DAKAR 2010 : CYRIL DESPRES EN GRAND PATRON ET AL ATTIYAH POURSUIT SA REMONTEE !

Avant la journée de repos ce samedi à Antofagasta   laquelle sera pour bon nombre de participants la … bienvenue – et que la caravane des rescapés de la première semaine de ce Dakar, passe donc à Antofagasta, sur les superbes rives de l’Océan Pacifique, Cyril Despres a remporté une étape sur laquelle Marc Coma est redevenu… son premier poursuivant au classement général !

Preuve que ce Rallye n’est Jamais … PERDU, ni GAGNE, d’ailleurs !!!

AL ATTIYAH FONCE VERS LA VICTOIRE D’ETAPE

Dans la catégorie des autos, l’étape du jour, gagnée par le Qatari, Al Attiyah, a également permis aux BMW X-3 de Guerlain Chicherit et de Stéphane Peterhansel, de se replacer respectivement en 4ème et 5ème position du classement général provisoire…

 

Et il reste une semaine de compétition avant l’arrivée à Buenos Aires et… des kilomètres de pièges !

Le Team VW bien qu’occupant les trois premières places du généra, n’a pas encore gagné, loin de là. Et les pilotes de l’équipe BMW, eux n’ont pas encore perdus, non plus !  

On se souvient de 2007 ou VW semblait avoir course gagnée et finalement, c’est Mitsubishi qui l’avait emporté. Et personne n’a oublié l’épisode 2009 ou Carlos Sainz, de nouveau leader cette année, paraissait devoir s’envoler vers le succès dans la capitale Argentine, lorsque victime de son tempérament, l’ancien double Champion du monde des Rallyes, avait commis une énorme faute, une bêtise de débutant, laquelle l’avait contraint à renoncer et à abandonner !

Alors ???

Wait.

Wait and see…

Kris Nissen, le Directeur de l’écurie Volkswagen Motorsport résume d’ailleurs la situation au sein de son Team :

« Je tire mon chapeau à nos équipages et au Race Touareg. Nous achevons l’étape la plus longue avec une victoire de spéciale et en occupant les trois premières places du classement général. Les mécaniciens vont avoir beaucoup de travail pendant la journée de repos tandis que les pilotes et copilotes vont pouvoir récupérer un peu. Nous sommes très satisfaits pour le moment mais nous sommes conscients que nous avons encore la moitié du rallye devant nous. »

Signalons aussi ce vendredi que le Russe, Vladimir Chagin, avec une sixième victoire sur sept étapes cette année aux commandes de son impressionnant Kamaz, conforte sa position de leader de la course camion.

DES PAYSAGES DE REVES …. INOUBLIABLES !!!!

Certaines étapes peuvent représenter à elles seules plusieurs épisodes d’une course. Celle qui menait aujourd’hui à Antofagasta, avec ses 600 kilomètres de spéciale, offrait justement des terrains variés, et a donné lieu à quelques rebondissements inattendus, preuve une fois encore, est t’il utile de le répéter que le Dakar reste le Dakar

CYRIL DESPRES LE PATRON NE LACHE RIEN …

Marc Coma et Cyril Despres, partis en tête de la course motos, ont dans un premier temps payé leurs hésitations dans un imposant secteur de dunes. Le regroupement qui s’est alors opéré a bénéficié aux pilotes qui les suivaient.

Aux points de passage intermédiaires, les deux doubles vainqueurs se sont ainsi retrouvés distancés, laissant des opportunités au Norvégien, Ullevalseter (1er au CP1 et CP2),  au Français, Frétigné (1er au CP4) et au Chilien, Lopez  ‘’ Chaleco ‘’ (1er au CP5 et CP6).

 MARC COMA DEJA  REDEVENU DAUPHIN DE DESPRES

Pourtant, dans les 150 derniers kilomètres, les deux patrons de la discipline sont remontés sur les hommes de tête puis ont creusé l’écart sur le terrain, et récupéré les positions qui leur reviennent habituellement.

Le match Franco-espagnol pouvait alors se jouer…

A 20 kilomètres du terme de la spéciale, Coma prend l’avantage, pou… 10 secondes, seulement. Mais sur le final, malgré la douleur imposée par un amortisseur fracassé sur un choc, Cyril Despres rejoint l’arrivée avec le meilleur temps du jour!

