RENAULT WIND : UNE TWINGO AU GRAND AIR…

Comme souvent, Renault est à l’origine d’un concept intéressant avec son tout nouveau modèle, dénommé Wind, mêlant le dynamisme d’une petite sportive avec  l’agrément d’un cabriolet deux places. 

Son prix de départ à 17 500 € est attrayant 

Du nouveau donc chez Renault !

Coupé-Roadster, Renault Wind change les codes.

En ville, son design et ses dimensions compactes font merveille. Toit ouvert ou toit fermé, il assure le show : regard bleuté, feux arrière en boomerangs, bossages arrière, jantes alliage 17’’diamantées

Sur route, place aux sensations de conduite ! 
 

Ses moteurs à l’acoustique retravaillée, sa position de conduite basse, son châssis rigide et son équilibre sont les ingrédients pimentés d’une conduite dynamique et précise.

Quel sera son terrain de jeu? Plutôt ville ou plutôt route ? Mais attendez… qui a dit qu’il fallait choisir ?

Wind vient du mot anglais. Lequel signifie « vent », dans tous les sens du terme.

Chez Renault, on ne choisit pas les appellations par hasard. Aussi, le dernier né de la gamme, le nouveau petit roadster de la marque Française a pour ambition de proposer  une jolie petite voiture au toit pivotant.

Ce roadster de 3,8 m se situe à mi-chemin entre une Twingo et sa sœur ainée, la Clio.

Il s’agit d’une voiture franchement nouvelle et totalement originale, entièrement conçu pour son utilisation en cabriolet.

Cette Wind, mignonne tout plein est fabriqué dans l’usine Slovène de Renault, sur les mêmes chaines de montage que la Twingo et la Clio 2.

Découvrable en 12 secondes

 L’ouverture et la fermeture du toit se montrent particulièrement rapides. Il faut compter moins de 12 secondes pour l’opération complète.
A noter cependant que son verrouillage est manuel sur toutes les versions et que la métamorphose ne peut être réalisée qu’à l’arrêt, frein à main serré.

Le capot court et la silhouette très haute derrière l’habitacle ne sont assurément pas sans nous faire penser à l’Opel Tigra.

Sur sa base de Clio RS, ce nouveau modéle Wind apparait trapu et ramassé sur lui-même mais pas forcément lourd grâce à des optiques avant et arrière qui s’étendent jusque sur le profil et mangent de l’espace là où la carrosserie tend à devenir trop présente.

 
Le côté sportif est assuré grâce à ses jantes aluminium noires de 17 pouces. Le toit en dur pivotant est l’idée géniale de Renault sur son roadster.

Le toit se range alors dans un compartiment réservé au-dessus du coffre. Celui-ci conserve ainsi sa capacité de 270 L, quelle que soit la configuration.

On l’a dit, l’opération ne prend que 12 secondes pour se découvrir et met en mouvement très peu de pièces, un point rassurant pour la fiabilité.

L’opération, uniquement possible à l’arrêt, demande une simple pression sur un bouton situé derrière le levier de vitesses, avec un verrouillage-déverrouillage manuel en tournant une poignée.

Cette solution technique intelligente permet au Wind d’offrir un véritable espace pour ranger ses bagages et partir en vacances avec ses raquettes de tennis et tous les maillots de bain de Madame.

L’habitacle est le sujet classique de discorde chez Renault et le Wind ne fait pas exception.
Les poignées de portes extérieures, déjà, rappellent furieusement celles de la Twingo première génération. Par souci de gain d’espace, la console centrale n’existe pas et les deux sièges se retrouvent très près l’un de l’autre.

Hormis les maigres vide-poches dans les contreforts de portières, aucun rangement n’est disponible directement.

Pour une voiture « estivale » qui devrait accueillir bouteilles d’eau, lunettes de soleil, crème solaire et monnaie pour le péage, rien ne semble avoir été prévu en ce sens

L’ergonomie générale est aussi à revoir : les boutons pour monter et descendre les vitres sont situés tout en bas du tableau central, derrière le levier de vitesse. Les pare-soleils sont dénués de miroir de courtoisie et se résument à un bout de plastique creux à peine sorti du moule.

Les poignées pour rabattre les sièges sont du côté intérieur et les sièges ne peuvent être montés si on est assis dessus. Enfin, les bouches d’aération centrales ne sont pas réglables !!!

Une sensation de liberté

Le conducteur est plus soigné grâce à un tableau de bord lisible dont les trois cadrans ronds rappellent l’univers de la moto avec ses sensations de plaisir et de liberté.

Ils sont surplombés d’une baie en plastique coloré qui fait très « jouet ». Les chiffres jaunes du compte-tours sont une énigme…

Mis à part les lève-vitres, les commandes sont toutes bien accessibles. Les différents menus de l’écran numérique placé dans le tachymètre sont navigables aisément via le comodo de droite.

La position de conduite très basse annoncée par Renault n’est en revanche pas évidente dans les faits et on aurait aimé pouvoir descendre un peu plus les sièges.

Cela n’empêche pas de manquer cruellement de visibilité à l’arrière à cause d’une lunette fixe minuscule et sur les côtés à cause des renforts latéraux de portières qui remontent très haut. Les rétroviseurs sont même trop petits pour compenser.

Le montant supérieur du pare-brise a été dessiné pour être le plus loin possible du visage des passagers, ce qui se traduit effectivement par plusieurs centimètres d’écart sécurisants avec ce que fait la concurrence.

