Formule Nippon : Loic Duval et Benoit Treluyer sur le podium à Motegi

 

 

En s’élançant de la seconde position ce dimanche à Motegi, Loïc Duval est passé sous le drapeau à damier à la même place et  du coup le pilote Français creuse encore un peu l’écart en tête du Championnat Nippon en possédant désormais 6 points d’avance sur son compatriote Benoît Tréluyer et 19 points sur son co-équipier Takashi Kogure!

"Les qualifications hier étaient très serrées, et cette fois je n’ai pas réussi à prendre la pôle..Je suis quand même parti de la 1ère ligne aujourd’hui mais en 2ème position. Au départ, j’ai été perturbé par mon co-équipier qui a fait un départ anticipé et je suis donc mal parti, j’étais 4ème au 1er virage mais j’ai très vite repris la 3ème position, puis la 2ème lorsque Kogure a écopé d’un drive through pour avoir volé le départ. J’ai ensuite effectué la 1ère partie de la course dans les roues du leader, à moins d’1 seconde de lui, mais sans parvenir à le doubler…Motegi est un circuit où il est très dur de doubler, même si vous êtes le plus rapide. J’espérais pouvoir faire la différence avec le pit stop mais je suis revenu en piste toujours à la 2ème place et avec 7 secondes de retard..nous avions plus d’essence à remettre! J’ai donc passé la ligne en 2ème position, à 3 secondes du vainqueur André Loterrer, et par la même occasion j’ai pris un peu plus d’avance au championnat. J’attends avec impatience la course d’Autopolis fin août où je ferai le maximum pour conforter ma place de leader. Je dédie ce podium à mon grand-père qui nous a quitté la semaine dernière.".


Benoit Treluyer ne lâche rien, le pilote de l’écurie Lawson-Impul est toujours dans la course au titre !

Bien que toujours dominé en performances pures par les deux monoplaces de l’écurie Nakajima dont celle de son compatriote Loic Duval, le Français signe son cinquième podium de la saison et s’accroche aux basques de Loic , son principal rival au Championnat. Pour Benoit dont le moral est de nouveau au beau fixe, tout reste possible… 


« Nous sommes arrivés à Motegi avec de nouveaux amortisseurs et de nouveaux réglages pour tenter de combler l’écart avec les monoplaces de l’écurie Nakajima. Hélas, la séance d’essais libres était assez décevante puisque nous parvenions à seulement égaler nos anciens temps. Aussi, pour la qualif, décision était prise de revenir à nos réglages de base, se remémorait-il dimanche soir. 

Et de poursuivre :

« En Q1, je me qualifiais assez limite pour la Q2 par la faute d’un train de pneus peu performant. Je signais un bon 5e temps en Q2, alors qu’en Q3 je me loupais dans les esses rapides et je perdais un gros dixième. Je me retrouvais 7e sur la grille sans être trop inquiet pour autant car nous sommes toujours mieux en conditions de course. » 

Le lendemain, Tréluyer prenait un bon départ et se retrouvait 5e puis 4e après que Kogure en tête se voyait infligé d’une pénalité pour départ anticipé. Parti avec le plein d’essence, il parvenait à contenir la meute des voitures plus légères lors des premiers tours, alors que les trois pilotes le devançant étaient plus rapides de trois dixièmes. 

« Evidemment, je me mettais à penser qu’ils n’avaient pas d’essence non plus et je faisais tout pour préserver mes gommes en tentant de ne pas me faire trop distancer. Hélas, à mon premier arrêt, je constatais avec dépit qu’ils avaient la même quantité d’essence que moi. »

Pour son deuxième relais, Tréluyer changeait de stratégie et sortait la grosse attaque sans pour autant réduire l’écart de manière importante. Constatant qu’il avait fait le trou sur ses poursuivants et qu’il ne pouvait pas revenir sur les leaders, il se disait que le moment était venu d’assurer le résultat. Duval, son plus sérieux adversaire au Championnat, étant deuxième, il limitait les dégâts.

« Dans le dernier tour, je me laissais glisser vers la 4e place quand le pilote placé devant moi rencontrait des problèmes de sélection de boîte et ralentissait. Je le passais et j’héritais de la 3e place. Du coup, je ne perds
que deux points sur Duval. Je suis désormais à six points de lui au championnat et, sachant que les évolutions d’amortisseur devraient être bannis pour les deux dernières courses, nous avons une vraie chance de revenir dans le rythme des monoplaces de l’écurie Nakajima. Je pars avec un désavantage, mais je suis confiant. J’ai déjà remporté le championnat, je n’ai plus rien à prouver ; ce qui n’est pas le cas de Duval. Je suis toujours monté sur le podium depuis le début de la saison, sauf une fois à cause de problèmes mécanique. Il reste deux manches avant la fin du championnat à Autopolis qui me réussit bien et à Sugo où les Nakajima sont toujours redoutables. Ca va être serré ! »
 

Petite anecdote, Aguri Suzuki, grand amateur de karaoké, empêcha notre héros de dormir la veille de la course :

« Comme nous séjournions dans un hôtel appartenant à Honda, le personnel n’a jamais osé lui demander de se calmer et j’ai dû aller lui expliquer moi-même, explique le Benoît de chair et de sang.

Et de conclure :

Le lendemain, au départ, je n’ai pas fait de cadeau aux pilotes Honda. »

Faut pas perturber le sommeil de Benoit-poy !

Le prochain rendez-vous du Championnat est fixé sur la piste d’ Autopolis les 29 et 30 août 

 

 

Le classement de la course de Motegi 

1. Andre LOTTERER (Allemagne) TOM’S-Toyota : 1h26’41 »317 
2. Loic DUVAL (France) Nakajima-Honda à 2 » 259 
3. Benoit TRELUYER (France) IMPUL-Toyota à 41 » 744 
4. Hiroaki ISHIURA (Japon) LeMans-Toyota à 47 » 913 
5. Tsugio MATSUDA (Japon) IMPUL-Toyota à 50 » 460 
6. Takashi KOGURE (Japon) Nakajiama-Honda à 52 »’ 911 
7. Yuji TACHIKAWA (Japon) Cerumo-Toyota à 1’12 » 116 
8. Kohei HIRATE (Japon) IMPUL-Toyota à 1’15 » 643 
9. Takuya IZAWA (Japon) Dandelion-Honda à 1’34 » 854 
10.Kodai TSUKAKOSHI (Japon) HFDP-Honda à 4 tours
11. Kazuya OSHIMA (Japon) TOM’S-Toyota à  6 tours

Abandons

Keisuke KUNIMOTO (Japon) LeMans-Toyota 
Richard LYONS (GB) Dandelion-Honda 

 

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