TransAfricaine : Tous… Chegaga de la TransAfricaine !

Mercredi 19 novembre – Etape 6 : Tagounite-Aït Ouabelli  (389 km)

Du sable, des dunes, un chott et de la piste : la troisième étape marocaine de la TransAfricaine Classic 2008 conduisait les équipages aux portes de l’immensité saharienne. Au menu du jour : un crochet dans les dunes ocres de l’erg de Chegaga, un galop débridé sur le Lac Iriki et un ultime SR sur piste empierrée entre Tata et Aït Ouabelli, un village niché dans la roche aux confins de la frontière algérienne où chacun pouvait goûter à un repos bien mérité. Demain, la caravane mettra le cap à l’ouest en direction de la côte Atlantique pour faire escale à Tan Tan.

• Antoine Sanchez, sans rotule… ni couchage. Victimes d’un bris de rotule de direction, hier sur l’étape menant à Tagounite, Antoine Sanchez et Philippe Morille ont heureusement pu réparer grâce à l’aide du team d’assistance Raid 23 de Pascal Patureau. En revanche, leur camion d’assistance ayant décidé de faire un ‘break’ dans un hôtel à Ouarzazate, l’équipage passa la nuit ‘tout nu’ sans couchage dans l’humidité froide du bivouac. Autant dire qu’ils étaient légèrement refroidis au petit matin…

• Fossa… pas trop fissa. Jacky Fossa et Pierre Leguil ont passé une bonne partie de la journée à ne pas forcer la mécanique. En cause : une suspicion de problème de cardan sur leur Mitsubishi Pajero suite à un ensablement dans l’erg de Chegaga. Mais en vrais compétiteurs, ils se sont refusés à  prendre la route d’assistance et ont mis un point d’honneur à effectuer tous les SR du jour quitte à lever le pied durant plus de 200 kilomètres.

• La ratatouille de Pitavy. En bon sudiste qui se respecte, Thierry Pitavy est un spécialiste de la ratatouille. Depuis son arrivée au Maroc, le moteur de sa Mitsubishi Pajero ne tourne plus vraiment rond et l’équipage s’inquiète de voir monter le niveau d’huile. Quoi que, l’huile dans la ratatouille, c’est obligatoire non ?

 

• Papa Marreau navigue. Une fois n’est pas coutume, Claude Marreau a accepté de s’assoire dans le baquet de droite lors de l’ultime SR du jour afin de soulager son fils Grégory, légèrement malade, ce matin, en début d’étape. Résultat des courses, deux minutes perdues dans le premier oued, heureusement rattrapé par l’agilité redoutable héritée de son légendaire papa…

• Une Iltis sort en boîte. Pour les frères Claeys, la nuit de Tagounite fut toute blanche. En effet, l’équipage belge fut obligé de changer la boîte de vitesses de leur Iltis. Exténués ce matin, c’est par le goudron et en compagnie de la 2e voiture de leur team, que Willy et Eric ont rejoint le bivouac d’Aït Ouabelli…

• Bigot perd du poids. En difficulté depuis le départ de cette TransAfricaine Classic avec un Pinzgauer bien trop chargé, Jean-Paul Bigot et Rafik Benazzouz ont profité de l’étape de mardi pour effectuer une première dépose humanitaire à Mtis, non loin de Merzouga. Au total, deux malles de cent kilos de matériel scolaire qui feront un paquet d’enfants heureux dans cette région reculée du Maroc.

• 2CV-Mehari Cup : ensablements à gogo. Pour leur première véritable étape sur piste, les concurrents  de la 2CV-Mehari Cup ont vécu une journée pour le moins agitée. Plus téméraires que les autres, deux équipages tentèrent même la grande aventure au bord de l’erg de Chegaga. Et si tout se passa plutôt pas mal pour la ‘deuche’ des frères Weissner, il n’en fut pas de même pour la Mehari des frères Courbière, victime d’un nombre impressionnant d’ensablements…

• Panasonic sur la TransAf’. Nouveau fournisseur officiel de la TransAfricaine Classic, Panasonic a équipé le team d’organisation des nouveaux Toughbook CF-52, des ordinateurs portables semi-durcis, servant au staff pour les tracés, mais aussi pour le calcul des résultats. Les équipages en pistes sont, quant à eux équipés des modèles ultra-durcis CF-19 et CF-30, conçus pour un usage dans des conditions extrêmes.

INTERVIEWS

Sylvain Mautret (Fra/Nissan Patrol GR) :

« Ce matin, nous avons commis une petite erreur de navigation avant les dunes. Nous avons donc dû accélérer le rythme dans l’erg. Ensuite, dans le dernier SR du jour, nous nous sommes laissé embarquer dans un oued, à côté de la piste du rallye. Heureusement nous avons pu en sortir après quelques kilomètres. Il reste à espérer que nous n’avons pas manqué une arrivée. »

Paul Seguin (Fra/Mercedes) :

 « Quelle belle étape ! Nos deux camions se sont tellement bien bagarrés l’année dernière que nous avons décidé de remettre le couvert sur cette TransAfricaine 2008… en conservant les mêmes numéros. Nos équipiers se sont plantés dans l’erg aujourd’hui, mais nous avons eu du mal à trouver le point GPS d’entrée des dunes. Donc à l’arrivée, nous nous tenons vraiment de près ! »

Thierry Pitavy (Fra/Mitsubishi Pajero) : 

 Parfois le moteur tourne rond, mais je dois avouer que ce n’est pas souvent. L’an dernier déjà, nous avons connu des problèmes au Maroc et c‘est rebelote. J’espère que nous allons pourvoir réparer… » 

Sport

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