24 Heures du Mans : Vainqueur au Mans les 908 Peugeot ont sorties leurs griffes !

 

 

Au cœur de la nuit mancelle  alors que le cap d la mi-course venait d’être franchi, Jean Philippe Colin, le Directeur général d’Automobiles Peugeot nous avait lancé :

«  Peugeot se défend comme un lion…»

Un tour d’horloge plus tard, les 67émes 24 Heures du Mans terminées, les lionnes ont définitivement sorties leurs griffes en terrassant  l’équipe rivale Audi.

Exploit qui leur permet de réussir leur audacieux pari, lequel était de remporter les 24 Heures du Mans et de déloger la firme Allemande pour qui la course mancelle était devenue  au fil des ans et depuis 2000, une chasse gardée !

Cette année les lionnes n’ont en Sarthe, elles pas ratées leur chasse à… l’Audi !

Bien au contraire. Les toutes nouvelles R15 considérées comme des épouvantails n’ont jamais été dans le coup, laissant dés les essais beaucoup d’espoir, les honneurs et la gloire aux bolides  » made in France  ».

Visiblement, au vu de la course, on peut sans risquer de se tromper affirmer que la chance et la providence avaient choisis leur camp et étaient au rendez vous du grand défi des lionnes.

Trés honnétement JAMAIS inquiétées!

 

Ces dernières ont donc décrochées la lune et leur bonne étoile en ce dimanche 14 juin  2009. Ce véritable exploit car c’en est réellement un que de battre et terrasser le Team inamovible vainqueur depuis huit ans des 24 Heures, est amplement mérité.

Les hommes de Peugeot avaient extrémement bien préparés ce rendez-vous capital… Multipliant les tests et autres simulations de 24 Heures.  » La réussite, c’est le prix de l’effort  » a t’on coutume de dire… La, l’affaire a été récompensée à sa juste valeur.

En fait, après leur seule confrontation de l’année en mars dernier, lors des 12 Heures de Sebring ou les Audi l’avaient emportées, personne ne s’attendait à une telle domination des 908.  Absolument personne…

Et aussi à une telle » claque  » pour les Audi R15, archi dominées, écrasées et jamais dans le coup cette année en Sarthe !

Ce fut la première surprise !

Les prototypes d’Ingolstadt n’ont curieusement jamais semblés en mesure de contrer leurs homologues Françaises. Pire même, elles n’ont jamais été au niveau des performances affichées à l’occasion de l’épreuve floridienne.

Ce qui faisait dire au Dr Ullrich :

 » Manque de performances et de rythme  »

 

 

De plus, bizarrement Audi a rencontré des problèmes avec ses trois voitures. Et son début de course a été un véritable calvaire.

 

 

 

Peugeot a  certes aussi connu son lot de revers  mais curieusement la numéro 9  finalement victorieuse, a elle été…. totalement épargnée par les pépins divers.

Dame chance veillait !

La Peugeot 908 HDi FAP flanquée du numéro 9 a en effet tourné comme une… horloge !

Et cette voiture confiée à un trio de choc qu’ Olivier Quesnel nommait  » Les Guerriers  », composé de trois étrangers, l’Autrichien Alexander Wurz, l’Espagnol Marc Géne et l’Australien David Brabham est parvenue à faire tomber et trébucher l’ogre Audi, jamais encore battu et détonné sur la piste mancelle.

Offrant ainsi à ses trois pilotes, une victoire totale et parfaitement méritée au bout des deux tours d’horloge.

Mais reprenons la chronologie du déroulement de ces 24 Heures.

Malgré l’intense et sérieuse campagne de préparation effectuée au cours des mois écoulés

Alors que l’on craignait le pire pour les 908, c’est  tout le contraire qui s’est finalement produit

Audi a, au fil des tours et des heures, bu le calice jusqu’à la lie…. Perdant très certainement  les 24 Heures des les premiers tours de course !

