SUPER GT 500 AU MONT FUJI : BENOIT TRELUYER ‘’ RIEN QUE DU BONHEUR’’

« Du plaisir ! Que du plaisir… »

Dernière manche, disputée ce week-end ‘’hors championnat’’, de la Super GT 500, la « Sprint Cup » est la grande fête du sport auto nippon puisque sont regroupés lors d’un même meeting le GT 500, le GT 300 et la Formule Nippon.

Pour les pilotes et écuries de la catégorie Reine des circuits japonais, le plaisir est d’autant plus grand que les courses sont courtes !

Pas de relais pour les équipiers qui, exceptionnellement, disputent chacun une course de vingt deux tours…

Le matin vendredi, Benoît Tréluyer et Satoshi Motoyama retrouvaient leur Nissan GT-R n°23 de l’écurie Motul-Autech pour participer aux essais libres et préparer la qualification.
Le temps imparti étant réduit, il fallait faire vite pour régler la voiture.

Comme tenait à le souligner Benoit:« Pour la première fois de la saison, au terme de la première journée, nous n’avons pas eu les mêmes sensations avec Satoshi et cela a évidemment compliqué les choses. J’ai pris le volant en premier. La voiture me paraissait assez bien équilibrée et j’ai demandé à mon ingénieur de ne pas trop toucher aux réglages car la piste était encore un peu verte. »

 

Une recommandation que Motoyama ne suivait pas, préférant changer quelques réglages afin de faire travailler un peu plus les pneus.

D’où la mauvaise surprise qui attendait le Français en qualif.

« Nous avions discuté des changements ensemble et je n’étais pas très chaud mais compte tenu du peu de tours effectués, c’était difficile d’être sûr à 100%. Je me suis retrouvé avec un énorme sous virage et le douzième temps seulement. Il faut dire aussi que la piste avait beaucoup évoluée… »

Benoît effectuait de nouvelles modifications sur la voiture qui permettaient à Motoyama de mieux s’en sortir lors de sa propre séance de qualifs qu’il achevait avec le neuvième chrono.

« Cela ne s’est pas trop mal passé pour lui, sauf qu’il trouvait la voiture un peu trop stable de l’arrière. Avec son ingénieur, ils sont un peu revenus en arrière en termes de réglages… »

Un peu trop sans doute puisque, le lendemain, Benoît se retrouvait avec un énorme survirage lors des dix premiers tours de sa course.

Il nous explique:

« Les nouveaux Michelin marchent très bien dans les deux premiers tours. Ils ont une bonne mise en régime mais mettent pas mal de temps à monter en pression. J’ai pris un super départ qui m’a permis de me retrouver sixième au terme du 1er tour. Mais, après trois tours, l’arrière est devenu très instable et j’ai perdu quelques places. Dès lors, j’ai adopté mon pilotage à la voiture et, dans le même temps, comme elle commençait à perdre un peu de grip général, l’équilibre s’est amélioré et j’ai réussi à remonter à la cinquième place. »

Une performance qui permettait à Benoît de mettre un terme à sa saison sur une note franchement optimiste…

« On est déjà à fond dans 2011. Cette dernière confrontation a confirmé tous les progrès effectués. Même par temps froid, nous sommes désormais capables de terminer quatrièmes à la régulière et nous serions montés sur le podium si nous avions mieux réglé la voiture. Nous avons trouvé la bonne direction avec Michelin et, cet hiver, nous allons mettre les bouchées doubles. Au niveau du moteur, les progrès sont plus lents mais ils sont bien là ! Nous sommes désormais au niveau des Honda, mais toujours un peu en retrait par rapport aux Toyota. Contrairement à ces deux constructeurs qui ont conçu de A à Z un moteur pour la course, nous sommes partis d’un bloc de série. »

Dimanche, alors que c’était au tour de Motoyama de défendre les couleurs de l’écurie Autech, Benoît rencontrait les fans et faisait la tournée des loges VIP tout en jetant un œil attentif sur la piste où Satoshi gagnait trois places pour couper la ligne à la sixième place.

EN COMPAGNIE DE CARLOS GHOSN, PATRON DE RENAULT NISSAN

La course terminée, Benoit Treluyer précisait:

« Je serai de retour à Fuji les 4 et 5 décembre prochains pour le « Festival Nismo », un rendez-vous annuel de fin de saison au cours duquel Nissan met en piste ses plus grands modèles sportifs pour le plus grand plaisir des fans. C’est une grande fête familiale qui rassemble tous les amoureux de la marque. C’est du plaisir, que du plaisir ! »

Du plaisir, et une merveilleuse manière de dire adieu à 2010…

Gilles Gaignault
Photos : Team et Yoshi Matsuda

Super GT

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