DAKAR 2010 : MARC COMA REMET SON TITRE EN JEU

 

 

Victorieux du Dakar en 2006 et à nouveau en 2009, le pilote Espagnol Marc Coma, leader de la redoutable et redoutée équipe Autrichienne KTM, fait  à nouveau figure de grandissime favori de cette édition 2010.

Laquelle s’élancera pour la seconde année consécutive depuis Buenos Aires, ce 1er janvier.

Malgré le nouveau règlement instauré par l’organisateur ASO, qui bride dorénavant la puissance des KTM et ce dans le but de favoriser l’émergence de la catégorie 450cm3, le tout récent vainqueur du Rallye Shamrock Rallye du Maroc, semble toujours capable de s’imposer.

Tout comme son éternel rival, Cyril Despres, lui aussi au guidon d’une KTM

Avant de se rendre aux vérifications techniques situées au centre des expositions de La Rural en plein cœur de la capitale Argentine, Marc  Coma nous a accordé quelques précieuses minutes de son temps, lui qui a un véritable agenda de ministre  hyper ‘’ surbooké ‘’ !!

Avant de participer à votre huitième Dakar, comment voyez-vous le déroulement de cette édition 2010 ?

Marc Coma :

« Comme toujours, les jours précédents le départ d’une course, on a  systématiquement l’estomac noué et on se demande ce qu’on aurait bien pu oublier. C’est un éternel rituel. Alors, effectivement on est un tantinet nerveux. »

Votre saison 2009 a été difficile suite  votre blessure, en Italie. Quel est votre état de forme ?

M.C. :

« Une blessure arrive toujours au mauvais moment, mais juin reste quand même le mois le plus tranquille du calendrier. Cette blessure n’a donc pas trop affecté ma préparation pour le Dakar. Je suis en bonne forme et pour preuve, j’ai remporté le Rallye Shamrock au Maroc début novembre face à certains de mes adversaires du Dakar. Je me présente avec l’objectif de gagner comme l’an dernier. »

Depuis le Dakar 2009, un changement de règlementation technique est intervenu et on avait évoqué un possible retrait de l’usine KTM ?

M.C. :

« Pour être franc, il y a eu des moments plutôt compliqués ou tout le monde s’est posé bien des questions mais par chance des personnes compétentes se sont mobilisées pour poursuivre l’aventure. »

Que pensez-vous de la restriction de puissance pour favoriser la transition vers la nouvelle cylindrée maxi fixée à 450 cm3 ?

M.C. :

« ASO, organisateur du Dakar avait pris la décision dans la précipitation. Au départ, elle a  donc mis hors jeu KTM par rapport aux 450cc. Mais assez vite, ASO a revu sa décision et a finalement choisi et décidé de couper la poire en deux en imposant une limite aux KTM. Ce n’est n’est pas une solution idéale mais cela  que nous permet de pouvoir participer au Dakar avec une moto  malgré tout compétitive.  »

Comment voyez-vous la bagarre avec les 450cc ?

M.C. :

«  C’est l’inconnue. L’inconnue totale. Au départ, nous étions plutôt très inquiets car la modification  nécessaire pour être dans le respect et la légalité du nouveau règlement paraissait devoir sévèrement affecter les performances de nos KTM. Mais au final, après beaucoup de travail, nous disposons d’une une excellente moto. »

Et les problèmes de pneumatiques sont-ils résolus ?

 

M.C. :

«  C’est l’un si ce n’est le point crucial pour espérer remporter le Dakar. Nous avons gagné l’an dernier avec Pirelli  et nous avons  finalement choisis de repartir avec eux. Nous espérons avoir la même chance.  »

La réduction de puissance signifie aussi bien évidemment réduction de la vitesse

M.C. :

« La vitesse maxi sera certainement moindre à certains endroits mais je pense qu’à bas régime le moteur fonctionnera pratiquement au même niveau qu’avant. Mais bon, le poids sera identique et nous perdrons donc un peu en efficacité. »

La navigation sera donc plus importante…

M.C. :

«  Non. Je ne le crois pas. La navigation aura exactement la même importance qu’auparavant. »

Enfin, dernière question, quels seront vos plus sérieux adversaires ?

M.C. :

« Les mêmes que  d’habitude. En fait, la seule véritable inconnue reste le potentiel des nouvelles  Aprilia et Sherco. Elles pourront surement gagner sur une journée, mais on ignore tout de leur fiabilité sur la durée d’un Dakar. Cr, c’est long un Dakar. Nous connaissons tous le potentiel de la Yamaha utilisée par David Fretigne et de la KTM de Cyril Despres (identique à celle qu’utilise Marc Coma). Au final, les mêmes noms sont toujours les mêmes pour la victoire finale. »

Comme on le voit, le gentil catalan affiche une parfaite sérénité. Et il pense très fort à triompher une troisième fois ici à Buenos aires, le 17 janvier prochain.

Sa lutte quotidienne début novembre avec Cyril Despres sur les pistes du Shamrock qui s’était soldé par sa victoire sur le tapis vert, Despres se faisant pénaliser le dernier jour, pour vitesse excessive lors de la traversée d’un village au sud de Zagora, prouve en tout cas que la blessure du début d’été, fort heureusement, n’est plus qu’un mauvais et lointain souvenir !

Gilles Gaignault

Photos : Team

Sport

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