Aprés que le Président Montezemolo ait donné le départ, donné depuis la nacelle de la direction de course ou officie Daniel Poissenot, le directeur de course, la meute menée par la Peugeot numéro 8, se lançait à l’attaque des deux tours d’horloge…

Le tout premier coup de théâtre survenait au cours du … troisième tour avec la sortie de piste de la troisième Audi dans les S d’Arnage, alors pilotée par Alex Premat. A ce moment la, Franck Montagny menait déja largement la course devant l’Audi d’Alan Mc.Nish ! Alex terminant sa course dans le bac à graviers des difficiles S d’Arnage…. Revenu en piste, il repassait déjà une première fois par son stand. Son calvaire hélas ne faisait que commencer…

 

 

Cette première alerte inhabituelle dans le clan Allemand, sonnait le temps de la réflexion dans le propre camp Audi, peu habitué à pareille bévue surtout aussi tôt en course. Encore qu’en 2007, la troisième Audi R10  justement celle des  » juniors » ou se trouvait déja Alex, avait connu pareille mésaventure, Mike Rockenfeller sortant la voiture au Tertre Rouge à l’attaque des Hunaudières… Mais la voiture pulvérisée était malheureusement restée la !

Chez les Français du camp adverse, un incident rare la aussi, en réalité rarissime  remettait rapidement les deux équipes à égalité.

Un stupide accrochage mettant aux prises la Peugeot numéro 7 et la Peugeot Pescarolo, 17.

Que s’est t’il passé ?

 

Alors qu’elle s’apprêtait à quitter son stand, la Peugeot numéro 7  pilotée par le Portugais Pedro Lamy était incroyablement … percutée par la Peugeot Pescarolo, numéro 17, conduite à cet instant par Jean Christophe Boullion ! Lequel arrivait lui au stand situé juste à coté.

Sur le coup, il était 15 Heures 38, il semblait ne pas y avoir de dégâts. Mais alors qu’elle venait de reprendre la piste, la numéro 7, zigzaguait ! En réalité, lors du choc, la lame avant de la ‘’ cousine ‘’  avait malheureusement sectionnée le pneumatique arrière gauche, qui au fil des kilomètres partait en lambeaux…

Chez les ‘’ Lions ‘’, on grimaçait craignant que l’infortuné pilote ne puisse parvenir à regagner son stand !

Finalement, Lamy prudent car trés expérimenté mais néanmoins incisif, réussissait assez vite à ramener son… fauve blessé !!!

 

 

Ouf, le coup d’un éventuel abandon n’était pas passé bien loin ! Plus tard, Boullion déclarait :

«  Il y avait un tel mur de photographes et je n’ai pas vu la 908  »

Dommage car cet incident regrettable allait immobiliser la Peugeot, 24 minutes et la Peugeot Pescarolo moins touchée, 4’30, tout de même :

A ce moment-là, c’est la 908, numéro 8  partie en pole suite à l’exploit jeudi soir de Stéphane Sarrazin mais conduite par Sébastien Bourdais qui menait la course. Mais une nouvelle alerte allait faire blêmir le staff et l’état major de Peugeot…Rencontrant des problèmes avec les fixations de freins, le pilote Toro Rosso en GP, restait à son tour, neuf minutes au stand. Du coup, placée immédiatement dans ses échappements, la Peugeot 9 profitait de l’aubaine et s’emparait de la tête.

La course venait de basculer et l’épreuve mancelle de se choisir son futur vainqueur !

Mais les pépins de début de course n’étaient pas encore finis chez les favoris. Effectivement, à 21Heures 20, une seconde Audi, la numéro 2 alors aux mains de Lucas Luhr sortait très violemment de la piste au virage Porsche. La poussière retombée, la constatation des dégâts était terrible :

Bolide totalement détruit … et abandon inévitable, le pilote se trouvant dans l’incapacité de ramener sa voiture à son stand.

