Dakhla, on tire la langue… de sable

TransAfricaine  Samedi 22 novembreEtape 9 : Laâyoune-Dakhla  (604 km)

 

S’il est toujours une étape dont il faut se méfier, c’est bien de celle qui précède la journée de repos. Pour atteindre le magnifique bivouac, niché entre dunes et océan, sur la splendide langue de sable menant à Dakhla, les concurrents de la TransAfricaine Classic devaient s’acquitter de la plus longue étape du rallye. Sur plus de 600 kilomètres de pistes d’un parcours spécialement ouvert par les autorités marocaines et dans paysages s’apparentant au célèbre Ténéré, la plus longue étape de cette édition 2008, fut également fertile en événements. Et ce n’est qu’en début de soirée, que l’ensemble des concurrents rejoignait Dakhla pour goûter demain à une journée de repos largement méritée…

• Au grand complet à Dakhla.

Avec le retour aux affaires de Marie-Paule et Henri Hainnevile (Toyota LJ 70)  qui ont rejoint le rallye à Laâyoune après avoir réparé leur pompe à eau et leur culasse à Alès, c’est au grand complet que la caravane de cette TransAfricaine Classic 2008 s’est retrouvée sur l’idyllique langue de sable de Dakhla pour profiter pleinement de la journée de repos de demain.

• Rubio prend du tonneau.

Bien en ‘jambes’ depuis le début de cette 9e étape Franck Rubio et Jean-François Vautier avaient visiblement choisis de ‘survoler’ la piste, en compagnie d’Ignacio ‘Livingstone’ Cucuera. Mal leur en prit, car le vol de l’épervier se transforma en chant du cygne pour le proto Mitsubishi ex-usine des Marseillais victimes d’un ‘casquette’ par l’avant au kilomètre 290. Une cabriole dont l’équipage sortit heureusement indemne avant de rallier Dakhla, à la ficelle, derrière le Mercedes de Gérald Mognier et Thierry Génovini, les leaders de la catégorie historic.

• Coup de balai pour Blanc.

Epargné par les ennuis mécanique jusque-là, Michel Blanc a connu une journée plutôt galère. Victime d’un bris de triangle arrière gauche sur son buggy-quad Ginomoto, il fut contraint de passer une bonne partie de l’après-midi, seul dans le désert à attendre que le camion balai vienne l’embarquer pour le rapatrier au bivouac en milieu de soirée.

• Marreau, taillaut, taillaut !

Tout penaud, les Marreau père et fils ont rallié le bivouac de Dakhla. Comme d’autres, ils se sont fait piéger lors du premier SR du jour en ‘oubliant’ le deuxième secteur chrono du jour. Autant dire que les autres concurrents furent assez surpris de les voir passer toutes voiles dehors, sans se poser trop de questions. Ce soir, les pénalités risquent encore de pleuvoir !
• Pitavy manque de ressort. Après les soucis de pont à Alès, les ennuis moteur au début du Maroc, les Thierry (Pitavy et Rativet) ont connu aujourd’hui des soucis d’amortisseur les contraignant à s’arrêter peu avant la mi-étape pour réparer aux côtés du malheureux Michel Blanc, toujours dans l’attente de son camion balai pour rallier le bivouac.

• Gouttenoire pète un câble.

Arrêté sur la piste, tout au début du premier SR du jour, Didier Gouttenoire et Gilles Colombet (Mitsubishi Pajero) ont connu des ennuis de câblage électrique. Un petit quart d’heure de réparation et ils purent reprendre le fil de cette étape…

• Ambiance… minée.

Rien de tel qu’une bonne TransAfricaine Classic pour améliorer la communication au sein d’un couple. Séverine et Romain Descheemaekere en ont encore fait l’expérience lors de cette 9e étape. Après avoir résolu leur problème d’écouteurs dans les casques, Romain a néanmoins fait semblant de ne pas entendre sa chère et tendre lui interdire de tenter une coupe, au cap, entre deux pistes, dans une zone réputée dangereuse. Autant dire que l’ambiance fut quelque peu… minée dans le cockpit durant de longs kilomètres.

• Sans papiers… en ‘deuche’.

Les frères Weissner ont bien cru que leur TransAfricaine Classic 2008 s’arrêterait, comme leurs deux premiers Dakar, aux frontières du Maroc. Oubliant leurs pièces d’identité dans une station service, Franck et Eric firent demi-tour, en vain. Grâce à l’intervention de l’organisation et aux bons soins des autorités marocaines, le duo se voyait autorisé à poursuivre l’aventure jusqu’à Dakar.

• Richaume chute.

Pour Dominique Richaume (Yamaha Raptor) cette TransAfricaine Classic s’achève malheureusement à Dakhla. Victime d’une chute en vue de l’arrivée de cette 9e étape, le quadeur, rapatrié au bivouac par hélicoptère médicalisé, souffre, selon un premier bilan, d’une fracture de la clavicule et de côtes fêlées. Des examens complémentaires seront effectués durant la soirée.

INTERVIEWS

Christel Paro (France -Toyota HDJ 80)

« Aujourd’hui, hormis une petite erreur de point sur la fin, je crois que nous étions quasiment parfait. L’écart se stabilise avec le leader de notre catégorie. Mais un peu plus de 300 points, ce n’est vraiment pas grand chose. Il y a encore tellement de choses qui peuvent se passer d’ici à Dakar. »

Florence Dehaine (France-Land-Rover) :

 « Eva et moi vivons un véritable rêve. Tout se passe à merveille et cette ambiance nous convient tout à fait. On oublie tous nos soucis et nous apprenons très vite. Tous les jours, vers 16 heures, on se regarde et on éclate de rire. Et puis nous avons un code secret pour désamorcer les tensions éventuelles dans la voiture. On se dit simplement : je t’aime. »

Roger Audas (France-Toyota HDJ 80) :

« Nous nous sommes un peu emmêlé les pinceaux dans la réglementation en anticipant le départ du 2e SR du jour. Finalement, je crois que nous nous en tirons pas trop mal. »


Sport

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