PEUGEOT RCZ… ET RUGIR DE PLAISIR !!!!

 

Un ‘’Concept car ‘’ mis sur la route, c’est si rare qu’il faut le saluer avec force, d’autant qu’il est Français !

Mais pas seulement.

D’une audace mesurée et d’une technologie moderne éprouvée, la dernière née de la firme de Sochaux et dénommée Peugeot RCZ, va donner à réfléchir aux adeptes du coupé sportif.

Et en consultant son prix de base établi à 27.400 €, la concurrence est dépassée… et même carrément surclassée !

 


Il y a les ‘’ Concept cars’’ futuristes et décalés laissant le champ totalement libre aux créateurs pour étaler leurs fantasmes et ceux qui testent davantage une idée pouvant se concrétiser rapidement dans un contexte commercial favorable.

 
C’est le cas de la RCZ que Peugeot présentait il y a deux ans au Salon de Francfort, et qui n’a laissé personne indifférent.

En recevant quelques mois plus tard un nouveau plébiscite au Salon de Genève, les dirigeants de la marque décidaient alors de lui donner une vie publique.

 
Par un vrai tour de force industriel, et une réactivité incroyable des stylistes et ingénieurs pour offrir des prestations en rapport avec l’aspect du concept car, voilà donc aujourd’hui un coupé sportif qui va donner un coup de vieux à la concurrence.


Et pour bien démontrer sa singularité, Peugeot lui a gardé son nom de code en évitant de le baptiser par un nombre avec un zéro ou un double zéro en son centre.

RC pouvant dire Racing et Z ayant déjà symbolisé par le passé un modèle sportif chez Peugeot, telle la 104 Z. C’est le début des hors séries que la firme Française a bien l’intention de poursuivre à cadence rapprochée.

Une ligne élégante et racée

Longue de 4,28 m, large de 1,84 m et haute seulement de 1,36 m, la robe de la RCZ est époustouflante par l’équilibre de ses formes, son avant profilé avec de longs phares effilés, des rondeurs rythmées par des hanches musclées, des arches de toit gainées d’aluminium et un double bossage du pavillon et de la lunette arrière.

Autres traits marquants, le capot en aluminium qui englobe une partie des ailes avant, des rétroviseurs très profilés, des jantes en alliage de 18 pouces remplissant totalement le passages des roues, mais aussi une calandre large sans être, enfin, ostentatoire.

Au bout du compte, une ligne élégante et ramassée sur elle même inspirant un sentiment de puissance avec un Cx de 0,32. Une efficacité aérodynamique améliorée encore grâce à un aileron mobile arrière qui se déploie en deux positions : une ouverture de 19° au dessus de 85 km/h et fermeture en deçà de 55 km/h, puis de 34° au dessus de 155 km/h en revenant à la position précédente sous les 145 km/h.

 
Le conducteur frimeur peut sortir l’aileron en position maximale à son gré, par un bouton sur la console centrale.
Seule reproche à l’esthétique, la double sortie d’échappement décalée sur la gauche. Une sortie centrale ou de chaque côté aurait été bienvenue.

Un habitacle sportif et cossu

L’habitacle de la RCZ se révèle tout aussi sportif, tout en étant traité dans une ambiance haut de gamme. Position de conduite idéale, dans des sièges à multi réglages bien enveloppants avec appuie-tête intégrés, face à un tableau de bord fonctionnel avec deux grands cadrans pour les compteurs de vitesse et compte-tours dont les inscriptions sont photo-découpées et rétro-éclairées.

Entre les deux, un compteur numérique donne également la vitesse instantanée, tandis qu’une grande montre analogique trône en haut de la console. La planche de bord est intégralement revêtue d’une texture douce, mais un habillage cuir est également prévu.

Cuir également pour le volant réglable en hauteur et profondeur et le pommeau du levier de vitesse. Un Pack Sport propose un volant de taille réduite, (36,2 mm de diamètre au lieu de 38,2 mm) et un levier de vitesse plus court. Il est d’origine sur la version 200 ch. et offre un réel bien-être supplémentaire.

La RCZ se classe dans la catégorie des 2+2, mais à l’arrière les sièges ne peuvent servir que de place de dépannage pour de bref parcours. Ceux-ci ont la bonne idée de se replier pour augmenter le volume du coffre déjà conséquent, le faisant passer de 384 litres à 760 litres.

