DAKAR 2011 : DEUX SECONDES SEPARENT MARC COMA ET CYRIL DESPRES !!!

 

En ce mercredi 5 janvier, le Dakar dés l’aube, a fait ses adieux … provisoires, à l’Argentine et à ses millions d’aficionados.

Lesquels depuis plus d’une semaine, n’ont cessés d’admirer, encourager et soutenir les concurrents du Dakar ;

Car à les voir, on peut certifier que cette course hors du commun et depuis qu’elle se déroule en Amérique du sud, est réellement devenue ‘’ LEUR ‘’ épreuve, leur Dakar.

A preuve, la nuit dernière alors que minuit approchait et sonnait, ils étaient encore des milliers agglutinés et serrés tout autour du bivouac !

Qui à tenter d’obtenir un autographe, qui à essayer de se faire offrir un souvenir.

Et dans la nuit Argentine étoilée, des milliers de flashs crépitaient… pour conserver une trace du passage du Dakar chez eux au fin fond de la Pampa Argentine.
 

4éme étape : San Salvador de Jujuy – Calama-

Liaison : 554 km

Spéciale : 207 km

Distance totale de l’étape : 761 km

Distance totale parcourue depuis Buenos Aires

Motos : 3388 km

Autos   : 3421 km

Camions : 3324 km

Et ce n’est pas tout !!!

Car ce matin dés l’aube et alors que les premiers motards quittaient le campement de San Salvador de Jujuy, il était alors tout juste 4 heures du matin, ces mêmes aficionados étaient encore et toujours là, aussi nombreux.

Et très certainement encore plus car un gigantesque cordon de spectateurs s’était massé sur des kilomètres pour regarder partir et s’élancer les premiers concurrents… en direction de la majestueuse Cordillére des Andes et du Chili voisin.

C’est dire si le Dakar continue de séduire ici en Amérique du sud car nos confrères Chiliens avec qui nous avons en début de matinée rejoints Calama,  nous prédisent rigoureusement le même accueil chez eux…

Un peu plus tôt alors, qu’avec mon confrère Christian Bex de France Info, avec qui nous faisons équipe sur ce Dakar, nous petit déjeunions en compagnie de la jolie Elodie Gossuin (ex Miss France 2001) et consultante sur France Télévision auprès de Gérard Holtz avec notre pote Lucho Alphand, nous étions tous d’accord pour reconnaitre l’indéniable et extraordinaire engouement et cet inouï succès populaire du Dakar, ici en Amérique du sud !

Mais revenons à cette quatrième journée.

Laquelle franchissait la mythique Cordillère des Andes par le célèbre Paso de Jama

Pout y parvenir et y accéder, la parie d’escalade débutait en pleine nuit. Et, après le passage de la frontière entre Argentine et Chili, les équipages se sont, on, l’a déjà écrit hier, à une altitude de … 4800 mètres.

C’est-à-dire au niveau de notre réputé Mont-Blanc. Mais, sans crampons, ni piolets, non plus !!!!

Côté sportif,  l’arrivée au Chili signifie aussi l’entrée dans le redoutable et néanmoins redouté désert d’Atacama.

Et donc, les inévitables premiers hors-pistes du Rallye.

Le départ de la spéciale au menu du jour et relativement courte (207 km) était donné à… 3300 mètres !

A ce stade de la course, les véhicules évoluent sur terrain caillouteux.

Mais gare, les dunes … approchent !

D’ailleurs c’est une tempête de sable – bien dans la tradition des Dakar d’antan, notamment dans le désert du Ténéré – qui nous a accueillis au bivouac de Calama.

MARC COMMA ET CYRIL DESPRES SEPARES PAR … DEUX SECONDES

Comme mardi, la victoire du jour revient au Catalan Marc Coma. Lequel remporte – comme l’avait fait auparavant avant lui Cyril Despres  – sa seconde victoire d’étape consécutive.

Coma devance ce dernier de … 16’’ et le Chlien Chaleco de 2’05’’.Ce qui nous donne au classement général provisoire :

En tête Coma suivi à… deux infimes secondes de Cyril Despres !!!

Ecart qui faisait dire à celui-ci :

« Deux secondes ! C’est rien au bout de … 3388 km. C’est inexplicable, un écart aussi minime après autant de kilométres parcourus »

Sur

Et d’ajouter :

 « Il faut vraiment changer la puce dans notre cerveau. Il n’y a plus de sol dur, mais du désert, du hors-piste, un peu de cassure. Une belle entrée en matière pour une première journée de désert. Aujourd’hui Marc Coma a fait une belle étape. Le duel avec Marc est beau. Encore aujourd’hui, on a fait un petit écart sur les autres. Ce soir, je suis deuxième à 2sec. Pour le numéro 2, c’est pas mal non ? »

Ce qui prouve que les deux hommes victorieux de cinq des six derniers Dakar sont indissociables.

Et que seule une panne ou une pénalité toujours possible, risque bien de les départager pour la victoire finale.

