F1 : SEBASTIAN VETTEL DEVIENT LE PLUS JEUNE CHAMPION DU MONDE DE L’HISTOIRE !!

CHRISTIAN HORNER ET SES CHAMPIONS

Victorieux ce dimanche du Grand Prix d’Abou Dhabi, dix neuvième et ultime manche de la saison 2010, le jeune prodige Allemand, Sebastian Vettel, déjà auteur la veille de la pole est devenu le nouveau Chalmpion du monde de Formule1.

En devançant à l’arrivée les McLaren-Mercedes des deux derniers Champions du monde, Lewis Hamilton et Jenson Button, le pilote de l’écurie Red Bull – Renault, devient surtout, à 23 ans et 4 mois, le plus jeune Champion du monde de l’histoire des GP. Seb est né le 3 juillet 1987 à Heppenheim.

Alors que la majorité des observateurs voyait et penchait plutôt pour voir l’ancien double Champion du monde, l’Espagnol de Ferrari, être le mieux positionné avant que ne soit donné le départ de cette ultime GP de la saison, finalement il n’en a rien été et Fernando Alonso, en finissant à une plus que modeste septième place pour un candidat à un troisième titre, a donc gravement échoué.

Et ce soir il doit se contenter du titre de Vice-champion derrière son rival Allemand, impressionnant de maitrise et de maturité tout au long de ce week-end à Abou Dhabi

Waouh mes amis, quel final !!!  Yes.

Même punition pour l’Australien Mark Webber, le second pilote de l’équipe Red Bull-Renault qui visait lui aussi la couronne mondiale.

Et qui a raté le coche ! Pareille situation d’enlever le Championnat, se reproduira t’elle pour lui ?

Auteur d’un GP sans relief, il finit derrière la Ferrari d’Alonso et se retrouve au quatrième rang mondial ayant même été dépassé par Lewis Hamilton, brillant second ce dimanche.

UN PODIUM ROYAL

Quel podium ! 

Avec Lewis Hamilton – Champion du monde 2008 – Jenson Button – Champion du monde 2009 et Sebastian Vettel, CHAMPION du monde 2010, la Formule 1, nous a offert et gratifié d’un podium ROYAL !

D’un podium de rêve…

Pensez, trois CHAMPIONS du monde, côte à côte, c’est rare, RARISSIME.

Déjà vu certes dans les années 80 avec Prost, Senna et Piquet. Mais cela remonte aux calanques Grecques !!!

Il l’a fait !!!

Chapeau et respect.

Sebastian Vettel mérite une formidable ‘’ Standing Ovation ‘’

Alors qu’il était dans la position délicate  »la chasse  » aux gros et précieux points possédant quinze unités de retard sur Alonso au moment de s’élancer pour un run d’enfer, Vettel n’a pas craqué.

Sebastian a bien au contraire réalisé la course parfaite, en tête du début jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée, ne commettant absolument aucune faute, et ce malgré son jeune âge et la lourde pression qui pesait sur ses fréles épaules dans l’optique de se voir sacré Champion du monde, Sebastian Vettel devait s’imposer ou finir second ce dimanche à Abu Dhabi.

On sait que le jeune loup Allemand a parfaitement rempli son contrat en l’emportant, il lui fallait aussi compter sur d’éventuels faux pas de ses deux seuls véritables rivaux  (Alonso et Webber) encore en lice pour décrocher ce titre qu’il convoitait.

Et, l’impossible, l’incroyable est arrivé !!!

Seb a d’abord bénéficié d’une  ‘’ colossale ‘’ et ‘’ énorme ‘’ erreur tactique de la part des responsables de la Scuderia Ferrari !

Laquelle a hélas malheureusement été fatale à leur Champion, Alonso, recruté à prix d’Or à l’intersaison 2009-2010.

La stratégie chez Ferrari, s’est hélas malheureusement révélée être un véritable fiasco, menant Fernado au … KO !!!

Lequel assurément ne méritait pas pareil traitement !

Ensuite, l’homme fort de ce GP d’Abou Dhabi, a profité de la course sans relief de son propre équipier, Mark Webber et qui ne termine lui qu’à une catastrophique et modeste huitième place pour un candidat au titre !!!

