F1 : 1er Mai 1994 … Souvenir d’un ami

 

Aujourd’hui, Il y a quinze ans, un ami nous quittait…

Quinze ans ! Quinze ans déjà…

Comment oublier ce 1er mai 1994 ? 

Imola. Le GP de San Marino. Tamburello…

Ce jour-là, un pilote attachant, un super pilote, un IMMENSE CHAMPION  a hélas perdu la vie et trouvé la mort, emporté par sa folle passion pour la compétition automobile.

Ayrton Senna était notre ami.

Ayant occupé le poste d’attaché de presse de la FISA  auprès du Président Jean Marie Balestre décédé le 26 mars 2008 – j’ai eu des années durant, l’immense chance de le côtoyer et de bavarder, déjeuner, diner en sa compagnie. Et comme le financier du Team McLaren, Mansour Ojjeh était mon ami, j’ai eu encore plus souvent dés son arrivée au sein du Team McLaren, la possibilité de le fréquenter. Au Portugal, principalement dans sa propriété de La Quinta.

Ayrton était un pilote au talent fou, au talent exceptionnel, doté d’un remarquable sens de l’amitié.

La bande des quatre : Ayrton – Alain – Nigel – Nelson

La dernière fois ou j’ai eu véritablement la possibilité de partager des moments intimes, ce fut à l’occasion du tout premier Master de karting de Bercy, organisé par mon ami Philippe Streiff.

Pour son séjour parisien, je devais m’occuper de lui faciliter ses déplacements et sa logistique.

Pour … le piloter, je lui avais fourni un jeune chauffeur. Un certain … Julien Beltoise.

La raison de ce choix ?

Un jour, en papotant, Ayrton m’avait glissé que l’une de ses idoles, alors qu’il était encore adolescent, était le regretté François Cevert !!! Décédé lors des essais du GP des Etats-Unis sur le circuit de Watkins Glen, le samedi 6 octobre 1973.

La maman de ‘’ Juju ‘’  mon amie Jacqueline Beltoise, l’épouse de Jean Pierre Beltoise, étant précisément la sœur de François, j’avais – clin d’œil à l’histoire – volontairement choisi de lui proposer les services du jeune Beltoise, pour ses multiples déplacements parisiens.

A Roissy, ou nous l’avions récupéré alors qu’il débarquait avec sa compagne Adriana Galisteu, justement de Lisbonne la capitale Portugaise, située pas très loin de sa résidence européenne de la Quinta, il avait été ému de se faire conduire par le neveu de l’idole de sa jeunesse.

Aujourd’hui, ses innombrables fans de par le monde, auront tous le cœur qui saignent…

Quinze ans !  Une tranche de vie

Au fil de toutes ces années, je n’ai cessé de penser souvent à lui, comme bon nombre de passionnés. Tant il nous manque…

Ayrton Senna da Silva était de la trempe des plus grands Champions mais il avait aussi un cœur immense.

En quittant Paris après le premier Master de Bercy, il nous avait offert à Julien et à moi, un superbe porte clé en or 24 carats, avec la reproduction de son casque.

Je le conserve toujours précieusement, en souvenir dans mon bureau et ne sors jamais avec. De peur de le perdre !

Aujourd’hui 1er Mai 2009, à Morumbi sur la colline qui surplombe Sao Paulo, ils seront comme chaque année, nombreux à aller lui rendre hommage.

Gilles Gaignault
Photos : Bernard Bakalian

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