LMS – HUIT HEURES DU CASTELLET : VICTOIRE AUDI AVEC MCNISH-CAPELLO

 PREMIERE SORTIE VICTORIEUSE POUR L’AUDI R15+

Après la très belle pole obtenue samedi par la 908 Oreca ‘’ privée ‘’  que pilotait Nicolas Lapierre, on attendait beaucoup de cette Peugeot, louée pour la saison 2010, à l’équipe varoise d’Hugues de Chaunac.

Et ce d’autant plus que cette 908 HDiFAP restait sur trois beaux succès consécutifs :

Le Mans – Petit Le Mans et Sebring.

Hélas, la course reste la course et pour le grand retour d’une épreuve du Championnat LMS (Le Mans Séries) sur le sol Français, avec l’organisation de ces Huit Heures du Castellet, il n’en a rien été.

La 908 siglée Oreca, connaissant très rapidement en début de course, des problèmes.

Lesquels l’ont alors considérablement retardée à son stand – dix huit minutes -, ruinant ainsi toute chance de victoire !

 

Débarrassée de la favorite, le très réputé Team rival et désormais ‘’ challenger ‘’ Audi, a alors eu la voie libre pour espérer viser enfin à nouveau la victoire et ce après plusieurs défaites, face à la voiture Française.

Se relayant parfaitement et conduisant comme à leur habitude à la perfection, le duo Alan McNish – Dindo Capello Tom Kristensen bien que présent sur le circuit n’étant toujours pas complètement remis de son accident à la cheville suite à un match de… Badminton avec son fils – enchainait alors les relais avec une confortable avance pour finalement remporter ces Huit Heures du Castellet, face à leur dauphin, l’équipe Lola Aston Martin Gulf dont le bolide était confié à l’équipage Primat –Mucke -Fernandez

Mais, revenons à la course

Pour ce premier départ de la saison, Stéphane Sarrazin et Allan McNish qui occupaient la première ligne, ne se sont pas  fait de cadeaux !

C’est le moins que l’on puisse dire…

On s’attendait à ce que le départ soit … chaud. Il a l’a été, musclé !!

La Peugeot -Oreca et l’Audi R15 se retrouvaient  effectivement côte à côte au premier virage. Stéphane Sarrazin ‘’ prêté  ‘’ par la  »maison mère »  réussissait à conserver l’avantage sur le pilote Audi, l’Ecossais Alan McNish.

Mais il se ‘’ loupait ‘’ dans le  suivant, celui dit de ‘’ l’école ‘’. De nouveau, ponton contre ponton, les deux bolides en pleine bagarre se gênaient et laissaient alors passer … l’outsider,  autrement dit, la Lola Aston Martin Gulf, alors aux mains du très incisif mais néanmoins hyper rapide Allemand, Stefan Mücke !

Mais  pour la voiture Allemande, la piste semblait libre même si la course était encore longue car cette manche d’ouverture LMS devait durer, rappelons- le, huit heures.

Derrière la chasse était dorénavant menée par les Lola Aston Martin , la Gulf et la Signature. Suivaient les deux Lola- Rebellion.

Profitant de la lutte entre les deux Géants, il parvenait donc à la surprise générale à tirer les marrons du feu et à s’offrir la tête de ces Huit Heures du Castellet!

Le jeune Allemand conservait même le commandement … trois tours durant  et ce avant qu’Allan McNish se fâche et ne le repasse dans la longue ligne droite du Mistral.

Puis, c’était au tour de Sarrazin de récupérer la seconde place. L’ORECA 01 pilotée par Soheil Ayari regagnait elle alors son stand après avoir déchappé !

De son côté après que Neel Jani le jeune Suisse sur la Lola du Team  Rebellion se soit payer un vibreur pour éviter une GT2, c’était alors au tour de la Lola-Aston Marin Gulf de rejoindre les stands, suite à un problème à l’avant gauche.

Heureusement Stefan Mucke ne concédait pas grand chose dans l’opération.

A midi, ce dimanche et après une heure de course, l’Audi et la Peugeot qui n’étaient séparées que par huit infimes secondes, ravitaillaient.

La R15 ressortait au plus vite des stands. Pas la 908 ! Laquelle demeurait immobilisée !

Stupéfaction chez les hommes d’Oreca

La prise ‘’air-jack’’ ne fonctionnait pas.  Le Team varois ne pouvait  soulever l’auto sur les vérins !!!