Néanmoins, auteur d’une remarquable campagne 2010 et ce malgré quelques inévitables erreurs de jeunesse – Turquie – Sebastian Vettel mérite amplement ce titre.

Victorieux de cinq Grands Prix, il est allé le chercher ce titre : Premier en Malaisie,  au GP d’Europe, au Japon, au Brésil et donc ici à Abou Dhabi.

Et, celui que le paddock surnomme ‘’Baby Schumi ‘’ en référence bien sur au grand Michael Schumacher, s’est ce dimanche, montré le seul des quatre prétendants (Vettel-Alonso-Webber-Hamilton) en mesure de tenir ses adversaires en respect et de les surclasser.

Dès le départ, il affiche clairement ses intentions et ses ambitions en résistant fort habilement à Lewis Hamilton au premier virage.

Derrière celui qui s’élance en tête du classement provisoire, Fernando Alonso semble partir calmement comme s’il voulait observer la situation devant ses roues et calculer sa course sur Vettel et Hamilton, placés en première ligne.

Tant et si bien que le tenant du titre mondial, Jenson Button lui chipe déja sa troisième place.

Alors qu’au cours de ce premier tour, l’ancien Champion du monde de karting, Vitantonio Liuzzi, escalade la Mercedes de Michael Schumacher, partie en tête-à-queue et qui se retrouve subitement sous ses  roues, la voiture de sécurité entre en piste pour cinq tours.

Mark Webber, est le premier de la bande des quatre, en lice pour le sacre, à s’arrêter dés le 12e tour. L’Australien a avancé l’arrêt initialement programmé car ses pneus tendres commencent à lui donner des signes inquiétants de faiblesse !

Curieusement, quatre tours plus tard, Fernando Alonso l’ imite, et ce alors qu’il était le plus rapide en piste du peloton des hommes de tête !!!

Visiblement, les responsables de la Scuderia se sont fait ‘’ bluffer ‘’ par l’arrêt de Webber sur qui les dirigeants de Maranello, semblent devoir calquer leur course pour Alonso.

Mais la suite le démontrera ; il s’agit d’une ‘’ colossale ‘’ erreur stratégique de la part de la Scuderia.

Laquelle va irrémédiablement condamné leur Champion Espagnol à une inutile et fort dangereuse course poursuite.

Le natif d’Oviedo se retrouvant englué au cœur du peloton, noyé dans le trafic, dont il ne parviendra jamais à s’extirper, pour revenir et remonter aux avants postes.

Abandonnant au fil des tours, tout espoir de redevenir Champion du monde.

Effectivement après son arrét, Alonso ressort certes devant Webber, mais il rejoint la piste loin, en modeste douzième position.

Et parmi ceux qui le précédent dans le ventre mou du peloton, on retrouve une bande de pilotes rapides et bien décidés à faire leur course, se moquant éperdument de l’enjeu qui se situe derrière eux, avec le tandem Alonso-Webber, à leurs basques

Et comment le leur reprocher.

Il y a la pléthores de jeunes, bourrés de talent et qui pour des raisons diverses se doivent de briller.

Parmi eux, Nico Rosberg mais aussi et surtout l’espoir Russe  Vitaly Petrov. Lequel réalise un GP exceptionnel, s’étant déjà et pour la toute première fois de la saison, qualifié devant son chef de file, Robert Kubica.

Petrov se sait en sursis chez Renault et n’est nullement assuré de conserver son volant, alors il se doit de briller et d’épater le staff de son écurie, Renault

Pendant près de quarante tours, le pilote Ferrari va tout faire, tout tenter, derrière le jeune Russe !

Mais sans jamais parvenir à trouver l’ouverture. Car Petrov va vite et ne se laisse nullement intimider!

A l’avant, Vettel, Hamilton et Button poursuivent la course en tête et continuent de caracoler malgré leurs arrêts aux stands.

Plus les tours passent, plus les minutes défilent, plus on se dit qu’Alonso ne sera pas sacré, continuant d’occuper cette septième position qui n’est pas suffisante, la cinquième étant au minimum requise.

