24 HEURES DU MANS : 7 HEURES 2 – COUP DE THEATRE LA PEUGEOT CASSE, DEUX AUDI EN TETE

Il était sept heures deux minutes, ce dimanche matin.
Subitement, Bruno Vandestyck, le speaker officiel des 24 Heures, se met à hurler:

« Ouh- la – la, une 908 Peugeot est au ralenti dans les Hunaudières. »

Et d’enchainer avec des tremolos dans la voix:

« Waouh, il s’agit de la voiture de tête, la numéro 2 »

Immédiatement les caméras TV de l’ACO, montrent la voiture blessée qui crache des flammes. La 908 roule encore mais au ralenti et Franck Montagny, qui est au volant, l’immobilise.

  

A cet instant, les caméras se braquent sur le poste de commandement de l’équipe Peugeot et nous montrent le visage déconfis du patron, Olivier Quesnel

Car le boss a déjà compris :

C’en est définitivement fini de ses chances de reprendre la course.

Du coup, alors que les Peugeot occupaient la tète depuis le départ, pour la toute première fois depuis le départ une Audi va s’emparer du commandement.

Mieux même puisque à sept heures cinq, le Team Audi va positionner deux de ses R15+, aux deux premières places.

Avec cet inattendu coup de théâtre, la course vient subitement de changer de visage…

Mais il reste alors huit heures de course, avant que Daniel Poissenot, n’abaisse le drapeau à damiers !

Alors ?

Une seule certitude, les 24 Heures sont relancées car il reste encore deux 908 en course, respectivement à un et deux tours.

Dans l’ordre, la numéro 1 du trio Wurz-Davidson-Géne et la 4 d’Oreca avec Panis-Lapierre-Duval

Questionné à son retour au stand, le malheureux Franck Montagny, lâchait :

« C’est arrivé d’un coup et on n’aurait rien pu y faire,   On aurait pu continuer à rouler à 20 km/h… C’est tout, ça devait arriver, ce n’était pas notre année. 2011 commence maintenant. J’espère que la n°1 va pouvoir remonter, qu’ils vont finir au moins deuxièmes et que nos concurrents rencontreront des coups du sort. »

Olivier Quesnel, ne disposant plus que d’une seule 908, la numéro 1 nous expliquait:

«  Tant qu’il nous reste une chance, on va la jouer, quitte à tout casser. C’est l’équivalent d’une course de 1000 km qu’il nous reste à disputer. »

Reste deux inconnues:

L’éventuelle venue de… la pluie et la possibilité de revoir en piste les fameuses voitures de sécurité, si d’aventure, un mauvais accrochage ou une sortie de piste obligeaient le directeur de course à agir

Autant d’avantages dont pourrait bénéficier les deux Peugeot encore en course

Gilles Gaignault

Photos : Gilles Vitry- Patrick Martinoli –Thierry Coulibaly

 

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