12000 ULTIMATE : TRAVERSEE DE LA POLOGNE

Journée 8:  Vilnius – Varsovie

Après une bonne grasse matinée, debout des 8h30 (couché à 3h00) et un bon petit déjeuner copieux, je rencontre le directeur de l’hôtel où nous allons séjourner en Juillet.

Il désire proposer à la ville de Vilnius et la presse locale, de faire des 12000 ULTIMATE, un évènement officiel du calendrier estival pour la municipalité.

Bonne promo pour son hôtel et belle opportunité de la ville pour une animation « gratuite », l’escale dans sa ville du ‘’plus grand rallye routier’’ du monde.

Affaire sympathique à suivre donc !

Pour l’instant nous galérons pour trouver un distributeur de billets qui fonctionne, car le parking payant n’accepte que les espèces…

C’est ‘’ Worldwide ‘ !!! Business is business, cash is cash…

Ceci étant réglé, nous quittons la ville et cap pour la Pologne. Les routes qui nous mènent au pays voisin sont correctes, pas de pièges pour jantes ou pneus, la météo est douce, les paysages et villages plutôt d’un autre temps.
 

Rien à dire de plus sur la Lituanie, du moins pas cette fois ci, nous traçons donc direct en direction de la  Pologne sans halte…

Et nous voilà déjà à la frontière et notre second contrôle douanier dans ce périple.

L’effet Porsche aux allures ‘’Race Car’’. La douanière est  plutôt gentille, son collègue masculin est lui tout simplement curieux !
Qui je suis ? Ce que je fais ? Pourquoi ? Qu’est ce que je filme ? etc, etc, etc.

Finalement, il se révèle enthousiasmé par les 12000 Ultimate. Je lui laisse donc une carte de visite avec les coordonnées internet et je lui donne rendez vous pour Juillet 2011 avec nos cinquante autres voitures.

Il me sert une bonne poignée de main Polonaise et me souhaite « Good Luck »… Et je vais assurément en avoir bien besoin.
A peine la frontière passée, le revêtement de la route est effectivement de moins bonne qualité, mais franchement rien à dire, ça secoue (normal dans une GT3), rien de dangereux pour autant.

De la bosse ici et là… Et cela sera de même tout le long du voyage qui nous mène vers Varsovie… par petites portions.

Le reste du temps, la qualité de la route est très correcte. Donc, voilà anéantie une légende qui veut que les routes de ces pays là, soient défoncées et dangereuses pour nos autos.

En tout cas, beaucoup moins que le style de conduite des Polonais…

Un style du genre … comment dire… humm,  humm ! Agressif ? Approximatif ? Au feeling ? Improvisé ? Audacieux ?… Téméraire ?

C’est flagrant de passer de pays (Estonie, Lettonie, Lituanie) où l’on s’écarte gentiment pour vous signaler que vous pouvez doubler, à en allumer les pleins phares la nuit pour vous éclairer la route avant que vous ne doubliez… au style Polonais ensuite.

Tout simplement, de ça passe ou … ça passe !!!

Le plus drôle est qu’en plein face à face, lors d’un dépassement, le conducteur sur sa file légitime qui voit arriver un de ses concitoyens, pleine face sur sa voie, ne va même pas lui faire d’appel de phare ou manifester un signe de mécontentement…

C’est surement culturel là bas…dans la plus pure tradition de conduite du pays.

Et même le rabat « queue de poisson » sur sa file après un dépassement pilepoil, personne ne bronche…
On vous le dit, c’est culturel !!!

Personnellement, pas du tout mon style, alors je me fais tout petit avec la Porsche et dès qu’un « Polish Pilot » me double, je freine pour être sûr qu’il dépasse vite et se rabatte loin de moi.
Il y a plus d’un Polonais qui doit se vanter ce soir dans les chaumières d’avoir «atomisé» un blaireau de Français en Porsche GT3 !!!

Ma réputation ‘’Ultimate Driver’’ est ruinée…
Une autre spécificité locale, j’appelle cela les « volutes de neige », cela sonne joliment…

Mais c’est le piège ultime pour un conducteur de Porsche GT3 sans assistance électronique à gros pneus non-hivernal…

Des bourrasques de vent à ras du sol qui viennent déposer de légers nuages de neiges à une température de -5°c à -10°c…
Ce qui garanti de belles plaques de verglas sur quelques mètres à chaque fois. On retient son souffle, on débraye pour passer en roues libres et on prie (hé oui, encore !).

Et aujourd’hui, les routes étaient blanches de cette « saloperie » piégeuse.

Magnifique à regarder, terrifiante à pratiquer. Même à faible vitesse et en roues libre, on sent la voiture glisser et dériver légèrement…
Alors, quand des camions arrivent en sens inverse de l’autre côté, cela ajoute au stress, alors qu’il faut rester zen et souple et fluide aussi  pour légèrement corriger la glisse de l’auto sur quelques mètres.

Ce sera mon stress du jour, pendant quelques dizaines de kilomètres, ensuite nous revenons sur un axe routier plus fréquenté, et on reprend plaisir à caler la voiture à 3000tr/mn en 5 ou 6ème suivant la circulation et la route.

Elle ronronne la GT3 à ce régime, et elle bondie rapidement pour doubler en toute sécurité et pas au style Polonais !!!
Nous voilà enfin arrivé à Varsovie, embouteillage de dimanche soir (à la Parisienne)…

Et le GPS qui nous perd, à cause de nombreux travaux sur les routes et de nouvelles voies en construction. Le GPS a « buggé », lieu idéal que Varsovie pour ce genre d’incident !!!

Je me mets donc en mode « Instinctif » et comme souvent lorsque je ne suis pas sûr de mon chemin, je continue tout droit… avec le GPS en fond sonore « à 150 mètres, faites demi-tour »
Et cela plusieurs fois en m’indiquant à l’écran que je roule dans un champ ou hors route…

Finalement, le GPS raccroche un itinéraire, et finit par me déposer devant l’hôtel, après un détour de quelques kilomètres.
Oufffff, encore une journée simple et tranquille, qui finalement a eu son lot de surprises.

Et demain ?  Quel programme ???

850km et 11h30 de route, la Hongrie et Budapest nous attendent  après avoir traversé la Tchéquie et la Slovaquie. Brno et Bratislava.

Olivier Pairon (texte et photos)

Sport

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