Finalement et sans grande surprise, Vettel triomphe et remporte sa cinquième victoire de la saison, laquelle est synonyme de son premier titre mondial.

Redescendu du podium, il se lâche:

« Je suis un peu sans voix pour être honnête. Je ne sais pas quoi dire dans un moment pareil. La saison a été incroyable et difficile que ce soit physiquement et mentalement. En arrivant ici, j’ai continué à croire en mes chances. Aujourd’hui, c’est un jour spécial. Ce matin, quand je me suis levé, j’ai essayé de ne pas penser à tout ça et d’éviter de croiser trop de monde. Je savais que la seule chose que je pouvais faire, c’était m’imposer. C’est la première fois que je mène ce championnat. La voiture était phénoménale. Au départ, c’était assez serré avec Lewis. Lors de mon premier relais, j’ai eu un peu de grainage et Lewis s’est rapproché mais ensuite la voiture s’est stabilisée. C’est un rêve. Pour être honnête, je ne savais rien avant de franchir la ligne d’arrivée. Dans les dix derniers tours, j’ai commencé à me poser des questions car mon ingénieur de course ‘Rocky’ -Guillaume Rocquelin- me donnait des conseils pour m’aider à amener la voiture à l’arrivée. Je me disais : ‘mais pourquoi est-il si nerveux ? Je dois être dans une bonne position !’ Lorsque j’ai franchi la ligne, il est venu me dire tout doucement à la radio : ‘Ça sent bon mais on doit encore attendre un peu.’ Je n’avais pas regardé l’écran, je me concentrais sur la course. Il est alors revenu à la radio et m’a crié : ‘Champion du monde’. Je remercie beaucoup de monde à commencer par l’équipe, les mécaniciens, les ingénieurs… »

Mais, revenons à Alonso.

Un peu plus tôt, dans le tour de décélération, sa Ferrari se porte à la hauteur de la Renault de Petrov.

Et Alonso de lui montrer un poing rageur ! Aussi inutile qu’immérité…

Le Russe a tout bonnement fait sa course, se montrant parfaitement loyal.

Alonso et Ferrari ont mal joués, mal calculés. Ils ne peuvent que s’en prendre à eux et s’autoflageller !

A eux d’assumer pleinement cette défaite, cette lourde défaite, qui est la LEUR !!

Une fois la déception passée, plus posé, une fois sa défaite digérée mais l’est t’elle vraiment, Fernando Alonso est revenu sur le déroulement du GP et on lui a visiblement conseillé de ne pas jeter de l’huile sur le feu:

« Après coup il est toujours très facile de dire ce qui aurait été le mieux. Il fallait nous protéger de Webber, et je pense que si je ne m’étais pas arrêté à ce moment-là, il m’aurait dépassé. En agissant ainsi, on s’est protégé de Webber mais on a laissé Petrov et Rosberg nous passer devant. C’était un choix difficile à faire. C’était une course compliquée pour moi. J’ai perdu une place au départ, Petrov et Rosberg sont passés aux stands lorsque la voiture de sécurité était dehors, et puis nous avons eu des soucis avec les pneus tendres. Et quand nous avons vu Webber rentrer, nous sommes rentrés aussi.»

L’Espagnol reprend:

« Ensuite c’était vraiment très difficile d’essayer de doubler Petrov. La Renault a une très bonne vitesse de pointe. J’étais frustré d’être coincé derrière lui. Mais c’est le sport, c’est la course automobile. J’ai essayé de le dépasser mais il a protégé sa place jusqu’au dernier tour. Il a été très agressif, mais il a très bien piloté, il n’a pas fait d’erreurs. Parfois vous gagnez, parfois vous perdez. Je félicite Red Bull et Sebastian et je reviendrai l’an prochain. Après deux années difficiles, je suis revenu en position de gagner des courses et de me battre pour le titre. C’était fantastique et je suis sûr qu’avec cette équipe il est possible d’être Champion du monde.»

