ASIAN SERIES : TRIOMPHE DE LA PESCAROLO LORS DE LA PREMIERE COURSE A OKAYAMA

Déjà victorieuse lors de la manche Européenne disputée début aout lors des 1000 kilomètres de l’Algarve sur le tout nouveau circuit de Portimao au Portugal, la Pescarolo a récidivé ce samedi en remportant la première des deux courses prévues ce week end sur le circuit nippon d’Okayama en Asian Séries Le Mans

 

Quatre leaders successifs dans la catégorie-reine. Des bagarres fantastiques à tous les niveaux. Des coups de théâtre, du suspense…

Et au terme de cette grande première au scénario bien ficelé, deux belles victoires des prototypes Pescarolo, en LM P1, avec l’équipage Christophe TinseauShinji Nakano au scratch, et en LM P2 avec le OAK Racing (Nicolet-Lahaye-Hein).

Et dire qu’ Henri Pescarolo n’était pas là pour assister au triomphe des siens !

 

La victoire absolue s’est finalement jouée sur des détails. Des phares défaillants pour la Lola Judd qui a tiré la première. Des arrêts au stand un poil trop longs pour l’Oreca qui lui a succédé. Et un capot avant trop fragile pour l’Aston Martin officielle qui a perdu la victoire à 10 minutes de l’arrivée.

Le quatrième leader a été le bon.

Ce succès d’une voiture dénommée Pescarolo, mais engagée par une écurie qui s’appelle désormais Sora-Compétition, a eu quelque chose d’émouvant, dès lors que ses principaux animateurs ou responsables n’avaient pas fait le déplacement du Japon. Finalement, l’ingénieur Claude Galopin s’est très bien débrouillé tout seul… avec ses pilotes Christophe Tinseau et Shinji Nakano bien sûr, et une équipe d’assistance technique elle aussi franco-japonaise.

La course en bref. Soleil et public sont au rendez-vous à 12h30 pour le départ lancé de cette première course. Johnny Cocker, au volant de son Coupé Lola-Judd, ne se fait pas surprendre. Il transforme sa « pole »
en première place et semble devoir creuser l’écart, grâce à ses pneus
tendres. Après cinq tours, il a déjà quatre secondes d’avance sur Lapierre (Oreca-AIM), qui précède Mücke (Lola-Aston Martin), Tinseau (Pescarolo-Judd) et les deux Audi R10 TDI d’Albers et Jarvis.
Dès le huitième tour, les voitures de tête rattrapent les premiers
attardés, et se regroupent. Les trois premiers sont séparés par moins
d’une seconde.

Premier coup de théâtre au 21e tour, lorsque le Coupé Lola-Judd qui a mené les vingt premiers, stoppe à son stand, sur ordre de la direction de course. Ses phares ne fonctionnent pas – c’est obligatoire, même de jour – et le Drayson Racing est contraint de changer de capot avant.

 

C’en est fini des chances de la surprenante « verte », qui repart loin derrière les nouveaux leaders : Nicolas Lapierre, toujours menacé par Stefan Mücke dans ses roues, avec Christophe Tinseau encore au contact. La course est passionnante, avec les trois premiers en moins de … trois secondes, devant les Audi d’Albers et Jarvis, placés juste devant le leader du LM P2 Mathieu Lahaye, tandis que Tsuchiya (Aston Martin GT1), pourtant parti de la dernière ligne, a réglé tour à tour leur sort à Bervillé (Saleen) et Yogo (Lamborghini) pour s’installer en tête de la catégorie. La bataille fait rage aussi en GT2, où Marc Lieb (Porsche) et l’incisif Dirk Müller (BMW M3) se livrent un formidable duel, au point même de se toucher (32e tour).

