ 908 version 2010 et engagée à nouveau cette année  dans les courses d’endurance par l’équipe varoise Oreca, a remportée une formidable victoire, en triomphant dans les très célèbres 12 Heures de Sebring, manche inaugurale du tout nouveau Championnat International ILMC, créé par les dirigeants de l’ACO

Succès  acquis par le trio constitué des trois Français emmené par le vétéran mais toujours aussi rapide et motivé Olivier Panis, lequel était accompagné sur la plus haute marche du podium par Nicolas Lapierre et Loïc Duval.

La 908 ‘’ privée ‘’  aux couleurs Oreca, succède au palmarès à sa sœur ainée, la 908 ‘’ usine ‘’ déjà victorieuse l’an passé de cette même épreuve, aux mains d’Alexander Wurz, Marc Géne et Anthony Davidson

La 908 Oreca l’emporte cette année après 12 Heures de course, en devançant respectivement dans l’ordre, la toute nouvelle HPD ARX-01e du Highcroft Racing qui débutait en compétition, pilotée par l’Australien David Brabham, l’Ecossais Marino Franchitti et le Français Simon Pagenaud.

Laquelle termine à  31"868 secondes seulement   

Ce premier podium en ILMC de l’année 2011, étant complété par une seconde Peugeot, la 908 ‘’usine ‘’ la N°8 que se partageaient les deux Français Franck Montagny et  Stéphane Sarrazin, associés au Portugais Pedro Lamy.

Partie depuis la pole, cette 908 a longtemps occupé la tête de la course avant qu’hélas un tête à queue à l’actif de Pedro Lamy  ne mette fin au règne de cette voiture lui ôtant toute chance de victoire finale.

Elle finit à 44"502  secondes, devancée seulement de douze petites secondes par la HPD du Team Highcroft Patron.  

Les deux Audi se classent aux quatrième (Mc Nish-Capello-Kristensen) et cinquiéme places (Dumas-Rockenfeller-Bernhard)

Dans la catégorie LMP2, seules trois voitures terminent
Victoire pour la Lola-Honda de l’équipe Level 5 aux mains de l’équipage  Tucker-Hunter-Reay-Diaz.

Mais malgré bien des ennuis, des problèmes de boîte de vitesses., pour son baptême en course, l’Oreca 03 engagée par Philippe Sinault, le patron de l’équipe Signatech Nissan, monte déjà sur le podium, grace à ses pilotes aggueris que sont Ayari-Mailleux-Ordonez

C’est la Pescarolo du Team Sarthois – il s’est installé dans la technopole du circuit du Mans en décembre ayant quitté Magny cours – OAK Racing qui les accompagne sur le podium.

Retardé en début d’épreuve, le trio Barlesi-Lafargue-Da Rocha, réussit cependant à rallier l’arrivée.

Arrivée ou Hugues de Chaunac, directeur de l’écurie Oreca Matmut racontait, une fois redescendu du podium:

« C’est une très belle victoire. Nous n’avons rencontré aucun problème avec la voiture. Si on veut gagner à Sebring où au Mans, il faut de toute manière n’en avoir jamais aucun. Je suis particulièrement fier de ce succès car il a été acquis sur un circuit historique. Il y a deux courses à gagner en endurance : Les 24 Heures du Mans et les 12 Heures de Sebring. »

 Nicolas Lapierre le premier a parler :

« C’est une sacrée victoire ! Après les qualifications, nous ne pensions pas être aussi bien en course. Notre stratégie était de rester dans le tour du leader jusqu’au dernier quart de l’épreuve. Cela a bien fonctionné, notamment grâce au bon travail de l’équipe, et ensuite nous avons attaqué très fort. Les derniers tours étaient tout simplement insupportables ! Le team mérite tellement ce succès… C’est une victoire très spéciale, la première sur une épreuve mythique en Endurance pour moi. »

Loïc Duval, enchaine :

