Après une veillée d’armes et une parade dans les rues de la capitale Argentine, les 500 véhicules, se sont élancés ce samedi de Buenos-Aires à l’assaut des pistes Sud-américaines qu’ils vont tous découvrir pour la toute première fois.
217 motards, 25 pilotes de quads, 177 équipages en voiture et 81 autres en camions. Ils étaient au total 837 pionniers, à bord des 500 véhicules, à s’élancer ce matin sur le parcours du 31ème Dakar, » Premier » sur le continent Sud-américain. Et ce après avoir profité d’une dernière journée dans la capitale, où les ‘’ Porteños ‘’ continuaient de leur souhaiter bon voyage.
Pour les Porteños (habitants de la capitale argentine), qui se considèrent comme les Parisiens de l’Amérique du Sud, l’occasion est trop belle de flatter leur ego. «Il était logique qu’après Paris, Buenos Aires ait été choisie», explique-t-on dans les rues de la capitale Argentine, feignant d’ignorer que, depuis plusieurs années pourtant, le départ se faisait du Portugal.
Dernières recommandations, dernières heures de repos, et surtout derniers encouragements avant le début du grand défi. Les pilotes et équipages des 500 véhicules engagés sur le Dakar ont commencé leur journée par un grand rassemblement, le traditionnel « briefing » d’avant-course, durant lequel Etienne Lavigne, directeur du rallye, a répété quelques consignes, mettant l’accent sur la sécurité, et sur la confiance qu’il place dans les concurrents pour honorer et respecter les deux nouveaux pays d’accueil, l’Argentine et le Chili.
500 000 spectateurs se sont massés le long du parcours aujourd’hui. De quoi puiser l’énergie nécessaire pour s’attaquer aux 14 étapes à venir :
Il leur reste à tous … 9500 km de routes et de pistes à couvrir.
La caravane arrivera dimanche à Puerto Madryn, au bord de l’océan Atlantique. Cette étape n’était pas prévue dans les programmes préparatoires du circuit.
« Nous avons insisté auprès du comité organisateur »
Confie Gabriel Percaz, chargé du tourisme pour la province du Chubut, lequel poursuit :
« Quand le représentant d’ASO est venu, nous l’avons emmené sur la plage. Il est devenu comme fou quand il a vu les baleines ! Je crois que c’est à ce moment-là qu’ils ont décidé de venir ici.»
Le Chubut, riche de pétrole, possède un fantastique lieu d’observation de la faune : la Peninsula Valdés qui ferme le golfe abritant Puerto Madryn. De l’aéroport de Trelew à la ville, on roule 50 kilomètres sur une route à deux voix parfaitement rectiligne, sans jamais croiser d’autres voies goudronnées. Le regard semble porter à l’infini : à perte de vue, un décor sans relief, pas même végétal, puisque tout ce qui pousse ici ne dépasse pas un mètre, les vents austraux dissuadant toute végétation plus élevée.
C’est " la pampa " dans son expression la plus pure. Pour une raison que le monde scientifique peine à expliquer, des centaines de baleines viennent mettre bas en face de Puerto Madryn, à quelques mètres de la plage.
Des milliers de lions et d’éléphants de mer, de manchots, de morses, de phoques ont trouvé refuge sur la Peninsula Valdés. Il n’est pas rare de voir une orque happer sur le bord de la plage un bébé phoque.
« Pour le bivouac, nous avons choisi cet espace dans les dunes au sud de la ville, au bord du golfe»
Précise encore Gabriel Percaz. Il y a fort à parier que beaucoup de concurrents ne résisteront pas à la tentation de plonger dans ces eaux si riches en faune et en flore, à quelques mètres de leur lieu de repos, dans la nuit du 4 au 5 janvier.
La première étape, longue de 733 km, dont 371 chronométrés, emmène le convoi, à Santa Rosa, dans la mythique région de la Pampa. Pas encore de sable, de navigation ou de réels pièges techniques sur cette entame. Les concurrents vont se retrouver sur de longues pistes droites en terre sablonneuse rappelant "la Beauce" selon le directeur Etienne Lavigne.