DAKAR 2010 : CHRISTIAN LAVIEILLE ET LE TEAM DESSOUDE DANS LE TOP 10 A ANTOFAGASTA

 

 

La plus longue spéciale du Dakar 2010 a tenu toutes ses promesses : difficile, sélective et génératrice d’écarts importants. En tête de course c’est désormais une bataille de ténors sans merci pour accéder aux 10 premières places.

Mais, derrière la meute des voitures d’usine et des Teams officiels, Christian Lavieille et Jean-Paul Forthomme  au volant de leur proto Nissan du Team Dessoude, se battent désormais à coup de secondes, avec quatre autres équipages parmi lesquels, Giniel de Villiers vainqueur du Dakar 2009 ou le bouillant et rapide Américain, Robby Gordon !

André Dessoude, le Team manager de l’équipe manchoise revient sur les événements de cette septième journée :

« On n’ignorait pas que cette étape allait inévitablement générer des difficultés, nous sommes ce soir à la fois grisés mais aussi préoccupés. Grisés, car Christian nous a offert une très belle course qui lui permet de gagner une place de plus au général. Mais, nous sommes également préoccupés car à minuit  trente, 32 voitures n’ont pas rallié l’arrivée. Elles sont disséminées dans le désert et la nuit parmi lesquelles hélas notre Great Wall… de m’équipage Chinois »

 

Au chapitre des excellentes nouvelles, Christian et Jean-Paul ont parfaitement abordé la journée, ils terminent 11èmes de la spéciale et sont désormais également 10èmes du général. Ils ont été les seuls aujourd’hui à suivre le rythme effréné des leaders. Ils ont dominé leurs concurrents directs avant de ralentir en fin de spéciale, suite à une crevaison lente.

 

Christian Lavieille, a apprécié sa journée :

« Les 50 premiers kilomètres étaient composés de dunes, on y évoluait avec aisance et plaisir. C’était plus délicat après, avec un terrible fesh fesh puis des gués, des passages réellement trialisants et enfin du rapide où s’exprimait le pilotage pur. Seule ombre au tableau une crevaison dans la dernière partie de course »

Une contrainte qui coûte quelques 3 minutes

C’est en effet le temps qu’il faut à Jean-Paul et Christian, pour changer de roue !

« J’ai appris que la France était victime d’une vague de froid aussi je ne vais pas me plaindre des 50° de mon habitable »…

 

Ce samedi sur le Dakar c’est on le sait « relâche »

Repos apprécié pour les hommes du Team Dessoude. Une journée de repos tout du moins pour les équipages. Les mécaniciens quant à eux, devront profiter de ce laps de temps pour procéder à la révision des toutes les voitures et camions… Et ce n’est pas le boulot qui va manquer !!

 

Frédéric Chavigny et Jean Brucy, bouclaient eux la spéciale en 41ème position après…12H00 de piste ! Frédéric a connu une journée bien remplie :

 « Ce vendredi matin, nous étions partis sur d’excellents temps et une bonne navigation puis sans comprendre vraiment pourquoi, nous avons terminé dans un entonnoir. Ce piège nous a coûté 1H30 de pelletage !

 

Cette spéciale était, entre le terrassement, la chaleur, les champs de pierres, le hors piste, le vent et la poussière, vraiment , mais vraiment difficile … très difficile

 

Jean-Pierre Strugo et Yves Ferry, un tandem de choc rompu aux dures réalités du Dakar, ont eux aussi connu une véritable journée de galère, en passant le contrôle d’arrivée vers 23H30… Mais ils sont la !

JP détaillait sa journée :

« Nous avons mis près d’une heure pour trouver la sortie. Ensuite ce fut un dédale de cailloux, nous avons perdu la piste et là encore il nous a fallu près d’une heure pour la retrouver. Enfin la fin, de nuit c’est vraiment l’enfer, on n’y voit rien, on a peur de ne pas voir un piège et de détruire la voiture. Heureusement arrive la journée de repos ! »

Et de conclure :

« Heureusement notre voiture  elle, tourne parfaitement. Nous avons doublé beaucoup de voitures en panne et je crains que beaucoup de monde ne regagne pas l’arrivée »…

 

Yong Zhou et Sylvain Poncet, sont de ceux là. Après le jump d’une bosse, le pilote Chinois ne pouvait éviter un rocher et venait y planter le Hover. Le bilan était lourd : train avant arraché. Plus question d’évoluer et seul le camion d’assistance pouvait tenter la réparation. A minuit, les deux véhicules étaient encore sur la piste, assez loin du bivouac d’Antofagasta !

Gilles Gaignault

Photos : Team

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