« Nous avons beaucoup attaqué au début, nous avions certainement un peu plus de difficultés dans le trafic mais notre rythme était bon. Au moment d’entamer mon dernier relais, j’étais vraiment stressé. A vrai dire, je ne m’étais pas imaginé être dans cette position ! A dix tours de la fin, ça commençait à aller mieux car je n’ai plus pris aucun risque et j’ai su à trois tours du terme que ça allait le faire. Je crois que je ne réalise pas trop ! Je pense que nous avons fait quelque chose de grand et que nous en prendrons conscience dans les jours qui viennent. Partager une victoire comme celle-là ensemble, avec le team et mes coéquipiers, c’est génial. C’est encore plus fort ! »

Et l’ami Olivier Panis  » le patriarche  » de la bande, conclut :

« J’ai déjà gagné avec le Team ORECA-Matmut, mais cette fois ce n’est pas pareil. Nous avons eu une super auto avec la Peugeot 908 HDi FAP. Nous attendions tous cela depuis longtemps. C’est une belle récompense pour tout le monde. Je remercie à la fois Hugues, l’écurie et mes coéquipiers, qui ont été excellents. Sebring restera un moment très important dans ma carrière. Maintenant, il faut continuer à travailler pour arriver fin prêts à Spa et aux 24 Heures du Mans, où nous aurons un coup à jouer. Cette première place, nous ne l’avons pas obtenu par hasard : nous sommes allés la chercher ! »

Course tout aussi tendue en catégorie LM GTE Pro. La bagarre fut permanente entre Corvette, Ferrari et BMW, les changements de leader étant incroyablement nombreux et ce peloton roulant de manière formidablement compacte.

Finalement, c’est BMW qui raflait non seulement la victoire, avec le succès décroché par Priaulx-Müller-Hand, impeccables de bout en bout, mais aussi un doublé magnifique grâce à Farfus-Werner-Auberlen qui, à 35 minutes de l’arrivée, dépassait superbement la Corvette de Beretta-Milner-Garcia.

Dans les deux autres classes complétant le plateau de l’ILMC 2011, les combats furent beaucoup moins âpres.

 Et c’est l’équipe battant pavillon des Etats-Unis, le Krohn Racing qui s’est imposée sur son terrain de Sebring grâce à la Ferrari F430 de Krohn-Jönsson et Rugolo venue à bout de la Porsche de Proton Competition, victime de soucis d’embrayage.

Mais revenons au déroulement de la course.

La Floride avait revêtu ses habits de lumière pour accueillir la course inaugurale de la saison ILMC 2011. Un soleil de plomb, peu de vent, telles étaient les conditions idéales du départ.

Mais l’impitoyable piste de Sebring, le trafic généré par les 56 voitures en course et l’impétuosité des concurrents jouèrent des tours aux deux favoris : Peugeot et Audi.

Les premiers à se prendre les roues dans le tapis de béton étaient les Allemands. Une voiture (la 1) rapidement écartée de la tête par une double crevaison, la deuxième (que menait Capello), 4 h 20 après le départ, victime d’un accrochage avec la Peugeot n°7 alors pilotée par Marc Gené et les chances de victoire du constructeur aux anneaux, étaient envolées !

La victoire semblait s’offrir à Peugeot Sport. Il n’en sera rien. Si la fougue de Marc Gené dans son accrochage avec l’Audi n°2 ôtait, à cause de l’infinie réparation qui s’en suivait, tout espoir à la n°7, la n°8 qui occupa longuement le commandement le perdait lors d’un ravitaillement avant qu’un tout droit de Pedro Lamy, la relègue à une troisième place d’où elle ne reviendra pas.

Chez Peugeot dont on sait que ‘’ l’Objectif ‘’ Numéro 1 cette année est de vaincre au Mans, Sebring devait servir de grande répétition pour la dernière née de la série 908.

Alors certes la nouvelle 908 n’a pas gagné mais il s’en est fallu de peu… 51 secondes !!!

Donc premier enseignement, la voiture est bien née.

Et puis franchement la victoire revient bien à une… Peugeot.

Qui plus est à la 908 ‘’ première  ‘’  génération. Preuve que cette vieille lionne a encore de beaux jours et pourrait bien se méler à la bagarre en Sarthe, les 11 et 12 juin prochains…

De quoi inquiéter  un peu plus Audi ?