Après les premiers ennuis de la 3 mais ce n’était pas fini pour elle car elle allait connaitre une succession de pépins, ce retrait de la 2  était catastrophique pour Audi. Et le visage du boss, le sympathique Dr Wolfgang Ullrich était décomposé. Pensez, deux de ses trois bolides étaient déjà, après six heures de ronde, hors course pour la victoire.

Du jamais vu…

Impensable, inimaginable ! Mais réellement  véridique.

En moins de deux, l’ogre Audi venait d’être terrassé.

Il ne restait plus que la voiture numéro 1 pour tenter de remporter un nouveau succès et contrer les Peugeot.

 Et ce alors qu le jour n’était pas encore tombé et que les concurrents n’avaient pas encore attaqués la longue nuit mancelle, Audi était décimé.

Au cours de la nuit, les trois pilotes de la Peugeot numéro 9 roulant à un rythme élevé continuaient de mener la course. Mais l’Audi numéro 1 que partageaient les vaunqueurs de l’édition 2008, les chevronnés et très expérimentés Tom Kristensen, Alan Mc Nish et Dindo Capello, restait en embuscade au cas ou…

A 4 Heures 01, la Peugeot Pescarolo bien remontée en quatrième position et que conduisait Benoît Treluyer sortait violemment de la piste et s’explosait littéralement dans les rails. La aussi comme la veille au soir pour Luhr et l’Audi numéro 2, la messe était dite  et surtout la sancton immédiate: bolide complètement détruit et réduit à la seule cellule de survie. Choqué mais nullement blessé, le Français qui roule d’ordinaire dans les Championnats Japonais devait à son tour quitter la course.

Mené par un trio de Français  Montagny – Bourdais – Sarrazin – désireux de gagner le Mans, la seconde 908, la 8 allait finir par revenir sur l’unique Audi capable de priver les lionnes de victoire. Et au lever du jour, les deux bolides roulaient de concert, roue dans roue. Mais Sarrazin semblait rencontrer beaucoup de difficultés pour dépasser le toujours ultra rapide et performant Alan McNish.

Ce n’est qu’à 11 Heures 30atinèe, ce dimanche en fin de matinée lorsque l’Audi numéro 1 regagnait son stand  ou elle demeurait trés exactement…. dix sept minutes que la Peugeot numéro 8 recupérait la seconde place derriiére sa sœur, la 9.

Vu les circonstances il semblait alors qu’il restait plus de trois heures à couvrir que ces 24 Heures ne pouvaient plus échapper à l’équipe Peugeot.

La fin de course n’apportait aucune mauvaise surprise et les 908  réalisaient un superbe doublé, gagnant leur defi de remporter les 24 Heures du Mans.

A l’arrivée, une fois redescendu du podium ou il avait accompagné ses pilotes en compagnie de Jean Philippe Colin, Olivier Quesnel,  racontait la conclusion de cette belle aventure:


 « C’est incroyable, magique ! Comme en Finlande quand Sébastien Loeb s’est imposé là-bas. Mais les 24 Heures du Mans demeurent la course la plus belle du monde ! Avant le départ, j’avais dit que l’équipage n°8 c’était des sprinters, celui de la 7, les routiers sprinters et celui de la 9 les guerriers. Aujourd’hui, les guerriers ont gagné. Le public et Automobiles Peugeot attendaient ce résultat. C’était un énorme défi et nous l’avons relevé. Peugeot était challenger, il fallait faire tomber le favori. Nous y sommes parvenus, en réussissant à surmonter quelques embûches. C’était une belle course, le Team Peugeot Sport est une équipe vraiment magnifique. Je suis fier de mes troupes. C’est Peugeot Sport qui a gagné le Mans 2009»

UNE ARRIVEE TRIOMPHALE POUR LES TROIS LIONNES OVATIONNEES…

Alexander Wurz, déjà victorieux de l’épreuve en 1996 au volant de la Porsche TWR engagée par le Team Joest associè à Davy Jones et Manuel Reuter,  ajoutant :

 « Je suis évidemment heureux. Je gagne Le Mans pour la deuxième fois. C’est incroyable. L’équipe Peugeot a fait un travail fantastique dont nous avons su profiter en piste. Nous avons été constant, solide. C’est un grand moment pour tous. Et merci à toute l’équipe Peugeot ».

