TransAfricaine : Sur les traces de Saint Exupéry

Vendredi 21 novembre – Etape 8 : Tan Tan – Laâyoune (393 km)

Liaison 77 kmPiste 276 km – Liaison 40 km
 
Entre Tan Tan et la localité de Laâyoune ou s’est dernièrement déroulé le Rallye du Maroc-Shamrock remporté par le buggy BFGoodrich de Jean Louis Schlesser, la 3e TransAfricaine Classic poursuit sa descente le long des côtes marocaines sur les traces de la liaison africaine de l’Aéropostale empruntée jadis par les pionniers de l’aviation moderne que furent Mermoz et Saint-Exupéry.

Près de 400 kilomètres de pure navigation au cœur de l’ancien Sahara espagnol, sur des pistes tracées par Patrick Zaniroli, voici près de quinze ans déja, en vue du Paris-Dakar-Paris, où mêmes les meilleurs se sont parfois fait piéger par un jeu de pistes jouant à cache-cache avec le cap à suivre…

À la veille de la plus longue étape du rallye en direction de Dakhla, la hiérarchie a donc déjà été mise à mal dans certaines catégories, tandis que d’autres équipages et, surtout, leurs mécaniques, affichent hélas les premiers signes de fatigue…

– La 108 au gué, au gué

À bord d’un des plus anciens véhicules inscrits sur cette TransAfricaine Classic 2008, Gauthier van der Straten et Nicolas Vaxelaire ont connu une journée un peu compliquée. Après avoir passé la nuit à réparer le pont avant de leur Land-Rover 88, les deux Bruxellois se sont plantés «  moteur noyé » à l’entrée d’un gué au kilomètre 21 de la première SR du jour. Montant sur le capot pour sécher l’allumage, Nicolas Vaxelaire parvint à redémarrer ‘’grand-mère’’ avant l’arrivée des leaders de la catégorie Classic. Finalement, sur le deuxième SR du jour, l’équipage belge était signalé à l’arrêt avec des problèmes de pont… arrière. Encore une courte nuit en perspective donc…

 

– Les ‘’Siamois’’ séparés…

Depuis le départ de Paris, Michel Blanc (Ginomoto) et Dominique Richaume (Yamaha 700) roulent ensemble. La plupart du temps, c’est le buggy qui effectue l’essentiel de la navigation pour le quad. Hier pourtant, au départ de la dernière SR du jour, ils furent séparés. Pas de quoi rassurer Dominique Richaume, déjà victime de petits soucis mécaniques et pas très… calé en matière de navigation ! Si bien qu’il déclencha l’alarme de son Iritrack après s’être… perdu ! Déclenchant quasiment les secours d’urgence, il reprit tranquillement la piste pour terminer derrière un autre poisson pilote. Promis, demain les ‘’Siamois’’ ne se lâcheront plus la main.

– Gabriel n’est plus le roi !

Auteur d’un début de rallye quasi sans faute, Gabriel Roy (Nissan Patrol GR) a commis aujourd’hui sa première erreur de navigation. Une faute qui fait fondre de près de moitié, son avantage au classement de la catégorie Classic.

– Muchos gracias Ignacio !

Ignacio ‘Livingstone’ Corcuera qui a choisi de prendre le départ de cette TransAfricaine Classic en solitaire, s’est vu offrir hier, le « Prix TOTAL » de la Convivialité. Une récompense (250 euros en chèque carburant) plus que méritée puisque le pilote basque au volant de son Mitsubishi Pajero a joué les bons samaritains pour Antoine Sanchez, toujours en délicatesse avec les rotules de direction de sa Mercedes à près de 120 kilomètres du bivouac de Tan Tan. Livingstone joua ainsi les « taxis de luxe » ramenant Sanchez d’abord au bivouac, puis ensuite à sa voiture avec la pièce réparée, avant de jouer à nouveau le guide … pour revenir au bivouac vers 1h30 du matin.

– William from Shanghai

L’internationalisation galopante de la TransAfricaine Classic se vérifie un peu plus chaque année. Outre un équipage chypriote, un Espagnol, un équipier grec et roumain, il y a aussi également William Hua Wang. Originaire de Shanghai (Chine), ce professeur de langues qui organise des échanges académiques avec une université de Marseille, découvre ici des paysages qui lui étaient jusque-là, totalement inconnus. L’appareil photo à la main, lorsqu’il n’assure pas la navigation pour Jean-Paul Leonardi (Mercedes ML), William ne perd pas une miette de cette grande et belle aventure.

– LMT et les Zèbres s’associent

Avec chacun trois voitures en course, les teams LMT et des Zèbres ont développés plus qu’une franche amitié. Le clan LMT (n°242, 243 et 250) et celui des Zèbres (n°236, 237 et 238) ont donc décidé d’unir leurs efforts lors de cette TransAfricaine Classic 2008.

INTERVIEWS

Dominique Richaume (Fra/Yamaha Raptor) :

« Aujourd’hui, la journée fut particulièrement difficile. En plus de fuites d’huile, j’ai perdu mon poisson pilote. Parti sur une mauvaise piste, je suis descendu d’une falaise, loin de la piste idéale avant de tomber en panne. Je croyais que personne ne me verrait, alors j’ai déclenché mon alarme. Finalement j’ai réussi à réparer, à me calmer et à retrouver la bonne trace… »

Ignacio Corcuera (Esp/Mitsubishi Pajero) :

« Je n’ai pas hésité une seconde pour aider Antoine qui est un personnage extraordinaire. De plus, il parle très bien l’espagnol, alors nous avons sympathisé depuis le départ à Paris. Et puis, vous savez, j’aime les rallyes extrêmes. En faisant 360 kilomètres de plus que les autres concurrents, j’ai eu l’impression de faire une étape de plus ! Et puis je suis certain que si j’ai un problème, lui m’aidera aussi. J’ai vraiment hâte de faire connaître cette TransAfricaine Classic dans mon pays, car je suis sûr que de nombreux équipages espagnols s’inscriront l’année prochain. »

Gabriel Roy (Fra/Nissan Patrol GR) :

 « Je suis vert ! Sur la fin du dernier SR, j’ai hésité sur un cap à suivre. Finalement, j’ai envoyé Sylvain sur la mauvaise piste. Résultat des courses, nous perdons 360 points et notre avantage a fondu de moitié. »


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