C’est la raison pour laquelle ces 12 Heures sont riches en enseignements divers et variés

Avec outre la 908 Oreca victorieuse, la Peugeot n°8 troisième et la n°7 huitième, les deux nouvelles voitures du Team Peugeot sont venues à bout de cette exigeante édition des 12 Heures de Sebring.

Toute l’équipe a ainsi pu continuer sa préparation pour les prochaines 24 Heures du Mans, en affichant à la fois un bon niveau de performance, avec notamment une pole position en poche, et une fiabilité déjà au rendez-vous.

En tête au départ

Samedi matin (15h30 en France), face à un public surchauffé par l’ambiance des grands jours à Sebring, les deux Peugeot 908 animaient le début de course.

À bord de la n°8, Franck Montagny, parti depuis la pole position, virait en tête tandis que Marc Gené sur la n°7, troisième sur la grille, ne tardait pas à passer deuxième.

Si les deux Peugeot officielles apparaissaient alors comme les plus rapides en piste, les nombreuses neutralisations de course empêchaient de creuser le moindre écart.

Les chances de victoire s’envolaient pour la n°7, lorsque Marc Gené et l’Audi Numéro 2 de Dindo Capello, alors en lutte pour la deuxième position, se touchaient lors d’un restart, peu avant le cap des cinq heures de course.

Contraint de rentrer au box technique pour changer le demi-train avant gauche et l’embrayage, l’équipage Marc Gené, Anthony Davidson et Alexander Wurz perdait gros :

Une vingtaine de tours dans l’opération.

Marc Géne qui racontait :

« J’étais à la hauteur de Dindo Capello. J’ai freiné assez tard, nous nous sommes retrouvés à deux de front à l’amorce du virage et nous nous sommes touchés. C’est vraiment dommage, car notre voiture se comportait très bien. »

Une formidable séance de travail !

La victoire se jouait alors entre la Peugeot n°8, de Franck Montagny, Stéphane Sarrazin et Pedro Lamy, la Peugeot 908 HDi FAP du Team Oreca (Lapierre-Duval-Panis) et la Honda ARX n°01 (Pagenaud- Brabham-Franchitti).

Car la seconde Audi, avec notamment le vainqueur des dernières 24 Heures du Mans, Romain Dumas, avait déjà connu des soucis ! Une double crevaison (Rockenfeller)

Retombée en quarante cinquième position et déjà à six tours de la Peugeot de tête, c’en était fini de ses chances de vaincre

Les trois voitures de tête elles pointaient inlassablement dans le même tour. Le classement évoluait au rythme des passages par les stands et des interventions de la voiture de sécurité.

Le changement du capot avant (persienne cassée), après un peu plus de neuf heures de course, coûtait quelques précieuses secondes à la Peugeot n°8.

Dernier pilote à s’installer à bord de cette toute nouvelle voiture, Franck Montagny terminait très fort et franchissait la ligne d’arrivée à la 3e place, dans le même tour que le vainqueur, la Peugeot 908 HDi FAP du Team Oreca.

« J’ai poussé fort à la fin, pour essayer de ravir la deuxième place. Nous terminons à six secondes seulement du deuxième… La voiture a tenu bon et a bien fonctionné pendant 12 heures. Si nous ne nous imposons pas aujourd’hui, c’est dû uniquement à des faits de course.»

Olivier Quesnel ‘’ The boss’’  expliquait :

« Plus que le résultat en lui-même, nous sommes vraiment satisfaits de compter nos deux voitures à l’arrivée. Nous n’avons pas rencontré de problème technique, ce qui est une grande satisfaction pour la première course de cette nouvelle voiture. Nos équipages ont été performants, les machines ont été fiables et tout le Team Peugeot  a parfaitement bien réagi face à toutes les différentes situations rencontrées pendant 12 heures de course. Nous sommes venus ici pour préparer Le Mans, nous avons réalisé notre mission. Nous marquons également d’importants points en ILMC et nous sommes en tête du classement constructeurs.»