 Marc Coma qui nous expliquait: 
« Une journée très importante pour moi, même si elle ne faisait que 207kms. C’était difficile d’ouvrir la piste. Je suis content, j’avais un excellent feeling. Pourvu que ça se passe ainsi jusqu’à la fin. Le général est vraiment anecdotique pour l’instant. Le plus important sera le dernier jour. Le plus important est d’avoir un bon rythme, de ne pas commettre d’erreurs. On s’attend maintenant à deux étapes très difficiles. »

Encore qu’il ne faudrait oublier, l’actuel troisième et de l’étape et du général, le Chilien Chaleco.

Celui-ci vise encore et toujours de gagner son premier Dakar.

En témoignent ses paroles à son arrivée au bivouac de Calama sous un cagnard terrible annonciateur de suffocantes chaleurs des demain au coeur de l’Atacama:

«  La journée a été difficile. Il fallait rester sur ses gardes surtout en debut de speciale. A un moment, je suis remonté sur Pedrerole porteur d’eau de Comamais j’ai été géné dans la longue trainée de poussiére. Et je ne parvenais pas meme dans les longues lignes droites à le rattraper. J’ai constaté l’excellente vitesse de pointe des KTM et ai donc assuré. »

Et le leader de la formation Aprilia de conclure :

«  Je le répète pour moi, ce Dakar commence vraiment ce jeudi avec la navigation dans l’Atacama. Je n’attends que cela. Le but était de rejoindre Calama dans le Top 5 et pas trop loin des leaders de KTM.  »

Mission remplie pour l’attachant pilote Chilien de chez Aprilia

Venu papoter avec les journalistes après une bonne douche réparatrice, Cyril Despres revenait sur son étape :

«  Dans les Andes, il faisait tellement froid en fin de nuit que je n’ai même pas pu boire… Nos bouteilles d’eau étaient gelées !! A un moment, on était tellement frigorifiés avec Ruben – Faria son lieutenant – qu’on a décidé de poser pied a terre dans la liaison. En outre avec le vent, nos motos tanguaient dangereusement »

Derrière le trio Coma-Despres-Chaleco, le classement de l’étape, s’établit ainsi :

Olivier Pain sur sa Yamaha finit à une fort belle quatrième place, à 6’20’’, suivi par son équipier chez Yam,  le Portugais Hélio Rodrigues, à 6’55’’,puis par la KTM (photo) de José Pedrero- l’homme de confiance de Coma – classé sixième à 7’15’’

On trouve ensuite encore une Yamaha, celle de Jordi Villadoms – ex porteur d’eau de Coma – à 8’22’’. 

Puis dans l’ordre, la Sherco de David Casteu, la BMW du Hollandais  Frans Verhoeven et la KTM du Norvégien Palanders Ullevalseter.

Lesquels complétent le Top 10, respectivement à 8’53’’, 9’43’’ et 10’26’’

David Casteu nous raconte :

« Je suis dix au général. C’est dommage, car sans les quatre minutes de pénalité, je serais quatre  derrière Chaleco (Lopez). Aujourd’hui, avec cette spéciale, on est rentré dans le vif du sujet avec de la navigation. Il y a eu un way point annulé et quand je suis arrivé dessus, je l’ai cherché et j’ai perdu entre deux et trois minutes. Chaleco m’a alors rejoint et nous avons fini la spéciale ensemble. C’était hyper cassant, j’ai préféré rester prudent ».

Et l’Azuréen, poursuit :

« J’entends au bivouac des pilotes disant qu’ils ont refait leur moteur, moi j’ai le même depuis le départ, je suis super content, je perds un peu de vitesse de pointe par exemple par rapport à Aprilia, mais la moto marche vraiment bien ».

David, enfin nous conte le passage dans la Cordillére des Andes :

« Nous sommes montés à 4800 m, mais je n’ai pas été malade, on a eu de la grêle, de la pluie, c’était de la folie, on a eu froid, la température est passée en dessous de zéro. Nous sommes partis à quatre heures du matin pour arriver à … Dix sept heures ! »

Il est vrai qu’entre la canicule (+38° en moyenne depuis le départ) et le froid polaire (-2° au sommet du Paso de Jalma) sans oublier les heures et les heures de motos, ce fut une véritable journée dantesque, d’anthologie et qui fera date dans les mémoires

Avant de filer se doucher, David conclut :

« Je roule propre, je ne prends pas de risque, je « fais » le pilote de rallye. Mais le rythme est très élevé devant, il y a de nouveaux pilotes, des jeunes, mais c’est une bonne chose. Cela fait plaisir de voir dans les 10 premiers des KTM, des Yamaha, des BMW, des Aprilia et une Sherco ».

Et il ajoute encore :

« Ce soir, on va voir si on change le moteur. Il y a une grosse tempête de sable au bivouac et je me suis mis à l’abri pour préparer mon road-book pour demain. Ce jeudi, je fais la grasse matinée car on se lève seulement  à 6 heures contre 3 heures en moyenne depuis que nous avons quittés Buenos Aires ! ».

