DAKAR 2011 : MARC COMA FONCE VERS LA VICTOIRE, AL ATTIAYH AUSSI !!!

 

10éme étape : Copiapo-Chilecito
Liaison :
686 km
Spéciale :
176 km
Distance totale de l’étape :
862 km
Distance totale parcourue depuis Buenos Aires
Motos :
7315 km
Autos : 7358 km
Camions : 7231 km

Ce mercredi 12 janvier, les concurrents reprennent temporairement leurs habits de… montagnards pour enjamber à nouveau, la majestueuse Cordillére des Andes !

En effet, c’en est désormais fini avec le Chili et le Dakar s’en retourne en Argentine…

Cela sent bon… l’écurie, la fin de course, l’épreuve se terminant déjà, dans trois jours à Buenos Aires.

Pour tous les rescapés AMATEURS, un seul but, une seule mission dorénavant :

Rejoindre la Capitale Argentine d’ou le Dakar a pris son envol le 1er janvier dernier.

Pour les pros, par contre, il leur reste encore quatre journées pour tenter de briller et de parvenir en grand vainqueur à Buenos Aires.
 

Car en motos comme en autos, rien n’est encore définitivement joué, ni acquis.

Ils sont effectivement encore plusieurs à pouvoir lorgner et viser la victoire finale.

En motos, celle-ci ne devrait pas échapper, soit à Coma l’actuel leader, soit à Despres le vainqueur sortant et pour l’heure dauphin – 8’14 » séparaient ce matin les deux premiers – soit encore pourquoi pas, au Chilien Chaleco, troisième ce matin.  Place qu’il occupait l’an dernier sur le podium final

En autos, si Al Attiayh mène le bal, Carlos Sainz tenant du titre n’a pas dit son dernier mot et le faible écart qui sépare les deux partenaires de VW – 3’18 » – lui laisse encore espérer de pouvoir vaincre, l’emporter et renouveler son succès de 2010.

Derrière, Giniel de Villiers le troisième larron du clan VW , se trouve largué – 55’51 »– et trop loin pour imaginer gagner !

Encore que si ses deux équipiers se chamaillent et attaquent à outrance…

Cela pourrait lui ouvrir les portes, lui aussi d’une seconde victoire, après celle empochée en janvier 2009, lors du tout premier Dakar Sud Américain !!!

Comme le disait David Castera d’ASO qui a tracé le parcours et établi le fameux ‘’ Road-book ‘’ sur que ce mercredi, la grande majorité des concurrents aura pris soin de s’équiper d’appareils photos et ce afin d’immortaliser leur virée en liaison sur la route 60, après avoir franchi la frontière entre Chili et Argentine au Paso San Fransisco dans la Cordillère.

Après ces moments de fraîcheur et de détente, les pilotes pouvaient s’attendre à un choc thermique.

En effet, en cette saison estivale dans l’hémisphère sud, il fait toujours très, très chaud dans les dunes blanches de Fiambala.

A l’image des chaleurs suffocantes vécues et rencontrées toute la semaine dernière au Chili dans le désert Atacama…

Jusqu’à … 45° !!!!

Difficilement tenable

 

Le séjour dans les dunes blanches de Fiambala y sera cependant plus court que les années précédentes mais après dix jours de course intensifs, le secteur peut toutefois s’avérer décisif pour bon nombre de pilotes amateurs qui commencent à fatiguer….

Au bilan ce soir, Carlos Sainz (VW) et Cyril Despres (KTM) ont surement laissé filées leurs dernières chances de victoires ce mercredi entre Copiapo et Chilecito.

En Autos, l’Espagnol lâche près de 10 minutes à son équipier et leader Nasser Al-Attiyah.

Même punition chez les motards pour le Français Cyril Depres par rapport à Marc Coma.

Mauvaise journée donc pour les tenants des titres, lesquels auront bien du mal à les conserver cette année.

Ce mercredi soir et alors qu’il ne reste plus que trois étapes avant l’arrivée, dont deux encore relativement compliquées, si l’on en croit les paroles d’Etienne Lavigne, le patron du Dakar, les actuels leaders peuvent sérieusement commencer à envisager… leur triomphe ce samedi à Buenos Aires.

MOTOS : MARC COMA S’ENVOLE VERS UNE NOUVELLE VICTOIRE….

Le retour en terre Argentine du ‘’Personal Dakar Argentina-Chile’’ 2011, aura été bien compliqué pour les challengers.

En autos comme en motos !

Parti derrière Cyril Despres, son principal rival pour le titre à moto, Marc Coma (photo) le leader a profité d’une grossière erreur de son rival Français pour prendre – définitivement ?-  une option sur la victoire samedi à Buenos Aires.

Au terme de la dixième étape, le Catalan possède à présent ce mercredi soir …19′ d‘avance sur Despres et s’offre en outre une troisième victoire en spéciale.

