Un peu d’histoire …

 

Au moment ou d’une part Lewis Hamilton devient le premier pilote « noir » de l’histoire à s’imposer en Championnat du Monde de Formule1 et d’autre part ou «  événement » également ‘’ H I S T O R I Q U E ‘’ , Barak Obama, devient lui, Président des Etats-Unis d’Amérique, rappelons que dans le domaine de la course automobile, d’autres pilotes de races noir ont défrayés par le passé la chronique et briller eux aussi.

Citons, Willy T  Ribbs et aussi un certain Danny Ongais, beaucoup plus connu en Europe.

Daniel Ongais, natif d’Hawaï, une ile paradisiaque du Pacifique est né le 21 Mai 1942, à Honolulu.
 
 
… Honolulu, un nom mythique qui paraît parfois irréel, que l’on jurerait tout droit issu de l’imagination d’un Jules Verne ou autre Robert-Louis Stevenson. C’est pourtant bien dans cette ville des îles Hawaï que Danny Ongais voit le jour en pleine Guerre mondiale, directement sous les feux croisés des Japonais et Américains encore excités par l’épisode Pearl Harbor.

De quoi apprendre à ne pas avoir froid aux yeux… et c’est bien sous ce signe que nait et grandit le jeune Américain.

Mû par une soudaine passion dont l’origine reste mystérieuse, Danny Ongais débarque à 20 ans aux États-Unis avec l’intention de faire de la compétition automobile.

Il est assez vite remarqué par l’écurie Parnelli, qui l’engage d’abord dans des courses de dragsters, puis à partir de 1974 en voitures de sport et les deux années suivantes en Formule 5000.

 
Une victoire dans cette catégorie alors renommée lui permet d’accéder aux sommets du sport automobile américain. D’une part la Formule USAC (dénomination de l’époque pour l’Indycar) où il remporte magistralement la "Norton Twin 200" à Michigan et finit douzième du championnat.

D’autre part l’IMSA (voitures de sport) où il signe deux victoires sur une Porsche 935 turbo. Enfin, cette saison 1977 est celle de toutes les consécrations puisque Danny effectue aussi ses débuts en Formule 1 avec l’écurie Penske à l’occasion des deux Grands Prix nord-américains disputés le premier le 2 octobre à Watkins Glen, puis le second, celui du Canada couru le 9 octobre à Mosport ou il obtient une fort jolie septième place

 

En 1978, de ces trois spécialités Ongais opte d’abord pour la F1, avec l’écurie Ensign de Mo Nunn. Ce n’est pas la panacée… Il se laisse alors convaincre par son sponsor « Interscope » de retenter sa chance mais cette fois avec l’équipe Shadow  de Don Nichols. Mais, c’est une catastrophe.

Cette fois, Danny jette l’éponge et retourne aux États-Unis vivre de meilleures aventures.

Son immédiate et superbe série de cinq victoires en USAC semble lui donner raison, mais les deux années suivantes, il ne glane que quelques places d’honneur, et doit se consoler avec l’IMSA qui, en revanche, lui apporte son lot de succès :

Il remporte notamment les fameuses et très réputées aux Etats-Unis, 24 heures de Daytona.

Puis en 1981, c’est le drame :

 Victime d’un terrible accident aux 500 Miles d’Indianapolis, Ongais se retrouve alité et éclopé pour plusieurs mois. La quarantaine approchante et compte-tenu de la gravité des blessures, la retraite pourrait sonner.

Mais l’Hawaïen ne l’entend pas de cette oreille et revient sur la scène américaine fin 1982, puis de façon tout aussi suivie qu’auparavant à partir de 1983 et jusqu’en 1987.

Durant ces cinq années, ses résultats en CART (l’Indycar a changé de nom en 1979) restent très modestes, avec tout de même quelques podiums mérités. Mais c’est surtout et toujours en IMSA qu’il continue de sévir, avec de nouveaux lauriers décrochés dans quelques épreuves majeures.

Par la suite, on le reverra plusieurs fois au Mans. Et notamment en juin 1988  ou il fera équipe avec le jeune espoir Français Michel Trollé au volant d’une March – Nissan engagée par l’équipe Japonaise LeMans corporation aux couleurs «  Rouges «  du cigarettier Cabin. La voiture abandonnera assez vite après 74 tours …

Danny Ongais semble alors avoir définitivement raccroché le casque à 45 ans lorsque  subitement en…1996, il est rappelé par John Menard pour remplacer Scott Brayton qui vient de se  tuer aux essais des célèbres 500 Miles d’Indianapolis.

Le Hawaïen termine à la surprise générale à une surprenante mais néanmoins fort honorable septième place.

Il est moins chanceux en 1998, victime encore d’un très « gros crash » à Indy où il rate sa qualification.

On le revoit ensuite encore en 2002, à 60 ans, au volant d’une Norma-Ford, en GrandAm.

 

Arnaud Chambert-Protat  (Mds – Memoire des stands)

Pilotes

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