MOTOGP : VALENTINO ROSSI PAS AU TOP AVANT AVRIL

  

Nous avions annoncé que Valentino Rossi donnerait de ses nouvelles lors de la très « select » conférence de presse de Madonna di Campiglio, qui réunit annuellement début janvier, les pilotes Ducati et ceux de la Scuderia. 

Et ces nouvelles ne sont guère rassurantes!

Valentino se remet extrêmement lentement de l’opération de l’épaule subie en fin d’année dernière.

Les médecins ont annoncé six mois avant la pleine forme. Ce qui nous amène au moins en avril-mai.

Désastre ?

Après tant de mois de mystère, Rossi n’y va pas de main morte !

Donc, d’après lui, il sera en petite forme aux essais MotoGP officiels de Sepang mi-février et pas terrible en début de saison, rappelons que le premier GP de l’année a lieu le 20 mars au Qatar, le second à Jerez en Espagne le 3 avril et le troisième au Japon le 24 avril.

Si l’on croit il « dottore » au mot près, il serait donc vraiment de retour au Portugal le 1er mai.

Il a même évoqué dans certaines interviews le début de l’été.

Qui rappelons-le, commence le 21 juin…

Le problème est que nos contacts très privés chez Ducati nous confirment ces soucis, cependant, pour eux, un seul GP est foutu, celui du Qatar…

Bon, en même temps, un GP manqué dans l’année n’est pas un désastre, c’est juste un ratage.

Le problème donc c’est que derrière un ratage, on n’a plus le droit à l’erreur !

Et là, le désastre n’est jamais loin…

MOTO « SALE » !!!!


Dans sa description des essais de Valence, qui clôturaient la saison 2010 et durant lesquels Rossi a pu monter pour la première fois sur la Ducati, le Champion du monde (9 fois, vous ne verrez pas dans nos lignes l’abominable mot « nonuple » Champion du monde, trop laid) a révélé que cette moto ne ressemble en rien aux motos d’usine japonaises, Honda et Yamaha que Valentino a piloté dans sa carrière.

Ce prototype à nul autre pareil demande un pilotage un peu « sale » dit Rossi.

C’est quoi un pilotage « sale » ?

Bon. Petit cours accéléré.

Quand une moto de compétition ou routière grand public tient dans les grandes courbes prises à haute vitesse sans bouger, on dit que c’est un « rail ».

Que ses trajectoires sont « propres ».

A l’opposé, quand la moto est sauvage, on peut dire que pilotage est sale…

Or, que la Ducati soit justement sauvage n’est pas un scoop. Stoner, qui l’a entièrement faite à sa main, a toujours dit que le pilotage de cette moto était spécial. Ce qui ne l’a pas empêché d’être Champion du monde 2007 et surtout, l’an dernier, de ramener, après un début de saison difficile, sept podiums et trois victoires.

Qui plus est, on sait que Rossi aime bien que les chevaux arrivent vite quand on donne des gaz. (Chez les motards, on dit « enrouler »).

A contrario, il  est, cela a été mesuré, le « freineur » le plus puissant du plateau.

Si l’on ajoute ce qui a été reconnu par les ingénieurs des deux marques japonaises sur lesquelles il a été titré, à savoir qu’il a « façonné » des bêtes à gagner, il est évident que le Rossi a tout  en mains pour emmener la Ducati de GP très haut dans les résultats.

Tout en mains oui. 

Mais c’est l’épaule qui lui manque.

Et à moto, c’est plus qu’un handicap, c’est un défaut.

Surtout, on vient de le dire, quand le pilote est un génie du freinage !

Le vrai désastre (peut-être) annoncé est donc là.

Rossi va manquer son début de saison.

Stoner et Lorenzo, que nous annonçons depuis des mois comme les pilotes 2011, savent qu’ils ont donc un peu de marge.

Un peu.

Ce que sera ce peu là, fera soit un début difficile, soit une saison fichue.

Reste un élément.

Un Rossi déchainé, avec ou sans épaules, ça roule devant.

Un Rossi déchainé, ça enchaîne les victoires.

Avec l’aide, à quelques lettres près, de  Ray Charles, nous proposons donc à Valentino de chanter…

« Unchain…my art ! ».

Jean Louis Bernardelli

Photos : DR

Moto

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