Le journaliste d’Auto Plus mis en examen

 

 

Mercredi, Reporter Sans Frontière a demandé « la libération immédiate » du reporter du magazine Auto Plus, Bruno Thomas.
  
Bruno Thomas est en effet accusé de « recel d’abus de confiance » et de « révélation de secret de fabrique » pour avoir publié une enquête et des photos sur un futur modèle de Renault.
 
Après 48 heures de garde à vue, le journaliste d’Auto Plus a été mis en examen ce jeudi et placé sous contrôle judiciaire.

 


Le juge l’a inculpé pour cinq chefs :

« Recel d’abus de confiance », « contrefaçon par édition ou reproduction d’écrit de dessin ou toute autre production au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété de son auteur et recel », « contrefaçon par diffusion d’œuvre de l’esprit au mépris des droits d’auteurs et recel », « acquiescement aux sollicitations de corruption et complicité de ce chef», «révélation du secret de fabrique et recel ».

Bruno Thomas avait publié une enquête et des photos d’un modèle de voiture secret de Renault dans l’hebdomadaire Auto Plus.

Cette mise en examen est la deuxième après celle d’un salarié de Renault soupçonné d’avoir lui monnayé ces informations confidentielles au journaliste. Selon certaines informations ce type de «  révélations »  ou de «  scoop »  concernant un futur modèle peut parfois se monnayer cher très cher ! On avance jusqu’à 50.000€ ….

Mercredi, Reporters sans Frontières avait demandé « la libération immédiate » du reporter au nom de la liberté de la presse :

 « La protection du secret des sources journalistiques est l’une des pierres angulaires de la liberté de la presse. Une fois encore, ce principe est violé en France, où des policiers et des juges se font les auxiliaires d’un groupe industriel qui refuse au public le droit à être informé », a martelé RSF dans un communiqué.

L’association demande également la restitution du matériel journalistique d’Auto Plus ( disques durs d’ordinateurs ) et saisi par les policiers lors d’une perquisition au siège de l’hebdomadaire situé à côté de la Porte de Versailles, rue du Colonel Pierre Avia à Paris.

Il s’agit là d’une  » grande première  » dans l’histoire d’Auto Plus, qui publie régulièrement et depuis des années des enquêtes sur les futurs modèles à venir.

C’est d’ailleurs " sa " marque de fabrique et ce qui a fait dés sa parution son succés.

Les policiers agissaient dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Versailles pour « contrefaçon par atteinte au droit de protection d’une base de données ».

La procédure a été ouverte en 2007, à la suite d’une plainte déposée par le constructeur Renault, qui cherche à identifier quels salariés ont diffusé les photos incriminées.

L’enquête avait déjà bien avancé la semaine dernière puisque, comme l’a annoncé une porte-parole de Renault  hier mercredi, un salarié a bien été mis en examen et ce  « à la suite d’une enquête interne »

Ce dernier, qui est soupçonné d’être   » l’informateur  » d’Auto Plus, a été placé sous contrôle judiciaire vendredi dernier 11 juillet par un juge d’instruction de Versailles.

Gilles Gaignault

Sport

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