Au général, on l’a dit Marc Coma possède 2’’ sur Cyril Despres et 20’12’’sur Chaleco

Derrière, le trou est déjà fait

Paulo Concalves, le Portugais de BMW, pointe à 25’40’’. Helder Rodrigues (photo), son compatriote, à 26’02’’. Pedrero concède 26’23’’,Faria 27’07’’, Filho Rodrigues le Brésilien 27’16’’, Villadoms 30’11’ et David Casteu qui ferme la marche de ce Top 10 , 30’20’’.

Derrière, on note les deux Américains Street (à 31’38’’) et Cody (à 39’32’’) séparés par Olivier Pain qui accuse lui 32’27’’ de retard sur Marc Coma.

VW POURSUIT SA QUETE DE VICTOIRES D’ETAPES : SAINZ TOUJOURS SOLIDE LEADER 

 

En autos, Carlos Sainz creuse l’écart

Le leader et vainqueur sortant poursuit sa marche en avant remportant au volant de sa Volkswagen Touareg ce  mercredi  sa troisième victoire d’étape sur quatre disputées .

Al Attiayah l’ayant devancé mardi 

Sur ce Dakar, l’équipe VW victorieuse des deux dernières éditions de l’épreuve depuis qu’elle se déroule en Amérique du suc poursuit sa domination

L’Espagnol dans cette étape Andine devance une fous encore son équipier Nasser Al-Attiyah de 50 ‘’

Nasser Al Attiyah:
« Au moins demain on part derrière Carlos. Ce n’est vraiment pas facile d’ouvrir la piste mais on réalise un excellent temps. Carlos Sainz ne nous prend qu’une cinquantaine de secondes. Je me suis vraiment beaucoup amusé aujourd’hui. La bonne nouvelle, c’est que demain nous partirons derrière Sainz et on pourra vraiment attaquer. Peut-être que les problèmes que j’avais avec la voiture depuis trois jours étaient en fait uniquement dans ma tête. »

Et le Français de BMW, Stéphane Peterhansel, seul capable de rivaliser avec les deux pilotes VW. Steph qui lâche encore  1’ 22’’.

A ce rythme on voit mal qui pourrait empêcher l’un de ces trois hommes de l’emporter à Buenos Aires, tant ce trio, domine et survole la course

Au classement général provisoire, Carlos possède désormais 4‘24’’ sur Al-Attiyah.

Et déjà … 5’41’’ sur Peter.

Un Peterhansel qui semble pourtant extrémement serein :

«  J’attend avec impatience les étapes de navigation dans les dunes du désert Atacama. Ma voiture fonctionne à merveille. Ça aurait pu être bien parce qu’on était en tête sur les intermédiaires. Mais on a crevé et le temps de changer de roue, ça nous a pris deux ou trois minutes. C’est ce qui nous manque pour gagner l’étape. Ça veut dire qu’en navigation on est bien, que sur les pistes en altitude, on marche bien aussi. Alors, ce n’est pas une stratégie d’être troisième pour demain, mais on peut imaginer que ce n’est pas si mal que ça. En partant troisième, on peut récupérer quelques précieuses minutes. »
»

Wait and see

Derrière ces  ‘’ intouchables ‘’  les meilleurs ont été ce mercredi, les deux autres pilotes du clan VW, Giniel de Villiers – vainqueur 2009 – et Mark Miller

Ils lâchent aujourd’hui 2’17’’ et 2’43.

Mais au général, ils sont déjà loin, respectivement à 19’14’’ et  1h08’36 !!!

On trouve ensuite ce mercredi aux places d’honneur de cette quatrième journée, les autres BMW   avec dans l’ordre d’arrivée :

Terranova,  Holowczyc, Novitzskiy et la Mini de Chicherit.

Laquelle s’intercale au septième rang, poursuivant, jour aprés jour, sa belle remontée aprés les ennuis mécaniques de la première étape qui l »avaient considérablement retardé

VW et BMW et sa cousine Mini monopolisent donc les… neuf premières places.

Et ne laissent que des miettes de gloire …

Il faut en effet descendre jusqu’à la dixiéme place, pour trouver la Mitsubishi du Brésilien, Guilherme Spinelli

Parmi les outsiders de renom, Nani Roma arrive douzième, le Sud Africain Alfie Cox treizième et le Nissan de l’équipe d’André Dessoude de Christian Lavieille, quinzième.

Les Buggies de Ronan Chabot et Bernard Errandonea pointent aux dix neuvième et vingt cinquièmes places

Cependant que l’Optimum du Team MD de Pascal Thomasse (21éme) réussit à s’immiscer lui aussi dans ce Top 30

 KAMAZ ENCORE ET TOUJOURS !!!

Chez les ‘’ Bahuts ‘’ la ballade Kamaz se poursuit !

Et comme d’hab, victoire d’étape pour le ‘’ TSAR ‘’ Vladimir Chagin.

Ce mercredi, il l’emporte avec 2’18’’ sur Kabirov et 5’59’’ sur le Tatra du Tchèque Loprais

Comme en motos, comme en autos, dans le clan des Mastodontes, on prend les mêmes et on… RECOMMENCE !

Au général , ces trois lascars tiennent le podium provisoire.

Gilles Gaignault
Photos : Alessandro Capoccia – Teams – Red Bull  

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