VdeV -Challenge Européen d’Endurance Proto : La poisse pour Zollinger à Jarama

 

 

 

Comme tous les débuts de saison, c’est en plein mois de Mars que dans la série VdeV, le Challenge Endurance Moderne Prototype 2 litres pose ses valises sur le superbe tracé Madrilène de Jarama.

Cette saison, David Zollinger doit participer à l’intégralité de l’endurance proto. Pour cela il fait équipe avec son co- équipier de l’an dernier, Philippe Mondolot. Le duo pilote la Norma M20F du Picard Racing, Championne en titre de l’équipe Palmyr.

Lors de ce premier meeting de la saison, notre binôme a très bien entamé son championnat, et ce malgré quelques petits problèmes techniques. Ils se classent néanmoins en sixième position sous le damier. Et empochent tout de même malgré tout quelques précieux points, lesquels pourraient se révéler capital en toute fin de saison et ce dans l’optique du championnat !
C’est donc sous le soleil Madrilène que Philippe, David et toute l’équipe Palmyr se
sont retrouvés sur le tracé de Jarama. Lequel devrait très prochainement opérer un ‘’ lifting ‘’ pour retrouver tout son lustre d’antan, à l’époque ou F1-F2 –F3000  y tournaient.

La préparation de ce premier rendez-vous de l’année a été un peu mouvementée. En effet la
Norma, victorieuse l’an dernier, a passé l’hiver au pays basque à St Pée sur Nivelle chez le constructeur. Mais lorsqu’elle a réintégré l’atelier gardois, le staff c’est aperçu d’un certain disfonctionnement moteur !

Comme l’an dernier, c’est à David, à qui revient la responsabilité de qualifier la numéro 40. En début de séance, il assure un temps dans les trois premiers en pneus usagés. Philippe prend le volant à son tour pour sa série de tour. A vingt minutes de la fin de séance, le sprinteur Palmyr démarre son vrai run de qualification en gommes neuves. C’est son ami espagnol, Ander Vilarinodéjà son adversaire « de qualif endurance » l’an dernier- qui occupe provisoirement la pole position. Le pilote franc-comtois s’approche à quelques centièmes de seconde d’Ander, mais celui-ci, sentant ‘’le vent tourner’’ ressort des stands avec un nouveau train de pneumatiques neuf et repousse à nouveau David, à… trois dixièmes.

La première ligne est du même acabit qu’en 2008, et ce sont bien les deux hommes les plus rapides du plateau qui la compose à nouveau.

Et David de raconter :

« Cette première ligne nous réjouis tous. En effet, cela fait une semaine et demie que la voiture avait des problèmes. Les mécanos ont bossé jours et nuits pour nous permettre d’être au départ ce matin. Je suis certes personnellement un peu déçu. Je reste un sportif à part entière, et je ne pilote que pour la première place. Je saurais prendre ma revanche. Mais la bataille que nous nous livrons en qualification avec Ander depuis un an est d’une telle intensité que le moindre retard se paie cash… Demain, les 4 Heures de course vont être très longues et il peut se passer tellement de choses que le résultat final est loin d’être entériné ».

Rendez-vous est pris pour le départ  dimanche à 14 heures.

David gère très bien son envol et se cale dans la boite de vitesse du poleman Espagnol. Ils régalent  tous deux pendant une vingtaine de minutes en améliorants alternativement le meilleur tour en course. Personne n’est en mesure de suivre le rythme endiablé des deux acolytes.

David s’installe alors aux commandes de la course au bout d’une demi-heure, aligne des chronos dignes de temps de qualification  pour finalement lâcher le volant à l’ami  Mondolot avec un tour d’avance sur tout le plateau. C’est très important, car leur stratégie nécessitera un arrêt de plus que la plupart des concurrents !

En cédant le baquet, David explique :

« Mon début de course s’est très bien déroulé. On a la même stratégie avec Ander, ce qui explique notre échappée. Tout fonctionne correctement, même s’il est assez difficile de se frayer un chemin dans le trafic. J’ai fait mon possible pour économiser les pneus pour Philippe, j’espère que ca va aller… »

Philippe parvient à conserver la tête un moment, mais finit par se faire rejoindre par plusieurs concurrents. Il réalise néanmoins un solide relais d’une heure. Charge ensuite à
David de conclure l’aventure.

« Le relais s’est bien passé, même si je pense que je suis parti sur un faux rythme. Je suis sorti des stands, et je suis resté englué dans un groupe un peu trop lent. Une dizaine de tours pour s’en défaire et j’ai enfin pu trouver mon rythme, a environ deux secondes des leaders… » Dixit Philippe

David  parvient alors à remonter jusqu’en seconde position, dans les échappements de
Vilarino, le futur vainqueur. Lorsqu’à environ trente minutes du damier, la Norma n°40 est hélas victime de deux problèmes mécaniques. Tout d’abord une pompe à essence défectueuse puis un potentiomètre papillon épris de liberté …

Du coup, David Zollinger voit ses chances  de podium s’envoler

Et c’est au volant d’un proto agonisant que le pilote Palmyr parvient malgré tout à rallier l’arrivée, sauvant ainsi  in extrémis la sixième place.

« La course aura finalement durée trente minutes de trop. C’est dommage, la
seconde place voire même la première était au bout de l’effort. La voiture est
victime de vibrations, et certains éléments en font les frais. Au final on sauve la
sixième place, c’est tout de même très important dans l’optique du
Championnat. »

Il reste sept meetings pour l’attribution du Titre Européen. Le Championnat ne fait que commencer… Rien n’est déjà perdu pour les Champions en titre.

« Nous allons faire ce qu’il faut pour le jouer jusqu’à la fin. A commencer par prendre notre revanche au Castellet dans un mois…»

Voilà donc la saison bien lancée.

Reste  au Team Palmyr à retrouver une fiabilité digne, pour viser la victoire à chaque  sortie. Mention spéciale pour la seconde Norma engagée au sein de l’équipe Palmyr cette saison.

Le tandem Gérard Le Corre -Jean-Marc Menahem a réussi son examen d’entrée en endurance avec une très honorable huitième  place.

Le prochain meeting se déroulera sur le magnifique tracé provençal du circuit HTTT Paul Ricard, théâtre de nombreuses épreuves Internationales des années durant il  y a une bonne décennie.

Et qui sous l’impulsion de Claude Sage et Gérard Neveu va  tenter de retrouver petit à petit, tout son aura et son lustre d’antan.

Pour commencer cette année, les responsables de la piste du Castelet ont d’une part déjà inscrits plusieurs épreuves au calendrier  et d’autre part remontes des tribunes face aux stands d’une contenance de 5000  places.

 Gilles Gaignault

V de V

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