24 HEURES DU MANS :LE GRAND CHELEM DE L’EQUIPE AUDI

 TRIPLE DES AUDI R15+

La 78ème édition des 24 Heures du Mans a consacré Audi, la firme aux quatre anneaux devant 238 400 spectateurs comme l’égal de Ferrari dans la longue histoire des 24 Heures du Mans.

 
La firme allemande remporte effectivement ce dimanche 13 juin tout simplement sa … 9ème victoire mancelle, en réalisant un sensationnel triplé, Triplé inouï, dans une course exceptionnelle et inoubliable où l’adversité de Peugeot a imprimé un rythme ahurissant, à plus de 246 km/h de moyenne pendant toute l’épreuve.

Peugeot, tenant du titre n’a cédé qu’à deux heures de l’arrivée, alignant record du tour sur record du tour.

Bravo aux pilotes des 908, surement bien déçus et frustrés aprés leur superbes débuts de course d’avoir du renoncer !!! 
 

Les vainqueurs 2009, Marc Gené et Alexander Wurz, associés a Anthony Davidson, ont longtemps menacé la voiture victorieuse des 24 Heures 2010.

Laquelle bat le record absolu à la distance de l’épreuve en bouclant 397 tours soit 5410, 71 km contre le précédant record établi le 13 juin… 1971 (5 335,313 km) par la Porsche 917 K du tandem Helmuth Marko – Gijs Van Lennep.

Un record exceptionnel qui aura tout de même tenu … la bagatelle de 39 ans !!!

Le français Romain Dumas associé aux allemands Timo Bernhard et Mike’’ Rocky ‘’ Rockenfeller a triomphé sur l’Audi R15+ TDI, numéro 9 de l’Audi Sport Team Joest avec un tour d’avance sur leurs poursuivants directs, également membres de l’Audi Sport Team Joest, l’équipage également francoallemand et suisse et composé du français Benoît Tréluyer, du suisse Marcel Fassler et de l’allemand, André Lotterer.

 
Et sur le troisième équipage de la firme aux anneaux, les ‘’
anciens ‘’ mais toujours hyper compétitifs que sont le danois Tom Kristensen, l’italien Dindo Capello et l’écossais Allan McNish.

Que seule une sortie de piste provoquée en début de soirée samedi par la BMW numéro 79, alors au ralenti, a peut-être, finalement privée d’une… nouvelle victoire !

Le Team Audi Sport réalise son quatrième triplé aux 24 heures du Mans avec ses trois voitures aux trois premières places de l’épreuve.

L’affrontement de cette 78ème édition avait débuté, en faveur des bolides de l’équipe Peugeot Sport lors des essais qualificatifs, durant lesquelles les Peugeot 908 Hdi FAP monopolisaient les quatre premières places sur la grille de départ.

Dès le départ donné samedi par l’ancien triple Champion Olympique de ski, Jean Claude Killy, la course était marquée par un accident spectaculaire, affectant l’ancien Champion du monde de Formule1, l’anglais Nigel Mansell sur une Ginetta -Zytek, sorti sain et sauf, mais qui provoquait une neutralisation ordonnée par le directeur de course, Daniel Poissenot, très importante dans la stratégie de cette course.

Les Peugeot prenaient immédiatement le large, et on voyait mal, à ce moment-là, les Audi R15+ en mesure de soutenir le rythme imposé par « les lionnes » du constructeur Français.

Pourtant, dès les premières heures, si les 908 Peugeot, caracolaient en tête, une première alerte survenait et l’écurie perdait la voiture – la numéro 3 – détentrice de la pole position avec le manceau Sébastien Bourdais– sur une rupture mécanique du châssis.

Trois Peugeot 908 Hdi FAP restaient néanmoins au commandement aux avant-postes en course, grâce au soutien de celle de l’équipe Oreca, et conservaient la tête de l’épreuve. 

L’équipage fétiche du Team Audi Sport, McNish-Capello-Kristensen se montrait comme d’habitude le plus menaçant vis à vis de Peugeot en début de course avant qu’un stupide accrochage ne soit évité avec la BMW numéro 79, la célèbre ‘’Pop Art’’ et ne retarde la marche de cette Audi, numéro 7.

Tom Kristensen alors au volant ne pouvant éviter de quitter la piste au redouté virage Porsche pour ne pas tamponner et harponner la berline GT munichioise au ralenti sur la trajectoire idéale !!

Du coup,Il revenait aux équipages Audi 8 et 9 de relever le challenge de maintenir la pression sur les insaisissables Peugeot 908 Hdi. FAP, qui creusaient irrésistiblement et lentement l’écart mais sans toutefois jamais prendre plus de deux tours d’avance.