A la faveur des ravitaillements (40e tour), Harold Primat, qui a relayé Stefan Mücke, prend le commandement devant l’ancien leader Nicolas Lapierre (resté au volant de l’Oreca) et Shinji Nakano. Tandis que ce dernier se fait légèrement distancer, Lapierre revient sur Primat, mais à la mi-course, l’Aston aux couleurs de Gulf tient toujours tête à l’Oreca-AIM qui semble attendre son heure. L’intensité de cette bagarre triangulaire pour la victoire ferait presqu’oublier que Dirk Müller a laissé à Tom Milner une BMW M3 au commandement en GT2. L’Aston Martin de tête inaugure la nouvelle séquence ravitaillement à 63 minutes de l’arrivée. Stefan Mücke repart à 1 tour de l’Oreca et de la Pescarolo. Mais lorsque ces deux dernières stoppent, l’Aston reprend son bien. La Pescarolo repart seconde devant devant l’Oreca, qui aura donc perdu une place – la 1ere, puis la 2e – au cours de ses deux arrêts-ravitaillement successifs !

Lamborghini en LM GT 1 et… BMW en LM GT2. Deuxième coup de théâtre au 116e tour (à 11 minutes de l’arrivée). L’Aston Martin-Gulf, qui s’est légèrement détachée, rentre soudain au stand, pour faire réparer les persiennes du capot avant. Le 3e changement de leader est à l’avantage de la Pescarolo, qui prend le commandement avec un peu moins de 3 secondes d’avance sur l’Oreca : elle doublera même son capital sur la ligne d’arrivée.

Dans les autres catégories aussi, les rebondissements ont été nombreux: en LM GT1, Carlo Van Dame a planté la Saleen de Larbre Compétition dans le bac à sable, laissant la victoire à la Lamborghini Jloc du rapide japonais Yogo.

En LM GT2, la BMW du Rahal-Letterman Racing a eu raison de la Porsche du Team Felbmayr-Proton à l’issue d’un duel très serré.

Finalement, il n’y a guère que la Pescarolo-Mazda du OAK Racing (avec Jacques Nicolet, Mathieu Lahaye et Richard Hein) qui a mené sa catégorie (LM P2) de bout en bout !

Gilles Gaignault

Photos :Infoscourse – aco

 

 

Le classement de la première course

1 – Tinseau-Nakano (Pescarolo-Judd) – Sora, les 126 tours en 3h00’24"018

2 – Lapierre-Duval (Oreca-AIM) – Oreca à 6"930

3 – Jarvis-Bakkerud (Audi R10) – Kolles à 1 tour

4 – Mucke-Primat (Lola-Aston Martin) – Aston Martin à 2 tours

5 – Cressoni-Noda-Albers (Audi R10) – Kolles à 4 tours

6 – Drayson-Cocker (Lola-Judd) – Drayson à 5 tours

7 – Nicolet-Hein-Lahaye (Pescarolo-Mazda) – OAK à 10 tours

8 – Toullemonde-Da Rocha-Ibanez (Courage-AER) – Ibanez à 10 tours

9 – Wakisaka-Mitsuyama (Courage-YGK) – Tokai à 11 tours

10 – Yogo-Iiri (Lamborghini) – JLOC à 13 tours

11 – Muller-Milner (BMW M3 E92) – Rahal à 13 tours

12 – Lieb-Henzler (Porsche 997) – Felbermayr à 13 tours

13 – Tsuzuki/Tsuchiya (Aston Martin) – Hitotsuyama à 13 tours

14 – Farnbacher-Simonsen (Ferrari 430) – Farnbacher à 13 tours

15 – Ried-Holzer (Porsche 997) – Felbermayr à 14 tours

16 – Tanaka-Hiranaka (Ferrari 430) – Jimgainer à 14 tours

17 – Aoki-Fujii (Ferrari 430) – Daishin à 15 tours

18 – Kinoshita-Kageyama (Porsche 997) – KTR à 17 tours

 

Meilleur tour : Drayson-Cocker  en 1’21"735

Endurance

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