Marc Coma :

« Encore une spéciale très difficile. On sait que Fiambala fait partie des journées dures du rallye. Il y avait beaucoup de navigation, une partie avec des dunes molles. Puis, dans un rio, où c’était encore compliqué parce que la navigation était difficile. On s’est perdus un peu mais on a pu retrouver la bonne piste et finir correctement. Il reste deux jours très durs et la dernière spéciale aussi est à prendre en compte. C’est toujours bon de gagner mais il reste deux jours. Aujourd’hui, c’était bien depuis le début, j’étais derrière puis j’ai su être le plus rapide. »

Cyril Despres se souviendra sans doute longtemps du kilomètre 97 de cette 10ème spéciale du Dakar.

C’est là, que le pilote Français s’est rendu la tache bien difficile, voire impossible, dans sa quête d’un 4ème titre sur le Dakar.

Après un départ tambour battant, pour tenter de distancer Coma, Despres ouvrant la piste, s’est trompé de vallée, à l’approche d’une portion de dunes.

Prenant trop à gauche en compagnie du Hollandais Frans Verhoeven, le Français s’est retrouvé à jardiner dans un terrible champ de cailloux, avant de lutter pour retrouver le droit chemin.

Pire, il allait perdre encore plus de temps dans le final, jardinant sévère lors des ultimes 15 kilomètres, coincé dans un rio, à gauche de la bonne trace.

Bilan de la journée:

Une nouvelle victoire d’étape pour Marc Coma, sa troisième et surtout à nouveau 9’56 de gagné sur Despres.

Le grand perdant du jour et qui a très probablement définitivement perdu ce Dakar, Cyril Despres racontait sa folle journée :

« Je suis tombé dans un trou de boue ! J’ai fait une première grosse erreur au km 120, alors que je roulais   bien. J’ai lu cap 17, au lieu de 117, et je me suis retrouvé dans des cailloux, avec Verhoeven. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Puis dans les derniers kilomètres, je commets une autre erreur. J’ai fait un demi-tour, je suis tombé dans un trou de boue. C’était impossible de remonter, cela fait dix minutes que je galère. Je pensais qu’il allait me prendre encore plus de temps. C’est une mauvaise journée, c’est le rallye raid, avec des jours mieux et des jours moins. »

Au général, Coma est un confortable leader, avec un avantage de 18’10.

Bien loin de cette lutte entre favoris, Helder Rodrigues (Yamaha) profitait de sa position de départ lointaine, la 11ème, pour signer les meilleurs temps aux différents CP (km 23 et 115).

Comme la veille, le Portugais dominait les débats mais, comme hier, il allait craquer dans le final, échouant finalement à la 8ème place, à près d’une demi-heure du vainqueur du jour !

Helder Rodrigues lui aussi était dépité. Ecoutons-le :

« C’est dur ! C’est la même chose qu’hier ! Je suis parti derrière Marc et Cyril et je les ai rattrapés. Ensuite, à une dizaine de kilomètres d’ici, nous nous sommes perdus dans un rio. Et nous n’avons pas trouvé la sortie, j’ai laissé beaucoup de temps là-bas. Cela fait deux jours de suite, c’est dur. Oui, c’est franchement dur.

Actuel troisième au général, Chaleco Lopez a vécu lui aussi, une belle frayeur.

Le Chilien, victime d’ennuis sur sa pompe à essence a été fort heureusement dépanné par son coéquipier Aprilia, Gérard Farres Guell.

Il termine finalement la spéciale à la 5ème place derrière Ruben Faria et le surprenant Miran Stanovnik sur KTM.

   
  » Chaleco  » Francisco Lopez : 

« Une étape très difficile où j’allais d’abord très bien. Je pensais que je pouvais jouer pour la seconde place mais Cyril s’est perdu. Puis au km 60, j’ai eu des problèmes. La moto s’est arrêtée, avec des problèmes d’arrivée d’essence. Mon porteur d’eau, Gerard Farres Guell est arrivé. On a pu continuer mais tout a été dur jusqu’au bout. Je pensais que je ne finirai pas. Mais, c’est ça le Dakar. J’ai beaucoup donné aujourd’hui, je pensais faire quelque chose mais dans le rio c’était compliqué. Je suis là finalement. »

Au général, Lopez accentue donc son avantage sur Rodrigues.

Ruben Faria (photo) précisait :

 « C’était une étape très difficile… un truc de fou. Je me suis perdu au moins trois ou quatre fois, mais bon ça va. C’est dans le rio, sur la fin, que tout le monde s’est trompé. »

AL ATTIYAH  FAIT LA BONNE AFFAIRE ET SE POSE EN FUTUR VAINQUEUR

Si à moto, Marc Coma a pris une bonne option sur la victoire finale, sur quatre roues, le grand vainqueur du jour se nomme Nasser Al Attiyah.

Hormis une petite erreur de navigation dans le final, le Qatari a évité les gros pièges de cette courte étape.

Tout le contraire de son rival, le tenant du titre Carlos Sainz.

Hier, l’Espagnol avouait ne pas être à l’aise dans les dunes et bien les dunes le lui ont bien rendu dès le 13ème kilomètre ! 

Comme à Copiapo, il y a deux jours, « El Matador » (photo) a même du de nouveau parfois sortir les plaques pour désensabler son Race Touareg.