 
De quoi partir en voyage… mais sans roue de secours, remplacée par un kit gonflable
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Un diesel de 163 ch. ou un essence de 156 ch.

Sous son capot, la RCZ ne peut s’empêcher d’accueillir un diesel, c’est la mode à cause de son rendement énergétique favorable, mais quel désastre au niveau du bruit. Un coupé aussi racé mérite d’émettre un son bien plus noble que celui de castagnettes, même si sa présentation internationale s’est faite en Espagne.

Il s’agit alors d’un 2 litres délivrant 163 ch., un bon couple de 340 Nm et une consommation moyenne d’à peine 5,3 litres au 100 km, d’où un coefficient d’émission de CO2 de 139 g/km.
Un sujet de satisfaction évident, mais est-ce là la motivation principale pour désirer la RCZ ?

Associé à une boîte mécanique à 6 rapports plutôt longs, la vitesse de pointe ressort alors à 220 km/h avec un 0 à 100 km/h obtenu en 8 »2.

Bien entendu, Peugeot propose aussi une motorisation essence pour son entrée de gamme avec un 1,6 litre turbo issu du partenariat PSA-BMW donnant une puissance de 156 ch. et un couple de 240 Nm, accouplé à une boîte mécanique à 6 rapports.

Une boîte automatique à 6 rapports sera disponible dès cet été. Les performances sont sensiblement identiques au diesel avec 217 km/h en pointe et une accélération de 0 à 100 km/h en 8 ».

Bientôt un essence de 200 ch. bien ronflant

Mais heureusement, la marque qui arbore un nouveau lion sur sa calandre a prévu, avant l’été, d’animer sa RCZ d’une mécanique un peu plus pétillante pour mieux cadrer avec son plumage. Et cette fois le ramage est largement plus sympathique aux oreilles.

D’ailleurs, la sonorité du 1,6 litre turbo, développé par PSA pour atteindre 200 ch., a été particulièrement travaillée pour offrir au conducteur la joie d’une montée dans les tours, sans pour autant se faire trop remarquer à l’extérieur.

Du grand art sur le plan acoustique. Accouplé à une boîte mécanique à 6 rapports parfaitement bien étagée, la RCZ donne le meilleur d’elle même. 50, 90, 130, 170 et 210 sur les intermédiaires, en mettant l’aiguille du compte-tours à la limite de la zone rouge située à 7.000 tr/mn, la voiture est alors en accord avec son vrai visage de coupé sportif de haut niveau.

Son couple de 275 Nm lui permet également d’étaler une souplesse de bon aloi. Sa vitesse de pointe est donnée pour 237 km/h et le 0 à 100 km/h en 7 »5.

 
Quant à la consommation moyenne de 6,9 litres, elle est anecdotique, car elle s’obtient en roulant, disons, sans enthousiasme. Ce qui ne peut pas être le cas d’un conducteur de RCZ normalement constitué.

Un plaisir de conduite incontestable

Pour profiter au mieux de cet exceptionnel coupé, Peugeot lui a bien entendu offert un châssis de grande qualité, comme il sait le faire en le dotant de liaisons au sol très efficaces. Train avant "pseudo" MacPherson et train arrière à traverse déformable.

Le centre de gravité très bas et des voies larges complètent les raisons de l’excellent équilibre de la RCZ et sa remarquable agilité dans les enchaînements de virages, notamment au volant de la 200 ch. qui bénéficie en plus à l’avant d’une barre anti-rapprochement.

Seul inconvénient, un système ESP qui se déclenche un peu tôt et calme les tempéraments sportifs; mais il est dé connectable. On notera encore une direction directe et précise et un système de freinage sans faille.

Toutefois, il faut bien faire une différence entre la version essence 200 ch. et la version diesel 163 ch. qui ont pu être essayées en toute quiétude dans la région vinicole de La Rioja, où est bâti l’hôtel Marquès de Riscal, un étrange chef-d’œuvre architectural dû à Guggenheim.

 
En effet, autant la première nommée est vive et légère dans son comportement, autant la seconde accuse le supplément de poids de 100 kg de sa mécanique sur le train avant et la plus grande souplesse de sa suspension.

 
Autrement dit, la RCZ affiche deux tempéraments bien à part et il est facile de deviner celui qui lui correspond le mieux.

Pour un prix équivalent, tournant autour de 30.000 € ,autant se faire vraiment plaisir…

Texte et photos : Philippe LACROIX

 

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