L’habitacle est tout plastique, sans agrément visuel ou tactile. Les différentes pièces se déforment d’une simple pression des doigts, notamment les garnitures de portières à la fermeture de celles-ci.

100 ch. turbo ou 133 ch. atmo

Le capot du Wind abrite deux motorisations essence distinctes par leur principe et leurs performances qui font le pont entre dynamisme et confort, chacune penchant d’un côté différent.

La première est un 100 ch. TCe (turbo) de 1,2 L (ou plus exactement de 1149 cm3) qui passe de 0 à 100 km/h en 10,5 s et rejette 145 g de CO2 par kilomètre.

La seconde est un 1,6 L atmosphérique de 133 ch. qui fait le 0 à 100 en 9,2 s et rejette 20 g de CO2 en plus.

Les deux sont accouplés à une boite manuelle cinq rapports. Aucune boite automatique n’est proposée, un détail dommageable.

Le 100 ch. est a priori le moteur idéal pour se balader. Moins de puissance aurait été trop juste pour tracter un roadster qui pèse tout de même 1 130 kg. Le quatrième rapport, très polyvalent, s’utilise avec plaisir tandis que la cinquième ne manque pas d’agrément sur l’autoroute et permet de passer de 90 à 110 km/h en douceur mais sans difficulté.

A contrario, la deuxième s’essouffle rapidement et les trois premiers rapports atteignent très vite les 3000 tr/min où le moteur devient incroyablement bruyant et pousse à monter rapidement les vitesses, au bénéfice de la consommation.

Un moteur 1,6 L convaincant

Le 1,6 L est à l’aise partout et ronfle de manière agréable sans devenir envahissant dans l’habitacle. Il se veut plus sportif mais n’oublie pas d’être confortable, offrant de la puissance là où elle est nécessaire et facilitant ainsi toute manœuvre de dépassement.

 
Les rapports longs ne sont pas un inconvénient et collent parfaitement à l’esprit du véhicule. La boite mécanique en elle-même n’a rien à se reprocher, les vitesses passent avec une grande fluidité et demanderaient seulement un verrouillage plus ferme, surtout pour la marche arrière.

Côté insonorisation, les bruits d’air sont négligeables à 90 km/h et ne deviennent gênants qu’au-delà de 110.

Le cahier des charges est donc rempli sur ce point, d’autant que les mouvements d’air sont réduits par un saute-vent situé en hauteur entre les deux occupants.

Les consommations tournent autour de 8 à 9 L aux 100 km, un point à ne pas négliger au moment de prendre la route des vacances, surtout que le réservoir ne contient que 40 L d’essence.

Rigidité de caisse exemplaire

Le travail effectué par Renault Sport sur le châssis est remarquable. La structure de caisse est renforcée avec des barres dans le soubassement et des tubes en acier dans le coffre.

Le résultat n’est peut-être pas très esthétique ni très pratique quand il s’agit de ranger ses affaires mais ce n’est qu’un faible prix en regard de la rigidité globale du Wind.

 
Le comportement en virages est exemplaire et on ne perçoit aucune déformation de caisse lorsqu’on passe sur une irrégularité de la route. Même poussé sans ESP dans les courbes, le Wind demeure stable et rassurant.

Comme toujours, Renault n’a pas lésiné sur les éléments de sécurité : airbags latéraux tête-thorax intégrés dans les sièges, airbags frontaux, planche de bord avec structure amortissante, prétensionneurs-limiteurs d’effort et un arceau de sécurité fixe.

Le freinage, progressif mais pas assez mordant à l’attaque de pédale, est assuré par des disques de 280 mm ventilés à l’avant et de 240 mm à l’arrière.

Il s’agit de disques de Mégane avec des pistons de Laguna. De plus, le Wind bénéficie de l’ABS avec répartiteur électronique de freinage, de l’aide au freinage d’urgence et de l’ESC avec contrôle de sous-virage. L’ESP déconnectable n’est pas disponible sur la finition de base.

17 500 € en prix de base

Le Renault Wind sera disponible à partir de septembre, c’est-à-dire à la fin de l’été alors que le Royaume-Uni et la Slovénie y auront droit dès juillet. 

Il sera proposé avec deux niveaux de finitions pour le moteur de 100 ch. et un prix de base de 17 500 € sans malus écologique.

L’équipement de série est conséquent : sièges sport, volant et levier de vitesses en cuir, régulateur-limiteur de vitesse, climatisation manuelle et ordinateur de bord.

Le 1,6 L de 133 ch. qu’on ne saurait trop recommander, démarrera directement avec le niveau de finitions le plus élevé pour un prix de 19 500 €, sans compter le malus de 750 €.
En conclusion, le Wind est une petite auto aux formes sympathiques qui brille plus par sa mécanique que par son agrément intérieur.

A ce prix-là, le toit et le châssis auraient pu en faire un énorme succès si ses concepteurs s’étaient assis dedans au moins une fois pour en éliminer les défauts évidents.

Le Wind est une histoire de compromis, une voiture qui veut jouer à la sportive et au cabriolet, en restant la plus petite possible et la moins chère du marché.
Tout n’est pas incompatible à condition de penser en premier aux occupants.

LES PLUS
– la rigidité de caisse
– les 12 s pour découvrir
– le moteur 1,6 L
– le grand coffre

LES MOINS
– le manque de rangements
– la qualité désastreuse des plastiques
– les commandes mal placées
– le bruit du moteur 100 ch
– le manque d’attrait de l’habitacle
– pas de boite automatique

Gilles Gaignault (texte et photos)

 

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