Dans la soirée de samedi, l’écurie Peugeot voyait la voiture flanquée du numéro 1, à son tour retardée.

 
Mais après l’abandon de la 3 et les ennuis de la 1, deux 908 demeuraient au commandement et intouchables…la 2 et la 4.

Aprés une nuit ou la Peugeot numéro 2 survolait la course, coup d’arrét pourtant peu aprés le lever du jour et alors qu’il restait encore… huit heures de course !!!

Le tournant de la course intervenait certainement au petit matin, trés exactement à 7 heures 2, quand la Peugeot arborant le numéro 2 et qui occupait la tête, était victime à son tour d’une rupture mécanique rédhibitoire au moment où la numéro 4 venait un peu plus tôt de concéder de précieuses minutes et quelques tours pour d’autres problèmes d’ordre mécaniques (cardan arriére).

Il était 7 heures 5 lorsque pour la toute première fois depuis le départ samedi à 15 heures, une Audi passait en tête, et ne lâchait plus les rennes de l’épreuve même si une course poursuite s’engageait entre la Peugeot 4, seule rescapée chez les  » Lionnes » et les Audi 9, 8, et 7.

 
Un véritable Grand Prix !

Laquelle allait cependant se prolonger … 8 heures 
Les deux camps se rendaient coup sur coup par le biais du chronomètre.

La lutte tout à fait exceptionnelle s’achevait à deux heures de la présentation du drapeau à damiers, quand la Peugeot 908, engagée par Oreca la 4 – revenue à la portée d’une victoire, devait elle aussi abandonner, également sur panne moteur après avoir sollicité à l’extrême la mécanique.

Audi pouvait alors relâcher légèrement son effort en prenant soin de battre, avec ses trois voitures, le record absolu de distance parcourue.

Un record, on l’a dit, datant de 1971 et établi par la Porsche du Team Martini Racing, la 917 de l’Autrichien Helmut Marko et du Hollandais Gis Van Lennep

 
Cette année en ce dimanche 13 juin 2010, les trois Audi 15+ TDI, la 9, voiture victorieuse mais également la 8, et la 7 ont incroyablement battu les 5335,313 km parcourus à l’époque.

Surement grâce au rythme effrayant imprimé par les sprinteurs au volant des 908

C’est dire, le caractére tout à fait exceptionnel de cette 78 éme édition des 24 heures. Assurément, un grand cru, un très grand cru

Comme ne manquait pas – avec l’élégance qui le caractérise – de relever le Dr Wolfgang Ullrich, le Chef  d’orchestre des hommes d’Audi.

Lequel une fois redescendu du podium, déclarait immédiatement:

« Rendons hommage à Olivier Quesnel et au Team Peugeot. Grace à notre formidable duel, 2010 aura été la plus difficile édition des 24 heures à laquelle Audi n’ait jamais participé.»

Avant d’ajouter:

" Nous espérons aussi retrouver sur la piste l’année prochaine le Team d’ Henri Pescarolo "

Un mot encore pour dire que le Strakka Racing remporte la catégorie LM P2 avec un prototype issu du Championnat nord-américain ALMSl’équivalent aux USA de la série LMSHPD, en se classant à la clé une sensationnelle cinquième place au général.

En seconde position, on trouve un châssis Pescarolo-Judd du OakRacing qui a su profiter de la défaillance d’un autre prototype HPD. L’équipe anglaise RML et sa Lola-HPD complète le podium d’une catégorie très disputée dans laquelle seulement deux voitures ont abandonné sur accident.

L’équipe Larbre Compétition impose sa Saleen S7R dans la catégorie LM GT1 où seules trois voitures ont terminé. Roland Berville, Gabriele Gardel et Julien Canal, le régional de l’étape, se sont imposés devant la Corvette, numéro 72 du Team Sarthois LAA (Luc Alphand Aventures) de nos amis Philippe Poincloux et Lucho Alphand du trio Gregoire-Policand- Hart et l’Aston Martin DBR9, numéro 52 qui complète ce podium.

Une catégorie décimée par les abandons (5) des Ford GT, Corvette et Lamborghini.

L’affrontement en LM GT2 a été à la hauteur de la bataille espérée entre grands constructeurs, même si l’affrontement entre Corvette et Ferrari a finalement profité à l’équipe Porsche Felbermayr-Proton dont la voiture la 77 du trio Lieb-Lietz-Henzler s’est imposée devant une Ferrari et une autre Porsche.

 
Corvette Racing a dû lâcher le commandement de l’épreuve après une sortie de piste affectant la voiture 64 qui menait largement la course dimanche matin.

Gilles Gaignault
Photos : Gilles Vitry – Patrick Martinoli – Thierry Coulibaly

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