Il signe sa 22ème victoire d’étape sur le Dakar, et garde avant tout la main sur le classement général, avec 1h06 sur Coma, qu’il avait identifié il y a trois jours avec pertinence, après les déboires de son éternel rival Catalan,  comme son principal adversaire, une fois de plus.

Cyril Despres, visiblement épuisé raconte l’étape :

« Je suis fatigué car, en plus, au km 150 j’ai pris une grosse saignée et j’ai explosé l’hydraulique de l’amortisseur. Depuis le 150, je roule donc sur un ressort. J’ai pris plein de chocs dans les bras, dans les poignets, dans le cou. Ce n’était déjà pas facile mais là c’est devenu éprouvant. L’écart avec Marc est faible. Sur la fin, je savais que je pouvais compter sur mes pneus. J’ai mis à bloc et apparemment c’est pas mal. La journée de repos va être bien venue. La moto n’a pas souffert, malgré l’absence d’hydraulique. La visserie doit être à revoir maintenant, mais la moto m’a ramené jusqu’ici. C’est bien.»

Et Marc Coma, poursuit :  

«Un jour vraiment très long. Une étape incroyablement longue. Mais ça y est. On est arrivé à la journée de repos. On va pouvoir s’occuper de la moto. Se reposer un peu. On est parvenu à la moitié du rallye. Aujourd’hui il a fallu faire attention à la vitesse de pointe pour préserver les pneus. C’était très dur, notamment dans les dunes, où je me suis un peu égaré.»

CHALECO SUR SON TERRAIN POURSUIT LA GROSSE ATTAQUE

L’Espagnol, qui a aujourd’hui dépassé dans la hiérarchie Helder Rodrigues et « Chaleco », a accompli la partie la plus accessible de la mission qu’il s’est fixé depuis ses problèmes de moteur et la pénalité qui lui a été infligée.

Après la journée de repos ce samedi qui fera du bien aux hommes comme aux machines, le duel va reprendre et continuer…

Ce vendredi, la plus longue étape du rallye promettait aussi une explication dans la catégorie autos. Effectivement, la concurrence s’intensifie au sein de l’équipe Volkswagen, dont les trois pilotes qui occupent le podium se ressentent comme autant de prétendants légitimes au titre.

Dont ne fait pourtant plus partie, le vainqueur sortant, le Sud Africain, Giniel de Villiers, relégué après ses ennuis mécaniques dans le milieu de la semaine en douxième  position , loin, très loin , à …. 4 Heures 31 Minutes.

Autant dire que pour lui, la victoire s’est définitivement envolée

Laquelle peut se jouer entre  ses partenaires, Carlos Sainz, Nasser Al Attiyah et Mark Miller !

Une lutte mêlant psychologie et performance se dessine. Car pour le moment, Kris Nissen, le Team manager de cette armada, n’a visiblement donné aucune consigne de faire une course d’équipe et de rester sur les positions établies.

Il est vrai qu’il reste sept étapes et bien des difficultés à surmonter et avaler.

Ceci explique très certainement cela.

Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, le Qatari, transfuge de chez BMW et nouveau venu cette année dans le groupe, que dis-je dans le clan  qu’est cette redoutable armada VW, a laissé s’exprimer sa force de caractère autant que ses talents de pilote.

Parti en quatrième position, le « merveilleux fou roulant » a doublé successivement son pote, l’américain, Mark Miller, lequel semblait vouloir faire de la résistance dans les dunes !

Puis, le leader Carlos Sainz.

Carlos Sainz, était d’ailleurs peu satisfait et peu loquace !  

« Pas fantastique aujourd’hui. Nous avons un peu perdu notre chemin et quelques minutes. Après j’ai attaqué fort pour revenir sur Nasser.»

Avec la sixième victoire de spéciale de sa carrière, Al Attiyah se rapproche petit à petit de Sainz au classement général, ne possédant plus seulement que 11’03’’ de retard.

Comme quoi, rien n’est joué, ni figé. Il suffit d’une erreur de parcours, d’une petite panne. Et la course peut changer de leader …

 

Nasser Al-Attiyah, ravi témoignait  :

« Je suis satisfait car c’était une étape très longue et difficile. Il y avait beaucoup de navigation. Au bout de 150 kilomètres on était derrière Carlos et c’était dur pour nous. Quand on a démarré la seconde partie de la spéciale, j’ai essayé de pousser un peu et j’ai pris ma chance. Je l’ai rattrapé. C’est bien car jeudi j’avais perdu du temps. Je suis évidemment très content d’être le vainqueur de la plus longue étape de ce Dakar. Cela veut dire que le travail a été bien fait. Surtout que j’ai démarré en 4e position et ce n’est jamais facile. Mon but est d’attaquer. Demain, on se repose. Tant mieux car l’étape  suivante sera difficile. Je ferai, de toute façon, de mon mieux chaque jour.»

