F1 : A Monaco Max Mosley fait le point sur la situation

 

Max Mosley, le Président de la FIA, a pris la parole ce mercredi lors de la première journée 
du Motor Sport Business Forum, lequel se tient en Principauté de Monaco.

A moins de quarante huit heures du Conseil Mondial de la FIA, lequel devrait logiquement entériner les nouveaux et futurs règlements, il était intéressant  de connaître son avis en cette période de très grave crise économique, laquelle rejaillit inévitablement sur la Formule1.

Voici les points forts évoqués par le dirigeant de la Fédération Internationale de l’Automobile :
 
« Ce qui ne va pas en F1 aujourd’hui n’allait déjà pas avant que les problèmes économiques se manifestent. Ce sont essentiellement les règlements, toujours plus stricts, qui limitent le travail des ingénieurs à des domaines de plus en plus restreints. Du coup, le succès en F1 aujourd’hui consiste à optimiser au maximum chaque petite partie du châssis, ce qui est à la fois très coûteux et complètement absurde. Par exemple, une des équipes de F1 dépense 1000 dollars par écrou de roue spécial importé de Californie et en utilise 1000 par saison, soit une facture globale de 1 million de dollars par an. Aucun fan ne peut le savoir et ça n’apporte rien au spectacle. La recherche continuelle de matériaux exotiques, plus légers, a créé une mentalité en F1 qui fait que les ingénieurs font dans le raffinement au lieu d’innover. Cela détruit lentement la F1. Ca coûte très cher et ce n’est pas vraiment la mission d’un ingénieur»

Et Max Mosley de poursuivre son raisonnement :

« Nous avons enfin trouvé un vrai défi pour eux, avec le KERS ((Kinetic Energy Recovery System) Système de récupération d’énergie cinétique, au freinage, et certains constructeurs ont répondu présent, a également déclaré Mosley. L’un d’eux a fabriqué des systèmes électriques qui vont en étonner beaucoup, un autre travaille sur une technologie totalement nouvelle qui va aussi étonner les gens. Mais certaines équipes de pointe, comme Ferrari, nous ont dit qu’elles n’aimaient pas le KERS parce qu’il est "trop compliqué". Est-ce que vous pensez que les grands ingénieurs du passé, comme Colin Chapman le fondateur de l’équipe Lotus ou Keith Duckworth, l’un des fondateurs de Cosworth auraient fait cette réponse ? C’est l’un des fléaux de la F1, où des améliorations dérisoires deviennent le seul objet de l’exercice, et où la véritable innovation n’a plus sa place».

Et le Président de la FIA de conclure :

«  Il faut limiter les couts par tous les moyens et c’est notre priorité. Il y a urgence »

A propos du KERS. Ce système de récupération d’énergie cinétique collectera les forces généré lors des freinages rendant la F1 à la fois plus écologique et permettant une accélération accrue. Une solution miracle en somme qui conviendrait aux fans de F1 et aux écologistes tout en montrant l’exemple d’innovation à l’industrie automobile.

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