1000 KM DE SPA : VANINA ICKX EN AMBASSADRICE … A BRUXELLES !

 JACKY ICKX ET SA FILLE VANINA ICKX

A quelques jours de la seconde manche du Championnat LMS (Le Mans Séries), les 1000 kms de Spa qui se  disputeront dans un peu plus d’une semaine, le dimanche 9 mai prochain, un grand rassemblement des principaux bolides qui seront en course a été organisé à Bruxelles et ce en présence de l’organisateur, Patrick Peter.

C’était l’occasion de rencontrer Vanina Ickx et de l’écouter raconter cette belle histoire Bruxelloise.

Et aussi et surtout de lui poser quelques questions, avant la manche belge des LMS

Elle attaque fort…

« Mon objectif ?  Etre contente de moi. Et ce n’est pas

facile !»

 

Vanina, si la présentation des 1000 km de Spa s’est déroulée dans le cadre exceptionnel de la Grand Place de Bruxelles, c’est un peu grâce à vous.

« Oui, ma carrière est faite d’heureuses coïncidences et de chouettes rencontres. Il se fait que je connaissais l’un des associés de la Maison des Maîtres Chocolatiers qui a ouvert sur la Grand Place voici quelques mois. Il m’a gentiment proposé de m’aider en me mettant une salle à disposition. Et vous les organisateurs ont fait le reste. Je tiens aussi spécialement à remercier la ville de Bruxelles qui s’est montrée très accueillante ainsi que les responsables de Signature Plus, Philippe et Nathalie Sinault, grâce à qui mon proto a pu être exposé dans un endroit digne du prestige d’Aston Martin et des 1000 km de Spa. »

Quel bilan tirez-vous de votre première participation avec votre Lola Aston Martin LMP1 aux récentes 8 Heures du Castellet ?

« Plus que positif. Nous avons fait un débriefing à Bourges et le Team a jugé que ma prestation avait été très honorable pour une première. Si mes équipiers Français ont mieux réussi à exploiter les pneus neufs sur un tour, je tournais dans la même seconde qu’eux, en rythme de course, sans commettre de faute. Je suis donc plus que satisfaite. Et j’ai hâte de reprendre le volant de ce proto, de loin le plus performant que j’ai jamais piloté. Car ce type d’engin demande une prise en mains progressive. Il faut apprivoiser les 700 chevaux que l’on a dans son dos. A chaque sortie, on apprend des petits trucs et l’on va plus vite. »

En quoi est-ce différent d’un proto ouvert comme la Pescarolo ou la Création ?

« La visibilité est très clairement réduite. J’ai un peu l’impression de me retrouver dans l’Audi DTM. Sauf qu’ici je suis assise sur la route. Dans les épingles et les virages serrés, vous ne voyez pas la corde. Ou alors qu’au dernier moment. Heureusement qu’il y a un grand mur pour me repérer à la Source ! Tout est filtré dans ma bulle. On est moins en contact avec les éléments. On ne ressent pas les turbulences avec le casque, on ne voit pas les spectateurs dans les tribunes, on entend moins le moteur et lorsqu’il tombe trois gouttes sur le pare brise, on a l’impression qu’il drache. Aux ravitaillements, je ne vois que des genoux et puis il est plus difficile de s’extraire de l’habitacle qu’avec un proto sans toit. Cela demande un peu plus de gymnastique. »

Le plateau à Spa est nettement plus relevé qu’au Castellet où vous avez terminé sixième. Quel est dès lors votre objectif ?

« Comme pour Peugeot et Audi, il s’agit avant tout d’une répétition générale pour les 24 Heures du Mans. On a remarqué au Ricard, qu’on n’était pas encore tout à fait au point lors des changements de pilotes et des arrêts au stand. C’est là qu’on a perdu le plus de temps. L’équipe a déjà bien travaillé là-dessus et l’on continuera à répéter des gestes qui doivent devenir automatiques dès les premiers essais libres du vendredi. Maintenant, en ce qui concerne le résultat, j’espère qu’il va pleuvoir très fort et que tout le monde va sortir de la route sauf nous (rire). Non, je ne suis pas utopiste. Je sais qu’on n’a aucune chance de rivaliser avec les Peugeot et Audi officielles. Je serais déjà très heureuse de finir juste derrière eux, première en essence et pourquoi pas première équipe privée. J’espère que notre équipe, Signature, marquera un max de points pour le Championnat Le Mans Séries où ils peuvent réaliser un bon truc. »

Et pour le Mans, c’est quoi la « target » ?

« Je me fixe rarement des objectifs en termes de résultats chiffrés. Je veux faire mon job. Que l’équipe soit fière de moi et surtout que moi je sois contente de ma prestation ce qui est encore moins facile. Un podium m’aiderait sans doute à trouver les budgets pour poursuivre la saison en Le Mans Series. Mais il ne faut pas rêver. A moins que les organisateurs fassent un podium pour les LMP1 à essence. Cela aurait un sens, non ? »

A ses côtés son illustre père  – longtemps détenteur du record absolu de victoires justement aux 24 Heures du Mans avant qu’un certain Danois, Tom Kristensen ne vienne lui chiper et lui ravir ce record – s’approche  pour poser avec sa fille pour le plus grand bonheur des photographes.

Gilles Gaignault
Photo : Race rally

  

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