Et de parler des vainqueurs :

« Nous tenons à féliciter chaleureusement le Team Oreca, qui s’est imposé avec la Peugeot 908 HDi FAP. Ils ont fait un sans-faute et prouvé une nouvelle fois l’efficacité et la fiabilité de cette auto. C’est une Peugeot qui gagne aujourd’hui. »

Pour Bruno Famin, directeur technique de Peugeot Sport, cette course est encourageante en vue des 24 Heures du Mans :

« Nous avons exploré beaucoup de choses durant toute cette semaine, et nous avons emmagasiné d’importantes informations pendant la course. Il faisait chaud, le trafic était intense et la piste piégeuse. Nous avons essayé différents types de gommes en fonction des conditions et divers set-up. Nous avons affiché un potentiel intéressant et un niveau de fiabilité au-delà de nos espérances. C’est une belle récompense pour toute l’équipe de voir les deux voitures franchir la ligne d’arrivée. Toutes ces données vont nous servir en juin. »

Cette préparation se poursuivra le 24 avril, avec la journée test des 24 Heures du Mans, où la Peugeot 908 foulera pour la première fois ce tracé Sarthois si spécifique, de plus de 13 kilomètres !

 Gilles Gaignault
Photos : Teams – Julie Sueur – DPPI

LE CLASSEMENT FINAL

1 – Duval-Lapierre-Panis (Peugeot 908 HDI) – Oreca – Les 332 tours en 12h00’28”423
2 – Brabham-Franchitti-Pagenaud (HPD ARX-01e) – Highcroft  à 31"868
3 – Montagny-Sarrazin-Lamy (Peugeot 908) à 44"502
4 – Capello-McNish-Kristensen (Audi R15+) à 5 tours
5 – Bernhard-Dumas-Rockenfeller (Audi R15+) à 6 tours
6 – Dyson-Smith-Cochran (Lola B09/86-Mazda) – Dyson à 8 tours
7 – Jani-J.Bleekemolen-Prost (Lola B10/60-Toyota) – Rebellion à 12 tours
8 – Gené-Wurz-Davidson (Peugeot 908) à 17 tours
9 – Cameron-Petersen-Guasch (Oreca FLM09) – Genoa à 20 tours
10 – Priaux-Muller-Hand (BMW M3) – Schnitzer à 20 tours
11 – Dalziel-Montecalvo-Bennett (Oreca FLM09) – Core à 20 tours
12 – Farfus-Auberlen-Werner (BMW M3) – Rahal à 20 tours
13 – Beretta-Milner-Garcia (Corvette ZR1) à 20 tours
14 – Gavin-Magnussen-Westbrook (Corvette ZR1) à 21 tours
15 – Bruni-Fisichella-Kaffer (Ferrari F430) – AF Corse à 21 tours
16 – Bergmeister-Lieb-Long (Porsche 997) – Flying Lizard à 22 tours
17 – Law-Holzer-Neiman (Porsche 997) – Flying Lizard à 26 tours
18 – Jeannette-Gonzalez-Junco (Oreca FLM09) – Core à 27 tours
19 – Krohn-Jonsson-Rugo (Ferrari F430 GT) – AF Corse à 30 tours
20 – Tucker-Diaz-Hunter-Reay (Lola B11/80-HPD) à Level5 – 32 tours
21 – Pappas-Faulkner-S.Bleekemolen (Porsche 997 Cup) – Black Swan à 33 tours
22 – Ende-Pumpelly-Li (Porsche 997 Cup) – TRG à 33 tours
23 – Kauffman-Cisneros-Edwards (Porsche 997) – TRG à 36 tours
24 – Ham-Blackett-Cumming (Porsche 997 Cup) – JDX à 37 tours
25 – Von Moltke-Ludwig-Norman (Porsche 997 Cup) – TRG à 37 tours
26 – Robertson-Robertson-Said (Ford GT) – Robertson à 38 tours
27 – Lux-Julian-Zugel (Oreca FLM09) – Genoa à 38 tours
28 – Ortelli-Deletraz-Makowiecki (Ferrari F458) – Luxury à 40 tours
29 – LeSaffre-Davis-Faieta (Porsche 997 Cup) – Moss à 41 tours
30 – Ayari-Ordonez-Mailleux (Oreca 03-Nissan) – Signatech à 42 tours
31 – Barlesi-Da Rocha-Lafargue (Pescarolo-Judd) – Oak Racing à 45 tours

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