Le comble, c’est qu’il ne pouvait compter sur l’aide de ses coéquipiers De Villiers et Miller, passés trop à droite.

C’est un Carlos Sainz, très lucide qui enfin parvenu au bivouac, expliquait :

« Si Nasser ne fait pas d’erreur, c’est fini J’ai perdu beaucoup de temps. Je n’ai pas eu de chance aujourd’hui. Nous nous sommes plantés au début, puis nous avons pris la mauvaise route, deux ou trois fois. Nous avons aussi crevé, et j’ai cassé la boite à la fin : ça ne s’est pas très bien passé. Je le répète, si Nasser ne commet pas d’erreur, pour nous la victoire, c’est fini. »

Et pendant ce temps là, Al Attiyah continuait sa chevauchée folle dans les cordons de dunes.

Dans sa roue, seul suivait …Stéphane Peterhansel qui pourtant avait eu des problèmes de boite de vitesses lors de la liaison à travers les Andes.

 Même si sa dixième victoire sur le Dakar semble s’éloignée au fil des jours et des spéciales, aujourd’hui Peterhansel affichait toutefois une bonne mine et un large sourire :

«  Ce n’est pas une très bonne journée, parce que nous avons commis plein d’erreurs. On a commencé par se poser dans les dunes, puis on s’est perdus. Et surtout nous sommes restés bloqués en voulant couper dans un rio, on a sauté un mur, on est retombé sur le nez de la voiture, qui est resté en équilibre. Il a fallu creuser pour se dégager, ce n’était pas une bonne spéciale. Nous avons attaqué, mais aussi fait beaucoup d’erreurs. Nous aurions pu faire quelque chose de bien car nous avions la vitesse. »

Les malheurs de Sainz ne s’achevaient pas pour autant.

Comme Despres à moto, le pilote Volkswagen se trompait au maudit km 100, filant dans la mauvaise vallée.

A l’arrivée de cette spéciale, Sainz accusait un déficit de près de …10′ sur son rival Al Attiyah, pourtant seulement cinquième du jour.

Nasser Al-Attiyah :

« Nous nous sommes perdus, et nous avons laissé environ 7 à 8 minutes. Ensuite nous avons récupéré Stéphane Peterhansel, puis Giniel De Villiers. Et à partir de ce moment, nous avons décidé de garder un rythme tranquille. Pour notre objectif, c’est une grosse journée. Nous ne savons pas combien nous gagnons sur Carlos, mais nous sommes très contents.»
 

La spéciale allait sourire au troisième homme de chez VW.

Auteur d’une journée sans faille, Giniel De Villiers, victorieux du Dakar 2009, remporte sa première victoire cette année.

Giniel De Villiers, était satisfait :

« Nous avons juste essayé de conduire propre. Sur la dernière partie, la navigation était vraiment difficile et mon copilote a fait un travail exceptionnel. Bien sûr, c’est très sympa de gagner une étape, surtout que celle-ci était une spéciale dans la tradition du Dakar mais il faut surtout rester concentrés et prudents. Donc nous avons attaqué, mais pas trop fort car je sais que l’on peut payer très cher, les erreurs, et spécialement à Fiambala. »

Au final, le vainqueur du Dakar 2009 devance la BMW du Polonais Holowczyc de 4’23 et une autre BMW X3, celle de Peterhansel.

Enfin, une belle satisfaction chez X-Raid

Krzysztof Holowczyc, le Polonais du Team BMW X – Raid, content lui aussi de sa journée :

« On a réussi une belle étape en termes de navigation. Jean-Marc Fortin a été parfait. Il n’a pas commis la moindre erreur. Il y avait des passages en montée qui étaient très difficiles à négocier. Mais sur les bosses et l’herbe à chameaux, je me sentais très à mon aise. Bien sûr, je suis ravi de cette deuxième place à l’étape. On démontre ainsi qu’on peut tout à fait se battre avec les meilleurs pilotes de ce Rallye. »

Les dunes de Fiambala auront donc été cruelles pour Carlos Sainz.

Au classement général, l’Espagnol se retrouve ce soir loin, à… 12’37 d’Al Attiyah.

A l’arrivée, le Madrilène avouait et reconnaissait que sauf erreur de la part de son coéquipier, il avait ce mercredi perdu le Dakar.

C’est une dure réalité

ENCORE ET TOUJOURS CHAGIN ET KAMAZ

Dans la course camion, Vladimir Chagin a repris le commandement.

Dominé par son coéquipier chez Kamaz, Firdaus Kabirov la veille et deuxième du général, le sextuple vainqueur du Dakar s’est offert une quatrième victoire depuis le début du rallye et se hisse à nouveau en tête de l’épreuve.

Chagin devance son principal rival de plus de 21′.

Marchel Van Vliet sur MAN, vient perturber la marche en avant des  »Bleus », en s’octroyant la troisième place, stoppant la série de podiums Kamaz.

Au général en revanche, les Russes sont ultra dominateurs : Chagin possède 17’27 sur Kabirov et 2h44 sur Nikoalev

Gilles Gaignault

Photos : Gilles Gallinaro – ASO DPPI – Red Bull – Aprilia- Michel Maindru 
 

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