Calendrier Pirelli 2009 : Pour le plaisir des yeux…

 

L’édition 2009 du fameux et toujours très attendu «  Calendrier Pirelli » objet de culte depuis plus de 40 ans pour les amoureux de la photographie, de la beauté et de l’évolution des mœurs, vient d’être présenté à Berlin, à « The Station », la vieille gare de chemin de fer où, jusqu’à la fin du XIXe siècle, on prenait le train pour se rendre à Dresde, Vienne et Prague.

Le cadre du 36e « The Cal » se constitue des magnifiques paysages du Botswana au nord de l’Afrique du sud où, en mai dernier, le célèbre photographe Peter Beard a immortalisé, pendant dix jours, sept mannequins de renommée internationale. Ayant vécu au Kenya pendant trente ans, Beard est l’un des plus grands interprètes actuels du mystère et du charme de l’Afrique.

Après être allé en Chine, illustré par Patrick Demarchelier qui a su associer les anciennes
maisons de thé à la modernité des métropoles orientales, le Calendrier Pirelli se rend dans l’un des rares pays africains ayant su demeurer vierge et sauvage, non tourmenté par la guerre et présentant la plus haute concentration d’animaux.

L’œil de Peter Beard a choisi une terre authentique et ancestrale, qui naît de la juxtaposition de deux mondes différents : l’oasis aquatique du delta de l’Okavango et le désert de sable aride du Kalahari. Un lieu épargné par l’exploitation du territoire et l’épuisement des ressources, où l’auteur a voulu représenter la Nature comme une entité métaphysique toujours en mouvement, comme une source à la créativité infinie qui établit les rythmes et les lois selon lesquels toute chose doit trouver son commencement et sa fin.

Une Nature décrite comme étant à la fois puissante et meurtrie, avec une vision harmonieuse du milieu qui s’inspire du courant naturaliste américain du XIXe siècle.

 

A travers l’objectif de Beard, la Nature lance un cri de colère et elle se rebelle face à l’incapacité de l’homme d’allier le développement et la croissance avec sagesse et dans le respect de toutes les diversités.

 

C’est dans ce cadre que survivent difficilement les éléphants, désormais relégués
dans des espaces de plus en plu restreints, qui sont les véritables protagonistes de cette édition de « The Cal ». Les éléphants sont une métaphore du genre humain, tandis que l’Afrique symbolise notre monde dévasté qui doit retrouver l’harmonie perdue.

 

Beard ne concède aucun privilège aux hommes. Il considère que, comme tous les autres
animaux, ils doivent respecter les équilibres naturels. Il pense que tous ont un futur amer, dans la mesure où ils devront vivre dans un milieu rendu de plus en plus inhospitalier par un développement aveugle et sauvage, un monde où la qualité de la vie se dégrade
progressivement et doit tenir compte d’une nature qui se rebelle.

Le seul espoir est la beauté. Beard estime que la clé du salut du genre humain est sa recherche constante de la vérité et de la beauté. Donneuses de vie, les femmes de Beard sont à l’origine de toute chose et leur grâce continue de se préserver. Elles se présentent telles des figures nées du ventre de la Nature, héroïques, pleines de force, marquées dans les traits et fortes dans les mouvements, comme des statues symbolisant la créativité et la capacité de la Nature à se régénérer

 « Only beauty can save the world » est le message des clichés du nouveau Calendrier Pirelli qui en appelle à la pensée de Fiodor Dostoïevski.

Les sept mannequins posant pour le Calendrier sont :

La Canadienne Daria Werbowy, les Brésiliennes Emanuela de Paula et Isabeli Fontana (qui fit ses débuts dans le Calendrier 2005 de Patrick Demarchelier), les Néerlandaises  Malgosia Bela et Rianne Ten Haken, la Polonaise Malgosia Bela et enfin l ’Italienne Mariacarla Boscono (qui débuta en 2003 avec Bruce Weber et continua en 2004 avec Knick Knight).

Le résultat final consiste en un calendrier-journal dans lequel Peter Beard voit

« Une sculpture vivante ».

Les 56 planches du nouveau « The Cal » sont un collage dense d’images, de citations et de remarques de l’artiste sur l’environnement, les changements climatiques et le réchauffement de la planète, la surpopulation du globe et l’épuisement des ressources naturelles.

« Ma véritable préoccupation – confie l’artiste – est la destruction
de la nature au niveau global. Nous avons complètement oublié sur quoi se base l’évolution et à quel point la diversité de la nature est importante. Tel est le concept qui est à la base de la survivance ».

Fidèles au message exprimé par le photographe Peter Beard, le Calendrier Pirelli et la soirée de gala au cours de laquelle a été présentée l’édition 2009 auront un Impact Zéro ® en termes d’environnement.

En effet en adhérant au projet de LifeGate, Pirelli a contribué à la création et à la protection d’une zone forestière au Costa Rica qui sera à même d’absorber les émissions de CO2 générées par les activités de production et d’impression du Calendrier. En outre, pour réduire la nuisance écologique, le Calendrier sera imprimé sur du papier poreux naturel et sans plomb !

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