Quant à Marc Gene, lui il poursuivait :

« J’espère que Luca di Montezemolo donnera le départ des 24 Heures encore longtemps et je vais passer un contrat avec lui. Je veux remercier l’équipe car s’intégrer est facile chez Peugeot. Gagner Le Mans, c’est la plus belle victoire de ma vie. Dans le dernier tour j’étais très ému. Je savais que ce serait dur car en performance les Audi étaient proches. Après Sebring, j’ai pensé que nous avions le potentiel.»

Gilles Gaignault

Photos : Philippe Janot –Patrick Martinoli  – Infoscourse

 Le classement général final des 24 Heures du Mans 2009

1 – Gené-Wurz-Brabham (Peugeot 908) : 382 tours
2 – Montagny-Sarrazin-Bourdais (Peugeot 908) à 1 tour
3 – Kristensen-McNish-Capello (Audi R15) à 6 tours
4 – Charouz-Enge-Mucke (Lola Aston Martin) à 9 tours
5 – Panis-Lapierre-Ayari (Oreca-AIM) à 12 tours
6 – Minassian-Lamy-Klien (Peugeot 908) à 13 tours
7 – Lotterer-Zwolsman (Audi R15) à 13 tours
8 – Jouanny-Tinseau-Barbosa (Pescarolo-Judd) à 14 tours
9 – Albers-Bakkerud-Mondini (Audi R10) – Kolles à 22 tours
10 – Collard-Elgaard-Poulsen (Porsche Rs Spyder) à 25 tours
11 – Ragues-Mailloux-André (Courage-Judy) à 38 tours
12 – Kane-Luen berger-Pompidou (Lola-Judy) à 39 tours
13 – Beloch-Janie-Prost (Lola Aston Martin) – Speed à 40 tours
14 – Turner-Davidson-Verstappen (Lola Aston Martin) à 40 tours
15 – Magnussen-O’Connell-Garcia (Corvette C6.R) à 40 tours
16 – Jousse-Maassen-Clairay (Corvette C6.R) à 46 tours
17 – Bernhard-Dumas-Prémat (Audi R15) à 49 tours
18 – Melo-Kaffer-Salo (Ferrari F430) à 53 tours
19 – Ruberti-Malucelli-Babini (Ferrari F430) à 55 tours
20 – Nicolet-Hein-Yvon (Pescarolo-Mazda) à 57 tours
21 – Hardman-Leventis-Watts (Ginetta-Zytek) à 57 tours
22 – Krohn-Jonsson-Van de Poele (Ferrari F430) à 59 tours
23 – Bell-Sugden-Kirkaldy (Ferrari F430) à 62 tours
24 – Cambell Walter-Ickx-Ianetta (Creation-Judd) à 63 tours
25 – Coronel-Janis-Bleekemolen (Spyker C8) à 63 tours
26 – Bruni-Perez Companc-Russo (Ferrari F430) à 65 tours
27 – Mansell-Ehret-Rusinov (Ferrari F430) à 68 tours
28 – Barazi-Moseley-Bennett (Zytek) à 76 tours
29 – Rodrigues-Lebon-Bouchut (Ferrari F430) à 78 tours
30 – Foster-Dempsey-Kitch (Ferrari F430) à 81 tours
31 – Lichtner Hoyer-Gruber-Muller (Aston Martin DBR9) à 88 tours
32 – McInerney-McInerney-Vergers (Ferrari F430) à 102 tours
33 – Drayson-Cocker-Franchitti (Aston Martin Vantage) à 110 tours

34 – O’Young-Hensault-Kralev (Porsche 997) à 196 tours (Non classé)

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