L’intervention allait se prolonger… 18 bonnes minutes !!!

Autrement dit une éternité.

Punition : 10 tours de perdus !

Cet inattendu pépin profitait à Audi,  désormais solide leader.

Cela n’empêchait nullement Allan McNish de poursuivre à son rythme élevé mais… désormais sans pression !!!!

La Peugeot meurtrie, un ingénieur voisin qui avait observé la scène, nous précisait alors :

« Ce type de pièce est très sensible à la montée en température »

Et d’ajouter

« Sur un moteur diesel, celle-ci est beaucoup plus importante que sur un moteur essence et sur des courses de plus de deux heures, il faut absolument les changer aprés les essais »

Mais au fond,  » vas savoir Charles  »  peut être que chez Oreca, ils n ont pas eu le temps de changer cette pièce aprés les essais.

 
Finalement repartie depuis la trente cinquième position et à dix tours de l’Audi, Stéphane Sarrazin resté au volant, entamait alors une solide remontée. Nicolas Lapierre, le poleman le relayait au bout de deux heures trente et poursuivait le super job de son coéquipier.

A la mi-course et après qu’ Olivier Panis ait à son tour pris le volant, la 908 Oreca se révélait la voiture la plus rapide en piste. La Peugeot Oreca étant déjà revenue à une belle huitième place !

Il restait alors quatre heures au trio non pas pour vaincre mais pour espérer finir au moins sur le podium. Mais avec sept et cinq tours de retard sur les deux Lola Aston, l’entreprise était loin d’être acquise et gagnée !

Oliv, Nico et Steph restaient toutefois concentrés sur deux objectifs :

Attaquer, attaquer encore, attaquer toujours pour remonter au maximum dans la hiérarchie et accumuler les kilomètres et emmagasiner ainsi un maximum d’expérience dans l’optique des 24 Heures du Mans.


D’ailleurs Nicolas le poleman expliquait :

 
« On roule et attaque comme si de rien n’était. Comme s’il n’y avait pas eu ce problème. Nous verrons un peu plus tard jusqu’ou nous pouvons remonter »

Au fil des tours et des minutes, l’Audi devant et la Peugeot en chasse, poursuivaient leurs rondes.

Finalement  le bolide Allemand, la toute nouvelle Audi R15+ et dés sa première sortie en course, remportait la victoire.

La paire McNish – Capello, offrant enfin à la firme aux anneaux, ce succés qui leur échappait depuis le 17 juin 2009 et la première défaite face à Peugeot.

L’équipe Oreca mandatée par Olivier Quesnel – reparti ce dimanche suivre Paris Roubaix, le cyclisme étant sa folle passion –   n’a pas déméritée, loin de la.

Découvrant cette année la 908, il lui a peut-être manquée seulement un peu de temps pour parfaitement connaitre et préparer pour la course cette voiture.

Cela à un nom :

« L’expérience de l’inexpérience »   



Car sinon au vu des chronos alignés par l’équipage de cette 908 ‘’ varoise ‘’  le triomphe pouvait tout à fait revenir à la voiture Française

Sur que le malencontreux pépin rencontré avec ce foutu ‘’ air jack ‘’  ne se reproduira plus !

Ravi de retrouver la plus haute marche du podium, l’Ecossais Allan Mc Nish nous lâchait :

« Avec Audi, on a pris l’habitude de gagner la première course d’une nouvelle voiture. On l’a déjà fait avec la R8, la R10, la R15 et maintenant c’est au tour de la R15 Plus

Un McNish, double vainqueur des 24 Heures du Mans (1998, 2008), heureux, HEU – REUX.

Le podium a été complété par la Lola Aston Martin Gulf de Primat-Fernandez-Mücke, laquelle a mené la course pendant les trois premiers tours, et  une autre Lola du Team Suisse Rebellion, le nom d’une marque de montres Suisses, du trio Boullion-Bellichi-Smith, propulsée par un moteur Judd.

Les deux voitures de l’écurie varoise Oreca, qui jouaient à domicile, ont fini au pied du podium.  La 908 diesel de Panis-Lapierre-Sarrazin  étant finalement remontée jusqu’à la quatrième place, suivie dans le même tour par le proto Oreca-AIM à moteur essence du trio Ayari-André-Duval.

Lequel en fin de course a fort logiquement ralenti, Championnat LMS oblige…

En effet, seule la 908 Oreca disputera l’intégralité de la saison LMS. Le proto ne devant plus rouler qu’aux 24 Heures du Mans.

