TOUR DE CORSE HISTORIQUE : LE COUP DE GUEULE D’YVES LOUBET

 

Organisateurs comblés, José Andréani et Yves Loubet et leurs équipes de Terre de Corse, l’organisme qui chaque année propose deux superbes épreuves, le Tour de Corse Historique à l’automne et la Giraglia au printemps ont une fois encore, une fois de plus réussis dans leur entreprise tant cette neuvième édition du Tour a rencontré un fabuleux succès.Et l’enthousiasme de tous…

Lors de la remise ses prix dans le cadre très raffiné du magnifique Hôtel Napoléon Bonaparte à l’Ile Rousse, les deux dirigeants ont d’ailleurs on l’a déjà écrit reçus une  longue, longue, longue ‘’ Standing Ovation ‘’ de la part des concurrents…

Lesquels voulaient ainsi à leur manière remercier et José et Yves de les avoir menés à … bon port !

Car si tout s’est bien déroulé en surface, il en fut bien autrement en coulisses ou dans l’ombre Yves Loubet a du à maintes reprises livrer un combat pour éviter que l’épreuve s’arréte … et un véritable bras de fer avec sa direction de course mandatée par la FFSA.

Afin de mieux comprendre ce qui s’est passé quotidiennement, nous allons tenter de vous l’expliquer


On le sait tous, l’ami Yves Loubet est connu pour son franc- parler et sitôt la remise des prix terminée, avec son pote José Andréani, il nous a rejoint chez Antoine à la Terrasse de l’Escale , pour faire le point sur sa difficile semaine :

«  Yen a marre des technocrates qui n’ont jamais mis le cul dans une bagnole et qui néanmoins te pondent  des règlements de folie et qui nous gonflent ! »

Et l’ancien Champion de nous fournir les raisons de cette colère :

«  Nous étions 133  au départ de Bastia mais on aurait pu aligner jusqu’à 200 voitures. Hélas nous sommes pris dans un timing très strict au niveau  des fermetures des routes. De ce point de vue, OK. Mais  le sacro saint règlement selon qu’on l’interprète, est imposé par une fédération qui semble  vouloir avant tout diviser tout le monde. Les concurrents qui viennent ici ont investis.  Achetés les voitures adéquates, s’entourent d’une assistance.»

Et le natif de Porto Vecchio de poursuivre :

« Or tout ce beau monde rencontre un réel problème de timing avec une pièce indispensable qui se nomme  le ‘’ passeport technique historique ‘’et le moment ou ils demandent ce ‘’PTH ‘’. Entre cet instant et et celui de l’homologation du véhicule il peut s’écouler quinze jours comme … cinq ans ! C’est le cas pour certains qui sont présents ici. On part alors  dans des raisonnements  techniques aberrants. »

Et le père Yves de nous préciser :

« Nous avons donc décidé de prendre nos responsabilités et d’engager ces concurrents. De ne pas les abandonner sur le bord de la route, de leur donner la possibilité  de participer à ce Rallye qu’est le Tour. Et comme nous avons pris nos responsabilités avec José Andréani, c’est chaud avec la Fédé ! C’est un peu le pot de terre contre le pot de fer. On verra si ca passe.»

Et Yves Loubet de conclure :

«  Dans ces conditions, le classement officiel de la FFSA ne prend  en compte que les mecs qui disposent de ce ‘’ PTH ‘’. Nous, nous  tenons compte des résultats de tous ceux qui ont couru et nous faisons donc nos propres classements. Et personne ne posera réclamation parce que parmi nos concurrents, il n’y a pas de gens malhonnêtes !!!  »

Pour avoir diner dimanche soir en compagnie de Jean Claude Andruet et de son équipe, le Team TCM-Feralu de Philippe Peauger, nous pouvons affirmer que l’ancien triple vainqueur du Tour de Corse, victorieux du Tour Historique, il y a deux ans et qui a malheureusement du renoncer cette année lors de l’étape Porto –Porto Vecchio  soutient totalement Yves et José :

« Il faut absolument continuer dans cette voie. Yves et José ont entièrement raison. Un point c’est tout. Vivement le jour ou les sportifs auront enfin le pouvoir de changer les choses. Ce jour la cela marchera surement beaucoup mieux car eux ils sauront ce qu’il faut faire et ou il le faut !!! »

Difficile d’être plus direct…

Un peu plus tôt dans la journée sur le podium d’arrivée , Jean Claude avait déjà envoyé un  »scud " :

« J’attend le jour ou les sportifs pourront décider dans une fédération ou les mafias s’installent. Les fédés ?  C’est devenu une dictature ! »

Qu’ajouter ?

Que nous avons vécu pour la quatrième fois, une semaine inoubliable dans une ambiance extraordinaire au milieu de concurrents tous très charismatiques, à l’image des trois frères Cochin : Jacques et sa Porsche 910, Augustin et sa Mercedes 350 SL et Henri et sa Berlinette Alpine.


 

De Bastia à Porto, de Porto à Porto Vecchio et de Porto Vecchio à l’Ile Rousse en passant par Corte, Piana et Calvi, entre l’inouï beauté des paysages de rêve mais parfois ‘’ Oh ‘’ combien différents de la Corse, l’accueil, la qualité des bolides alignés et l’enthousiasme des concurrents, on en a pris avec nos confrères une fois encore ‘’ Plein les Yeux, plein le Cœur… ‘’

Vivement février et la troisième édition de la Gira…


Gilles Gaignault
Photos : Bruno Roucoulés

 

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