Malgré leur position dominante, les VW Race Touareg ne sont en outre pas pour autant complètement débarrassés de la menace des hommes de BMW.

Tout d’abord, Stéphane Peterhansel, chargé d’ouvrir la piste, a une fois encore montré qu’il était plein de ressources. Le Français a commencé par signer systématiquement les meilleurs temps aux points de chronométrage intermédiaires. Il a ensuite progressé avec aisance vers l’arrivée, où il n’a été devancé que par Al Attiyah au classement du jour, peut-être à la défaveur d’une petite erreur de navigation.

Stéphane Peterhansel qui poursuit sa remontée, lâche :

«On n’a pas vu beaucoup de voitures. On est parti devant et on est arrivé devant. On était vraiment seul. On a essayé de garder un rythme relativement soutenu. Mais ce n’était pas évident, quand il n’y a pas de poursuivants ou de lièvre. On a fait une petite erreur de navigation qui nous coûte une ou deux minutes. C’est sans doute ce qui nous coûte l’étape.»

 

Puis plus tard, Guerlain Chicherit, qui avait réussi à se faire oublier au cours des derniers jours, est venu se positionner comme le premier poursuivant de Volkswagen !

Dans le classement, il a en effet gagné suffisamment de temps pour dépasser Krzysztof Holowczyc, puis Carlos Sousa, assisté de… Mathieu Baumel, l’ancien copilote de Chicherit !

Pour le multiple Champion du monde de ski extrême, le podium reste toutefois à 1h40. Mais nous sommes, répétons le sur le Dakar !

 

En camions, Vladimir Chagin reste le maître du jeu et assoit même un peu plus sa position sur une étape propice à la réalisation d’écarts substantiels. Il prend en effet ses distances avec son coéquipier Firdaus Kabirov, qui reste son premier rival à…1h03’, tout de même.

Surtout, le mano a mano dans lequel il est lancé avec Stéphane Peterhansel, pour le record absolu de victoires d’étapes se poursuit.

Au soir de l’étape d’Antofagasta (acte II), il y a maintenant égalité parfaite entre le Français et le Russe : 53-53 !

Incroyable et sensationnel.

Gilles Gaignault

Photos : ASO – Teams – Maindru

LE CLASSEMENT GENERAL AVANT L’ETAPE DE REPOS CE SAMEDI

1 Carlos Sainz-Lucas Cruz (E/E) Volkswagen Race Touareg : 5h

 45m 50s – 26h 21’ 23’’

2 Nasser Al-Attiyah-Timo Gottschalk (Q/D) Volkswagen Race

Touareg : 5h 41’29’’ à 11’03 » 

3 Mark Miller-Ralph Pitchford (USA/ZA) Volkswagen Race

 Touareg : 5h 50’09’’  à 22’ 06’’

4 Guerlain Chicherit-Tina Thörner (F/S) BMW X3 : 5h 57’02’’ à

5 Stéphane Peterhansel-Jean-P. Cottret (F/F) BMW X3 : 5h 44’58’’ à 2h 03’10’’

6 Krzysztof Holowczyc-Jean-Marc Fortin (PL/B) Nissan Pick-up : 6h 23’08’’ à 2h 20’58’’

7 Carlos Sousa-Matthieu Baumel (P/F) Mitsubishi Racing Lancer : 7h 20’44’’ à 3h 08’58’’

8 Guilherme Spinelli-Filipe Palmeiro (BR/P) Mitsubishi Racing Lancer : 6h 57’07’’ à 3h 35’


9 Leonid Novitskiy-Andreas Schulz (RUS/D) BMW X3 : 6h 52’53’’ à 4h 17’21’’

2h 02’54’’

10 Robby Gordon-Andy Grider (USA/USA) Hummer : 8h 22′ 35 » à 4h 25m 10s

11 Christian Lavieille-Jean-Paul Forthomme (F/B) Nissan : 6h 46’36’’ à 4h 28’34’’


12 Giniel de Villiers-Dirk von Zitzewitz (ZA/D) Volkswagen Race Touareg:26h02’ 51’’ à 4h 31’ 33’’

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