Barak Obama pose ses conditions aux constructeurs automobiles US

Après avoir demandé à George W. Bush de venir en aide aux constructeurs, le Président nouvellement élu, Barak Obama met les patrons de Detroit devant leurs responsabilités. Et pose ses conditions !
 
Trois, comme le nombre de conférences de presse d’affilée alignées depuis lundi par le nouveau Président élu pour décliner son programme économique. Trois, aussi, comme les grands constructeurs automobiles américains (Chrysler- Ford –GM) lesquels seraient « un peu sourds à ce qui se passe en Amérique en ce moment » !

Barack Obama n’a franchement pas été tendre du tout avec leurs patrons dans un entretien accordé à la journaliste vedette d’ABC : Barbara Walters.

Le Président fraichement élu faisait allusion au style, plus qu’à la substance, de la démarche de Rick Wagoner (General Motors), Alan Mullaly (Ford) et Bob Nardelli (Chrysler)

C’est effectivement ‘’ chacun dans son avion privé’’ qu’ils avaient fait le déplacement de Detroit à Washington pour aller… quémander des fonds publics la semaine dernière ! Le Président Obama n’a franchement pas apprécié…

Deux jours plus tôt, le Président Obama avait concentré ses critiques sur le fond du problème :

« On ne peut pas raisonnablement demander au contribuable de cracher plus d’argent pour une industrie automobile qui résiste au changement », avait-il dit en présentant son équipe économique, lundi à Chicago. Pourtant, lors de sa rencontre avec George W. Bush, le 11 novembre dernier, il avait plaidé pour une aide financière immédiate afin de sauver Detroit, proposant au Président en exercice d’utiliser une partie des crédits (700 milliards de dollars) autorisés par le Congrès pour venir au secours du secteur financier.

Modernisation et innovation

Mais la Maison-Blanche est restée sur sa position… Au Congrès de redéfinir les modalités d’affectation des fonds pour accorder 25 milliards au secteur automobile. Avant d’en venir là, le législateur a demandé aux « Big Three » de revoir leur copie et de présenter un plan de restructuration sérieux de leur industrie, qu’il examinera à partir du 8 décembre.

Lundi, Barack Obama n’a pu qu’emboîter le pas aux parlementaires :

« Le Congrès a agi comme il faut en disant : “Vous devez avoir un projet avant de recevoir l’argent du contribuable.»

C’est un coup de frein plus qu’un changement de direction. Obama, depuis son arrivée au Sénat il y a quatre ans, n’a cessé de militer pour la modernisation de la construction automobile et son innovation en matière d’économies d’énergie. Il avait auprès de George W. Bush réaffirmé sa position en faveur de conditions liées à une infusion d’argent public.

Certains élus y ont fatalement vu deux poids, deux mesures. C’est sans conditions que les banques ont eu droit à leur plan de sauvetage. Et la bouée de secours lancée à Citigroup, trois jours après le SOS sans réponse de Detroit, ressemble à un déséquilibre entre le poids des cols blancs et des cols bleus.

Pour faire bonne mesure, Barack Obama a invité mercredi, les dirigeants des grandes banques du pays à renoncer à tout bonus, cette année, pour

« Montrer leur sens des responsabilités ».

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