A l’écart, Stefano Domenicali, le directeur de l’équipe Ferrari, lui reconnait la bourde et précise :

« Quelque chose est allé de travers. Nous pensions qu’avec les gommes tendres, la dégradation serait plus élevée et nous avons marqué Webber pour ça. La voiture de sécurité, au début, a mis en situation d’autres équipes, qui ont compliqué notre remontée. » 

On en restera la pour ce soir car il va falloir attendre les réactions des hauts dirigeants de la maison Ferrari, à commencer par Lucas Cordero di Montezemolo !!!

Réaction qui nous parvenait en début de soirée

Luca di Montezemolo s’est montré solidaire de son directeur:

« Dire que nous avons le moral dans les chaussettes est un euphémisme. Aujourd’hui, il suffisait de tenir ou d’arriver à la quatrième place. Il en est ainsi, malheureusement, et Vettel a eu une meilleure voiture pendant toute la saison. Nous lui avons tendu une main aujourd’hui, tout n’a pas bien fonctionné, mais personne n’aurait pensé, il y a plusieurs mois, que nous aurions attaqué le dernier GP en leader du championnat. Depuis 1997, Ferrari a toujours joué un titre au dernier GP, à deux exceptions près. »

Et de conclure:

« Alonso a été grand, en restant proche de l’équipe, en insufflant de l’optimisme et des encouragements. S’il n’a pas gagné le titre, ce n’est certainement pas de sa faute. Il aura l’occasion de se refaire. Nous avons perdu de peu, au moment où nous étions convaincus de ne pouvoir perdre. Nous devons remercier Domenicali pour son travail et la grande réaction de Ferrari. Nous allons digérer cette désillusion mais nous avons été les auteurs d’une superbe remontée ».

Quant à Andrea Stella, l’ingénieur d’Alonso, lui il a tenu a préciser:

« Alonso méritait mieux que le soutien que nous lui avons apporté pendant toute la saison. Il a tout donné, son engagement a été total, maximal. Nous sommes à blâmer pour les choix effectués. »

Quoiqu’il en soit, c’est un formidable triomphe pour Dieter Mateschitz, le patron de la firme de boissons énergétiques Red Bull !

Marque qui remporte les deux titres mondiaux 2010 : pilote et constructeur.

Et comment ne pas y associer son fournisseur moteur, la firme au losange Renault, sans qui, Red Bull ne serait pas sacré !

CHRIS HORNER FELICITE PAR BERNIE ECCLESTONE

Christian Horner qui dirige l’équipe Red Bull-Renault sur les GP, ne tarissait pas d’éloges sur son Champion:

« C’est incroyable, nous avons vécu une semaine très forte en émotions, je suis très fier de cette équipe. C’est formidable d’avoir gagné les deux titres mondiaux. Celui des pilotes, c’est la cerise sur le gâteau. Nous sommes la meilleure équipe du monde. Pour Sebastian, c’est la première fois qu’il est en tête du championnat et il le fait à la dernière course. Il a réalisé une course parfaite malgré la pression. Bravo à lui.»

Et Chris d’enchainer :

«Seb a vécu des hauts et des bas cette saison, il n’a pas toujours eu de chance, des problèmes mécaniques, des soucis moteurs, mais il n’a jamais perdu sa concentration et n’a jamais cessé d’y croire. C’est une grande saison pour lui. De plus il a un super caractère, il était le plus détendu de nous tous. Sa progression est sensationnelle. Il est un pur produit de la filière Red Bull et aujourd’hui il remporte le plus grand trophée du sport automobile.»

Mais conscient qu’une équipe surtout lorsqu’elle vient de remporter le titre mondial des constructeurs, c’est bien deux pilotes, le boss ajoute :
 
 « Nous avons continué à soutenir nos deux pilotes de la même manière, et je continue de penser que c’était la bonne chose à faire. Au final, c’est le meilleur qui a gagné. Il n’y a rien à reprocher à Mark. Lui aussi peut être très fier de ce qu’il a accompli cette saison. Nos deux pilotes étaient en course jusqu’au dernier Grand Prix, c’est tout simplement fantastique.»

Gilles Gaignault

Photos : Bernard Asset – Teams – Red Bullfiles
 

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