Ceci explique cela !!!

L’Alésois Stéphane Sarrazin se consolait en analysant la course:

« J’ai fait la moyenne et si on n’avait pas eu ce stupide problème, on aurait été tout près de l’Audi ».

 
Un avis que semblait partagé Allan McNish, très heureux de ces Huit Heures qualifiées de ‘’longue séance d’essais en conditions de course’’

Quant au tandem constitué des anciens pilotes de GP, Jean Alesi et Giancarlo Fisichella, bien secondés par Toni Vilander, ils sont parvenus à hissé leur Ferrari F430  de la Scuderia AF Corse à la troisième place de la catégorie GT2 !Brillants débuts car cette catégorie est extrêmement relevée et animée. Les anciennes ‘’ gloires ‘’ de la FI finissent derrière deux Porsche .


Jeannot satisfait nous déclarait :

 « C’était long, compliqué, difficile, mais je me suis tout de même régalé et même bien amusé » 

Vingt et un ans après ses grands débuts en F1 au volant de la Tyrrell sur ce même circuit Paul Ricard, l’ancien vainqueur du GP du Canada en juin 1995 à Montréal au volant d’une … Ferrari était donc ravi  de ce retour mais épuisé.


A l’image de l’ancien Champion du monde de F1 (1992), le Britannique Nigel Mansell. Lequel associé à ses deux fils, Léo et Greg finit à une modeste quatorzième  .Mais pendant une grande partie de ces Huit Heures, leur bolide naviguait longtemps  aux avant-postes avant de rencontrer quelques petits soucis avec la mécanique

Dans la catégorie des FLM (Formula Le Mans) créé l’an passé conjointement par Oreca et l’ACO (Automobile Club de l’Ouest ) la victoire est revenue à l’écurie Française APPLEWOOD SEVEN.

Grâce à son trio composé des Français  Damien Toulemonde, David Zollinger et de l’australien  Ross Zampatti, l’équipe remporte ces  8 Heures du Castellet.

 
L’équipage offrant à l’équipe française sa première victoire en endurance dans la catégorie FLM

La seconde place revient au Team Suisse Hope Polevision de Benoit Morant, Champion LMS 2009 avec au volant ce week-end, Beche-Pillon-Capillaire.

Cependant que ce premier podium 2010 est complété par la voiture de l’équipe Sarthoise DAMS dorénavant dirigée par un ancien du Team Toyota F1, Loic David secondée par Claire Magnan.

Son prédécesseur Eric Bouiller désormais aux commandes de l’équipe Renault F1 était d’ailleurs à ses côtés pour assurer la transition.

Première sortie et … premier podium !

Lequel est à mettre à l’actif des ‘’ Rookies ‘’ qui portent les couleurs d’autonewsinfo et que sont Andréa Barlesi – Allessandro Cicognoni et Gary Chalandon.

Lesquels se lancent dans le circuit international et découvraient à l’occasion de ces Huit heures du Castellet et le LMS et le très, très haut niveau..

Chapeau à eux d’être resté sur la piste, d’être resté concentré  au milieu de la meute des bolides beaucoup plus puissants et pilotés par d’authentiques pilotes chevronnés et d’expérience.

 

Revanche pour tout le monde dans les Ardennes, aux … 1000 Kilomètres de Spa dés le 8 mai prochain.

Il sera alors temps de ne plus connaitre le moindre ennui. Car un peu plus d’un mois plus tard, tout ce beau monde se retrouvera en Sarthe à partir du dimanche 6 juin pour l’ouverture de la GRANDE SEMAINE MANCELLE avec au menu les 12 et 13 juin, les très prestigieuses 24 Heures du Mans !

Gilles Gaignault
Photos
: Patrick Martinoli – Jean Marie Biadatti – Gilles Vitry (Photoclassicracing)

 LE CLASSEMENT GENERAL FINAL

1. McNish-Capello (GB-Italie) Audi R15 TDI) : 266 tours
2. Primat-Fernandez-Mücke (Suisse-Mexique-RFA) Lola-Aston Martin à 5 tours
3. Boullion-Bellichi-Smith (France-Italie-GB) Lola-Aston Martin à 5 tours
4. Panis-Lapierre-Sarrazin (France) Peugeot 908 HDi-FAP à 8 tours
5. Ayari-André-Duval (France) Oreca 01-AIM à 8 tours

 

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