DAKAR 2010 : ETIENNE LAVIGNE PROMET UN SUPERBE RALLYE

 

A quelques heures du départ du Dakar, Etienne Lavigne accompagné de son bras droit, Fred Lequien et de notre vieil ami, Philippe Sudres responsable lui des media, nous a reçus dans le carré VIP de La Rural à Buenos aires pour faire un petit tour d’horizon de cette belle épreuve qui a enflammé comme l’an passé des centaines de milliers d’Argentins, tous FOUS du Dakar !

Rien que ce samedi 1 janvier, la foule était estimée par les autorités Argentines à… 800.000 spectateurs massés tout au long du parcours dessiné au centre de Buenos aires.

Comme en 2009, le Dakar pour la seconde année consécutive, va donc se dérouler sur les superbes pistes de l’Amérique du Sud en Argentine et au Chili. Deux pays qui disposent de territoires exceptionnels n’ayant absolument rien à envier aux parcours qu’empruntait auparavant le Rallye  lorsqu’il se déroulait en Afrique

Décrié il y a douze mois, Etienne Lavigne, le directeur général, d’ASO, nous assure avoir beaucoup appris des inévitables erreurs  pour rappelons – le une découverte de l’Am sud – commises en janvier 2009, notamment en ce qui concerne la sécurité. Mais sur ce type de compétitions, le risque zéro n’existe pas.

Néanmoins, c’est un homme plutôt décontracté, souriant, taquin même et détendu qui nous accordé cet entretien. Preuve que le bonhomme se sent bien à la veille de fouler à nouveau les pistes Argentines puis Chiliennes

Etienne Lavigne, pensez-vous que cette nouvelle édition d’un Dakar ‘’ exotique ‘’  sera un grand et beau Dakar ?

« Oui. Assurément. Mais comme pour le vin, il y a différents millésimes pour les Dakar. Crois – moi cette année, on est parti un pour un grand cru. Tout le monde critiquait notre épreuve l’été dernier et en début d’automne mais le plateau est conséquent – 362 concurrents –  et ASO peut être fier de sa caravane de loin, de très loin, la plus imposante de la discipline en cette période difficile sur le plan économique. D’ailleurs, comment dire… Je ressens de bonnes ondes. Sur le plan populaire, Il y avait encore plus de monde que l’an passé jeudi pour la dernière journée de vérifications. Et j’ai croisé beaucoup de pilotes qui avaient l’air très contents du tracé. Et ce vendredi 1 janvier, pourtant jour de fête, d’après les premiers échos, Buenos aires était dans la rue. Le Secrétaire d’état au Tourisme, Enrique Meyer avance le chiffre colossal de 800.000 spectateurs. C’est dire le succès de notre épreuve. »

Quelle est votre priorité pour que cette seconde édition ‘’ Exotique ‘’ rencontre le succès sportif ?

« Ma priorité, c’est qu’il se déroule d’une part avant tout dans de bonnes conditions de sécurité et aussi que d’autre part le Rallye soit intéressant sportivement, dans chacune des catégories (autos-motos-camions).»

Comment voyez-vous la course  ?

Dans la moto, catégorie  moto avec la nouvelle réglementation technique, les Casteu, Chaleco, Frétigné  et autres Verhoeven peuvent tout à fait venir chatouiller et taquiner les invincibles dominatrices que sont les KTM. Dans la course auto, le premier adversaire des concurrents reste le terrain. Le rallye se déroulant sur 9000 kilomètres, dont pas loin de 5000 de spéciales, tout peut arriver. On l’a bien vu l’an dernier ou alors qu’il semblait avoir course gagnée le leader Carlos Sainz a perdu le Dakar en se faisant bêtement piéger à trois jours de  toucher au but. Cette année, on arrive très vite dans les dunes dès la troisième journée. Il peut donc y avoir des écarts très rapidement. Et bien sur des surprises, aussi. Quant aux écuries, le vainqueur sortant Volkswagen, remet son titre en jeu avec  une équipe renforcée et des équipages toujours aussi forts. Et  d’après nos informations, il n’y aura pas de consigne de course. BMW, qui a recruté Peterhansel et Roma devrait se montrer un adversaire redoutable. Reste l’Américain Robby Gordon et  les Mitsubishi, désormais supervisées par la très sérieuse équipe JMB Stradale. Cela devrait nous offrir une course trés ouverte. En tout cas, on ne devrait pas s’ennuyer. Le Dakar 2010 sera très disputé »

 Sur quelles erreurs commises avez-vous œuvré  ?

« La première partie de course sera certainement assurément beaucoup plus plus intéressante qu’en 2009.  Nos équipes ont fait en sorte que le Rallye arrive très vite sur des pistes où il n’y a pas d’encombrement et où les concurrents peuvent facilement doubler.»

Un mot sur la sécurité. L’accident mortel  d’un motard en 2009, a-t’il  renforcé la sécurité autour du Rallye ?

« La sécurité reste notre priorité chez ASO. Nous testons et validons de nouveaux moyens de sécurité de plus en plus performants au fil des ans. Chaque année, le Dakar terminé fait l’objet d’un débriefing. Nous avons donc tout analysé et revu avec une très grande attention tous les systèmes de sécurité mis en place. »

Selon certaines informations, il se murmure que le futur Dakar 2011 pourrait à nouveau changer de continent. L’énorme enthousiasme populaire ici en Amérique du sud ces deux dernières années peut-il influencer le choix de la future destination et donc la décision d’ASO ?

« C’est un des critères, certes. Mais il y en a beaucoup d’autres. Il faudra voir la satisfaction des concurrents. Il y a aussi le critère économique, l’impact médiatique, très fort ici. Le Dakar est plus exposé en Amérique du Sud qu’en Afrique. L’an passé, nous avons eu 1130 heures de couverture TV contre 930 deux ans plus tôt en Afrique. Il faut remettre tous ces éléments en perspective. Nous avons longuement travaillé sur trois projets, trois possibilités. Revenir en Amérique du sud ou  les autorités Argentine et Chilienne sont partantes. Effectuer un Rallye s’élançant depuis l’Angola et traversant la Namibie pour rejoindre et se terminer en Afrique du sud. Et enfin, lancer un Dakar sur les pistes de la Tunisie, de la Lybie et de l’Egypte. Pour ce qui concerne un éventuel retour en Afrique de l’Ouest, au vu des évènements actuels, notamment en Mauritanie, proposer un Dakar qui se terminerait dans la capitale Sénégalaise, paraît à ce jour beaucoup plus compromis.»

Quelles sont les chances des unes et des autres ?

« Le projet en Afrique n’est plus d’actualité. Pour les deux autres dossiers, c’est du 50-50. D’un côté il y a l’attrait des paysages Sud américains et des demandes des autorités qui désirent nous voir revenir. De l’autre, il y a les concurrents dont la plupart ne cessent de nous dire ‘’ alors quand retournera – t’on en Afrique ‘’ ? Je me pose parfois la question avec mes équipes de savoir si l’idéal ne serait pas l’alternance. Une année ici, la suivante sur les pistes d’Afrique du nord en Tunisie, en Lybie en Egypte ou il se trouve des endroits tout aussi sublimes qu’ici  »

En tout cas, Etienne Lavigne nous a promis une réponse rapide

« Fin janvier, ASO annoncera ou se déroulera le Dakar 2011 »

Propos recueillis à Buenos aires par Gilles Gaignault

Photos : Raul Sanchez

LES HOMMES D’ASO : DAVID CASTERA-FRED LEQUIEN-ETIENNE LAVIGNE

Sport

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