LMS – 1000 KM DE BUDAPEST : LA RHAPSODIE HONGROISE

 LA 908 ORECA GRANDE FAVORITE

 

 

Les Le Mans Séries se rendent ce week-end pour la toute première fois en Hongrie.

Les 1 000Km du Hungaroring représentent donc un saut dans l’inconnu pour beaucoup de pilotes et d’écuries.

Après voir décroché une première victoire avec la Peugeot 908-HDi FAP il y a un mois au Portugal, le Team ORECA Matmut aimerait réitérer l’exploit dans la chaleur de la nuit de Budapest.

Le Hungaroring est situé à l’est de la capitale hongroise, dont le quartier du Château, à Buda, a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO

 


Avec ses virages lents et ses lignes droites étroites, on dit parfois que les caractéristiques du circuit sont plus proches d’un tracé urbain que d’un tracé spécialement construit.

Inauguré en 1986, il se situe dans le magnifique cadre d’un amphithéâtre naturel, ce qui en fait un lieu idéal pour les spectateurs.

Le Hungaroring a peu évolué au fil des ans : le dernier changement a porté la longueur du tracé à 4,384 km. 

Cette manche devrait être très disputée selon l’ancien pilote de Formule 1 et sociétaire du Team Oreca, Olivier Panis

UN TOUR DU HUNGARORING AVEC OLIVIER PANIS

« C’est un tracé plutôt lent et serré, avec une forte tendance au sous-virage. C’est l’un des éléments clés. La piste est généralement sale car il y a peu de roulage. La F1 ayant couru récemment, cela devrait nous aider. Le revêtement évolue au fur et à mesure que la gomme se dépose. La première épingle est le meilleur endroit pour dépasser. Ensuite… c’est très compliqué. Par conséquent, le Hungaroring est un circuit où la position sur la grille est très importante.»

Et Olivier poursuit :

« Le tour débute par un gros freinage, une épingle à droite assez serrée. En prototype, nous la prendrons en 1ère ou 2ème. C’est la meilleure opportunité de dépassement, aussi bien à l’entrée qu’à la ré-accélération. Une petite descente nous conduit vers un gauche, en 2ème ou 3ème, qui est très difficile. Il est en dévers et c’est un endroit piégeux, où il est facile de bloquer une roue sinon on peut perdre pas mal de temps. Le virage à droite suivant n’existe presque pas. Il est normalement à fond et il nous amène vers un gauche qui se passera en 3ème ou 4ème. On freine très peu en entrée de courbe. Attention, il est bosselé à l’intérieur et cela peut nous écarter de la trajectoire. Là aussi, le dévers est plutôt important. Il faut être très tôt à la corde et y rester un bon moment pour bénéficier d’une bonne sortie. »

Le Grenoblois continue :

« On monte un peu en direction du très lent virage 5, probablement en 1ère. On peut freiner tard et certainement monter un peu sur les vibreurs, mais cela peut nous faire perdre la ligne qui conditionne la portion qui suit. Il faut trouver le bon compromis. L’enchaînement proposé ensuite – la chicane des virages 6 et 7, puis une courte ligne droite et les virages 8 et 9 – constitue l’autre partie rapide du Hungaroring. C’est très rythmé, avec beaucoup d’élan mais peu de grip. Le trafic sera très compliqué dans ces courbes : c’est quasiment impossible de doubler. Dans cet enchaînement, on peut donc gagner ou perdre de précieux dixièmes. »

Et l’ancien pilote de GP qui connait donc parfaitement cette piste, conclut :

« Nous arrivons ensuite sur le virage 10, une légère courbe à gauche à fond avant d’aborder le virage 11, qui est un virage à gauche très rapide. Tu descends légèrement et tu négocies un droite à 90 degrés. Cette fois, l’adhérence est bonne : on peut donc freiner tard, même si il faut faire attention à ne pas sortir trop large. En fait, c’est un virage classique. Le long gauche qui suit et avant-dernier virage, en 2ème, est plus délicat. Il faut garder de la vitesse… mais la corde n’est pas facile à tenir. Si on ne tient pas la corde, on se retrouve vite sur un revêtement sale. Le dernier long droite est dans le même style. Il y a une bosse à l’entrée qui peut être piégeuse. On doit rester à la corde et surtout conserver sur une bonne cadence pour la longue ligne droite des stands. »

UN SPECTACLE NOCTURNE

Pour la deuxième fois d’affilée après Portimao, la course est programmée en fin d’après-midi dimanche, ce qui signifie que les concurrents couperont la ligne d’arrivée dans l’obscurité de la nuit hongroise.

La course aux titres devrait atteindre des sommets car certains compétiteurs voudront décrocher le titre dès dimanche soir sans attendre la dernière manche en Septembre à Silverstone.

On pense tout naturellement à Stéphane Sarrazin. Lequel au volant de la 908 Peugeot du Team Oreca qu’il partage justement avec Olivier Panis et Nicolas Lapierre peut en cas de victoire ici en Hongrie, décrocher le ‘’ gros lot ‘’

Et ce parce qu’il est le seul des trois pilotes Oreca a pouvoir y parvenir et ce suite à son résultat avec la 908 ‘’ officielle ‘’ du Team Peugeot, aux 1000 km de Spa en mai !

Spa ou Olivier Panis et Nico Lapierre avaient du eux abandonner à la suite de l’harponnage in intentionnel de la 908 Oreca par Jean Christophe Boullion alors au volant de l’une des deux LOLA du Team Rebellion.

La course Hongroise semble donc des plus prometteuses.

 

N’oublions pas la catégorie FLM (Formula Le Mans) ou l’équipe DAMS récemment victorieuse aux 1000 km de l’Algarve à Portimao, avec l’équipage Barlesi -Cicognani -Chalandon occupe actuellement la tête.

Face à elle, six autres FLM dont ceux des Teams Boutsen Energy, Hope Pole Vision, JMB et Applewood

Les 1 000Km du Hungaroring débuteront dimanche 22 août à 16Heures pour une arrivée aux alentours de 22 Heures

Gilles Gaignault

Photos : Patrick Martinoli – Eric Regouby – Allrace- Photoclassicracing

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