COUPE CLIO R3 EUROPEEN TROPHY : MATHIEU ARZENO AU COMMANDEMENT

Précédé par le jeune espoir Tchèque Jan Cerny, le pilote Français Mathieu Arzeno ‘’ Espoir Echappement ‘’ 2009, la veille lors du prologue, a remis les pendules à l’heure ce mercredi lors des pourtant redoutées, spéciales de l’Ardéche.

Il s’élancera donc en, leader de la Clio R3 Européen Trophy ce jeudi dans les non moins terribles spéciales de la Haute Loire.

Au classement provisoire, le pilote martiguais pointe à une superbe treizième place au volant sa Clio numéro 38 à 5’57’’1 de la Ford Fiesta de Mikko Hirvonen. Il se retrouve juste derrière la Skoda ‘’ usine ‘’ de Jan Kopecky qui pointe à 5’40’’5 du leader. Mais il devance la Subaru Imprenza du très expérimenté et chevronné Bryan Bouffier, lequel accuse 5’59’’5.

Pour ce qui concerne la Clio R3 Trophy, Mathieu occupe le commandement. L’Italien Matteo Gamba, troisième du prologue  et qui après la première journée s’est emparé de la seconde place au détriment du Tchèque Jan Cerny, possède désormais 1’50’’ de retard par rapport à Arzeno !!

Quinzième au scratch, il pointe à 7’37’4. Suivent dans l’ordre Kris Princen à 8’16’’8, Jan Cerny à 8’18’’4, Thomas Barral à 9’28’’2 et Pierre Campana, le jeune loup Corse, secondé par Sabrina de Castelli, à 9’49’’7

Tous ces pilotes de retour au parc de regroupement à Valence racontaient leur début de course.

Ainsi, Jan Cerny :

 « Je suis le premier surpris par mon meilleur temps du prologue, car je n’ai pas vraiment attaqué, j’ai roulé normalement. C’est la première fois que j’utilise ces pneumatiques et je n’ai fait, jusqu’à aujourd’hui, qu’un petit rallye à bord de Clio R3. J’ai besoin d’emmagasiner de l’expérience c’est pour ça que je ne vise rien d’autre que l’arrivée à Monaco vendredi soir. Dommage qu’aujourd’hui j’ai connu de petits ennuis »

Mathieu Arzeno, tout content embrayait:

« C’est une bonne mise en jambe. C’est mon deuxième Monte-Carlo, j’ai donc un peu d’expérience ici, mais ce rallye est un monument face auquel il faut être humble. Cela va être long, il faut aller au bout et passer au travers des nombreux pièges. Si on va au bout, je pense qu’on sera dans le coup pour un bon résultat. »

Matteo Gamba, poursuivait :

« Je n’ai pas pris de risques, je suis donc content. Cela met en confiance pour la suite. Je découvre ce rallye. Les spéciales sont magnifiques et déjà̀ aujourd’hui il y avait beaucoup de public. Ça va être de la folie ! »

Et Kris Princen, ajoutait :

« La spéciale du prologue était complètement glacée… et je n’avais jamais piloté une Clio R3 sur la glace. Premier constat, cela fonctionne bien ! Je ne vais pas prendre de risque pendant ce rallye, je n’ai pas d’expérience ni du Monte-Carlo, ni de la glace, ni de la neige. Alors, cela fait tout drôle !»

 

Le mot de la fin, nous le laisserons à l’ami Pierre Campana, bien conseillé par Ange Pasquali, le patron de la Squadra

Pierre, qui est aux commandes d’une Renault Clio R3 engagée par l’équipe Munaretto et dispute là le légendaire « Monte » pour la première fois de sa jeune carrière, estime d’avoir été trop prudent dans son choix de pneus aujourd’hui, alors que les conditions n’étaient pas idéales, avec des routes très glissantes. Cela lui aura coûté une grosse perte de temps au final.
Le pilote corse (24 ans) a, en effet, opté pour des pneus neige au vu des conditions climatiques fortement dégradées, mais l’importante chute de neige attendue initialement n’aura jamais eu lieu finalement. Pierre a par conséquent perdu plus d’une minute en roulant avec des pneus inadaptés sur des routes relativement propres. Au terme des quatre premières spéciales de cette course en comprenant une quinzaine au total, Campana accuse désormais un retard de trois minutes par rapport aux leaders de catégorie, alors qu’il reste encore deux journées à disputer.
Il raconte :

« Ma rampe de phares ne fonctionnait pas pendant le prologue. Je ne voyais donc rien et j’ai légèrement tapé du coté́ gauche. Ce n’est pas une bonne façon de débuter. Heureusement, cela ne comptait pas pour le classement. »

Et d’ajouter :

« Pour dire toute la vérité… ça a été un départ calamiteux !J’ai fait un choix de pneumatiques trop prudent pour ces conditions, mais la façon dont la route est susceptible d’évoluer est presque impossible à prévoir au Monte Carlo ! Si la neige que nous attendions était effectivement tombée, cela aurait été parfait. Mais je me suis retrouvé sur un asphalte seulement très humide à cause de la neige fondante. Les pneus sur lesquels nous avions parié se sont donc avérés être totalement inadaptés. Le Monte-Carlo est un rallye où l’expérience compte énormément et aujourd’hui nous nous sommes égarés dans nos choix à cause de certaines lacunes. Ce qui m’a, par la suite, un peu freiné l’après-midi, par manque de confiance. Le côté positif est que la voiture a fonctionné parfaitement toute au long de cette première journée, elle, et je remerciée d’ailleurs l’équipe Munaretto qui a, une nouvelle fois, effectué un travail impeccable. Le Monte-Carlo est aussi une course où tout peut changer très rapidement, par conséquent rien n’est encore perdu ! Nous sommes « à peine » trois minutes derrière les premiers de ma catégorie, donc tout reste possible ».

Pierre, soutenu par l’entreprise Française Ellip6 (qui a réalisé un nouveau concept d’appareils de simulation pour s’entraîner), est maintenant pressé de revenir à l’action.

Au programme de la journée de jeudi, deux séries identiques de trois spéciales dans la région de la Haute-Loire, avec assistance à mi-journée à Valence.

Pierre a su démontrer tout son potentiel dans la dernière spéciale de la journée, où il est parvenu à réaliser le… deuxième meilleur chrono de sa catégorie, en dépit d’un épais brouillard ! 

Et il compte bien confirmer ce résultat en restant sur ce même niveau de performances.

Gilles Gaignault

Photos : Team

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